Les États membres de l’UNESCO s’unissent pour accroître leurs investissements dans l’éducation

Les États membres de l’UNESCO s’unissent pour accroître leurs investissements dans l’éducation

Les chefs d’État et de gouvernement et les ministres de l’Éducation de plus de 40 pays ont adopté mercredi la Déclaration de Paris : un appel mondial lancé par l’UNESCO et la France pour accroître les investissements dans l’éducation au lendemain de la crise du COVID-19.

Au plus fort de la pandémie, 1,6 milliard d’enfants et d’adolescents étaient privés de cours en classe. Parmi eux, 500 millions d’étudiants, principalement dans le Sud, n’avaient pas accès à l’enseignement à distance. L’UNESCO s’est rapidement mobilisée en rassemblant États, organisations internationales et entreprises au sein d’une Coalition mondiale pour l’éducation, ce qui a permis d’assurer la continuité éducative dans 112 pays.

Malgré cette mobilisation sans précédent, la situation reste préoccupante. Selon le dernier décompte de l’UNESCO, les écoles sont encore totalement ou partiellement fermées dans 65 pays, affectant 750 millions d’élèves.

Dans les pays où les écoles rouvrent, on craint que certains enfants ne retrouvent pas le chemin de la salle de classe. C’est notamment le cas des filles, dont la scolarisation était déjà précaire dans nombre de pays à faible revenu. L’UNESCO estime que 11 millions de filles dans le monde risquent de ne pas être scolarisées après la pandémie.

Ces risques s’observent dans un contexte mondial de sous-investissement dans l’éducation. Depuis 2015, les États membres de l’UNESCO se sont mis d’accord sur un niveau de financement de l’éducation de 4 à 6 % du PIB ou de 15 à 20 % des dépenses publiques, mais la majorité des pays n’ont pas encore atteint ce seuil. De plus, il semble que les pays à faible revenu n’affectent que 1% du montant des plans de relance post COVID-19 à l’éducation, tandis que les pays les plus riches ne consacrent que 2,9% de ce plan à l’éducation.

Un accord pour booster l’investissement

Mercredi, la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay et le Président français Emmanuel Macron ont coprésidé une réunion des chefs d’État et des ministres de l’éducation de plus de 40 pays, dans le but de renforcer l’engagement politique mondial et national en faveur de l’éducation.

La pandémie de COVID-19 est venue souligner pour tout le monde dans le monde l’importance cruciale de l’éducation en tant que bien public mondial. En pleine crise, la coalition internationale initiée par l’UNESCO a permis de répondre aux besoins les plus urgents. Nous avons aidé plus de 400 millions d’étudiants et 12 millions d’enseignants dans 112 pays. Aujourd’hui, alors que l’urgence immédiate de la crise peut sembler passée, nous devons maintenir notre mobilisation. Il est impératif que nous donnions la priorité à l’éducation en tant qu’investissement le plus puissant pour notre avenir commun. Si nous n’investissons pas dans l’éducation maintenant, le coût sera beaucoup plus élevé pour les générations à venir.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO

Avec la pandémie, nous avons également connu une crise de l’éducation d’une ampleur sans précédent, s’ajoutant aux défis de parvenir à un accès universel à une éducation de qualité. Au plus fort de la crise, fin mars 2020, 90 % des écoliers du monde, soit plus de 1,6 milliard d’élèves, ont vu leurs écoles fermer. Ce choc a durement touché les enfants les plus vulnérables, en particulier les filles. En France et dans le monde, nous nous engageons à faire de l’accès à l’éducation une priorité. Parce que l’école est le meilleur endroit pour construire un projet commun et un destin partagé pour nos sociétés. L’école représente la victoire des Lumières et de la science sur toutes les formes d’obscurantisme. C’est cette idée, vieille mais si jeune, qui est portée par ceux qui croient que chaque enfant est doté d’une raison qu’il faut nourrir.

Emmanuel Macron, président français

Ces échanges ont abouti à l’adoption de la  Déclaration de Paris sur l’éducation . Dans ce texte, les Etats participants s’engagent à améliorer les investissements en s’appuyant sur les financements publics et la coopération public-privé. Ils appellent également à une augmentation de l’aide internationale à l’éducation, en faisant une priorité d’atteindre l’objectif de 0,7% du PNB des donateurs pour l’aide publique au développement.

Un rapport de l’UNESCO pour repenser les futurs de l’éducation

Mercredi également, Mme Azoulay et Sahle-Work Zewde, présidente de l’Éthiopie, ont présenté un nouveau rapport prospectif sur l’éducation, fruit de deux années de travail d’une commission internationale indépendante s’appuyant sur les contributions de plus d’un million de citoyens aux côtés de l’expertise de 400 écoles associées de l’UNESCO et 200 chaires UNESCO dans le monde.

Intitulé  Réimaginer nos futurs ensemble : un nouveau contrat social pour l’éducation , le rapport appelle à la réforme des programmes et des méthodes d’enseignement pour prendre en compte trois évolutions récentes majeures de nos sociétés : celles liées à la mondialisation, au défi climatique et à la révolution numérique. Il appelle notamment à :

  • une éducation fondée sur les droits de l’homme et le respect de la diversité culturelle
  • l’intégration de l’éducation à l’environnement dans tous les programmes scolaires,
  • l’enseignement des outils numériques pour inculquer à la fois la maîtrise technique et l’esprit critique et la distance nécessaires à leur bon usage.

Le choix qui nous attend est difficile. Soit nous continuons sur une voie insoutenable, soit nous changeons radicalement de cap. Je crois fermement que l’éducation est l’un de nos outils les plus précieux pour construire un avenir durable. Je salue ce rapport de l’UNESCO comme une contribution vitale aux discussions qui doivent avoir lieu à travers l’ONU et dans le monde. C’est une référence phare pour le Transforming Education Summit prévu au second semestre 2022.

António Guterres, Secrétaire général de l’ONU

Contact médias : Clare O’Hagan,  co-hagan@unesco.org(le lien envoie un e-mail), +33(0)145681729

https://unesdoc.unesco.org/in/rest/annotationSVC/DownloadWatermarkedAttachment/attach_import_7689efb1-709b-4a25-94da-e29ddb9eed38?_=379707eng.pdf&to=186&from=1

Titre

Reimagining our futures together: a new social contract for education
Collation
184 pages
Document type livre [88241]
Année de publication 2021 [5303]
ISBN 978-92-3-100478-0
Imprimé
Type de licence
Pays de publication France
Langue Anglais
Aussi disponible en Français
Notes
Foreword by Audrey Azoulay, Director-General of UNESCO
Foreword by HE Sahle-Work Zewde, Chair of the International Commission on the Futures of Education, President of the Federal Democratic Republic of Ethiopia
Includes bibliography
Type de média
Électronique
Papier
Référence archivistique ED/511
Source UNESCO
Numéro de la notice 0000379707

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