2008 La femme étudiante en technologie : analyse et retour d’expérience en Algérie Nawal Khelalfa, Amina Benkhedda & Tawfik Benabdellah

La femme étudiante en technologie : analyse et retour d’expérience en AlgérieNawal Khelalfa, Amina Benkhedda & Tawfik Benabdellah

La femme étudiante en technologie : analyse et retour d’expérience en Algérie
Nawal Khelalfa, Amina Benkhedda & Tawfik Benabdellah

Cette communication a été nominée pour le Grand Prix du RAIFFET 2008

Summary

In the acquisition of technology and science, the equal opportunity between the two sexes and for the various social groups, is an important aspect to take into account at this beginning of century. The situation of the Algerian women in the sector of sciences and technology shows characteristics common to all Maghreb. A survey carried out near the female students in technology will approach the specific difficulties in their environment, as well as the socio- cultural conditions which generally slow down their training and consequently their development. They are the results of this survey which we wish to discuss. It would be urgent to support an equal opportunity of access in the various scientific and technological disciplines: to establish quotas or a principle of positive discrimination, to allot doctoral grants and postdoctoral unbounded of age. The development of strategies at the regional level is essential, in order to mobilize the governments, the scientific community and the company.

Keywords: woman, science, technology, equality, survey, Algeria

Introduction

L’intégration totale du sexe féminin dans l’ensemble des domaines professionnels ou d’études est, selon le constat actuel, très difficile. De nombreux préjugés et des stéréotypes tenaces freinent l’entrée des filles dans des secteurs d’étude et d’emploi typiquement masculins. Par un certain souci de conformisme, les filles continuent à s’orienter vers des métiers traditionnellement exercés par des femmes, et non, comme on entend souvent dire, par vocation (Unesco, 1998). Pourtant, il suffirait, par exemple, de transposer ses champs d’intérêt et ses habiletés dans des métiers non traditionnels avec plus de soin pour finaliser autrement son choix de carrière. Grâce aux nombreuses innovations technologiques et à différents changements introduits dans les méthodes de travail, la plupart des métiers ne requièrent plus de force physique. À cet égard, plus rien ne s’oppose à l’entrée des femmes dans tous les secteurs de l’activité économique, sauf l’absence d’évolution positive des mentalités ! L’objectif de ce travail est d’établir un diagnostic, afin de fixer dans le futur des priorités, d’élaborer des stratégies au niveau national et régional et ainsi d’améliorer la participation des femmes au développement de la science et la technologie (Ondoua  Biwolé, 2006). Pour cela, une enquête dans le milieu estudiantin universitaire féminin s’est avérée très intéressante. Les étudiantes du département d’aéronautique de  l’université Saad Dahleb de Blida (Algérie), qui est unique au niveau africain, ont accepté de coopérer. Des données nous ont été communiquées par les différents départements masculins et  ainsi des statistiques et des comparaisons ont pu êtres réalisées.

Problématique

Le panorama mondial de ce début de siècle est préoccupant. La globalisation de l’économie et des communications s’accompagne d’une inégalité croissante dans la répartition des biens et des richesses, d’une augmentation de la ségrégation et de l’exclusion (Esterle & Chapelle, 2002). Le développement technoscientifique n’étant pas homogène, son rythme et sa cadence varient en fonction des facteurs économiques, culturels et politiques propres à chaque pays. Dans ce contexte général et au-delà des différences entre les pays de la région, la situation des femmes Algériennes dans le secteur des sciences et des technologies présente des caractéristiques communes à celles du Maghreb (Esterle & Chapelle, 2002). Bien que leur nombre augmente, elles demeurent concentrées dans certaines branches et sous-représentées au niveau de la prise de décision. Elles doivent par ailleurs affronter dans leur vie professionnelle des obstacles et des difficultés spécifiques, des conditions socioculturelles, qui freinent d’une manière générale le développement des femmes.

Enquête et statistique

Enquête auprès des étudiantes en Aéronautique

Une enquête a été réalisée auprès des étudiantes en 3e, 4e et 5e année d’ingéniorat en aéronautique dans les options suivantes : propulsion, construction, installations et opérations aériennes. Une vingtaine d’étudiantes, réparties suivant l’année de scolarisation et l’option, ont étés volontaires à répondre à l’appel. Les réponses obtenues au questionnaire proposé sont les suivantes.

  • La spécialité aéronautique, est-ce un choix ?                                          Oui : 20%      Non : 80% une orientation : 0%
  • Avez-vous des difficultés à suivre les cours en général ?                     Oui : 15%      Non : 20%  Des fois : 65%
  • Avez-vous      des      difficultés     relationnelles     avec      vos enseignants ?    Souvent :   5% Parfois : 30%  Jamais : 65%
  • Avez-vous des difficultés relationnelles avec vos camarades masculins ?    Souvent : 10% Parfois : 40%  Jamais : 50%
  • Êtes-vous bien acceptée par vos enseignants ?                                    Oui : 80%      Non : 20%
  • Êtes-vous bien acceptée par vos camarades ?                                      Oui : 75%      Non : 25%
  • Pour un travail en groupe que choisissez-vous ?    Former un groupe de filles : 15% Seule, vous intégrez un groupe de garçons : 10% Peu importe : 75%
  • Lors des stages dans les entreprises, étiez vous bien acceptées ?    Oui : 55%      Non : 45%
  • À quel type de difficultés étiez-vous confrontées lors des stages en entreprise ?      Relation humaine : 5% Difficultés à suivre le restant du groupe : 5% Manque d’expérience dans le domaine : 45% Autres : 45%
  • Lors du choix PFE, vous préférez le faire ?  Seule : 40% En binôme avec une fille : 20% En binôme mixte : 25% Peu importe : 15%
  • De quel type sont vos difficultés dans un module de spécialité ?     Mathématique : 15% Technologie (tel que le dessin technique…) : 35% Volume, rythme ou méthodologie de travail : 20% Autres : 30%
  • À l’extérieur de l’université, quels sont les regards des autres du fait que vous avez suivi une spécialité dite masculine ?      Encourageant : 60% On vous regarde de biais : 20%  Sans avis : 20%
  • Quelle est la position de votre famille ?      Fière et encourageante : 75% Sceptique : 10% Sans opinion : 15%
  • De quel type de famille êtes-vous issues ?   Ouvrière : 10% Intellectuelle : 15% Agriculteur :   0% Industrielle : 10% Autres : 65%
  • Avez-vous eu un bac ?   Mathématique : 15% Série Scientifique : 80% Série Technique : 5%
  • Avez-vous doublé en ?   Tronc commun : 10% En spécialité : 5% Jamais : 85%
  • Le choix de la spécialité, était-ce ?  Propulsion : 60% Construction : 10% Installation : 15% Opération aérienne : 15%
  • Voulez-vous continuer vos études ?  Oui (Magister) : 20% Oui (Magister + Doctorat) : 25%   Non : 55%
  • L’aéronautique, c’était ?    Une découverte à l’université : 25% Un rêve à réaliser : 75%

Ce qui en ressort du questionnaire est que l’étudiante algérienne s’est imposée auprès de ses camarades masculins ainsi que de ses enseignants dans le processus d’apprentissage (figures 1, 2 et 3).

l’étudiante algérienne s’est imposée auprès de ses camarades masculins ainsi que de ses enseignants dans le processus d’apprentissage (figures 1, 2 et 3).

l’étudiante algérienne s’est imposée auprès de ses camarades masculins ainsi que de ses enseignants dans le processus d’apprentissage (figures 1, 2 et 3).

 

Les problèmes auxquels elles sont confrontées sont d’un ordre général et non sexiste (figures 4 et 5). Ils sont du même type que ceux de leurs camarades masculins. Ces étudiantes se sont imposées (figures 6 et 7) par leurs assiduités et leurs volontés. Elles sont à encourager dans le futur à passer à un stade supérieur tel que la recherche ou autre (figure 8). Cela ne pourra se faire que si leurs conditions de femmes le leurs permettent.

Les problèmes auxquels sont confrontées les étudiantes sont d’un ordre général et non sexiste

Les problèmes auxquels sont confrontées les étudiantes sont d’un ordre général et non sexiste

Étude du cas de la formation des contrôleurs aériens

La formation des contrôleurs aériens se faisait dans le passé à l’étranger. Le département d’aéronautique de l’université de Blida (DAB) en est à sa 6e promotion. Il reste le seul établissement civil qui permet aux femmes Algériennes l’accès à cette formation. L’entrée  se fait par voie de concours national et la formation dure deux ans. L’enquête menée auprès des services pédagogiques donne les chiffres représentés par la figure 9. On note qu’en moyenne le nombre de filles inscrites pour ce type de formation représente aux alentours du tiers du nombre total.

Figure 9 : répartition par genre des effectifs d’étudiant(e)s inscrit(e)s des six dernières promotions de contrôleur aérien

Figure 9 : répartition par genre des effectifs d’étudiant(e)s inscrit(e)s des six dernières promotions de contrôleur aérien

Figure 9 : répartition par genre des effectifs d’étudiant(e)s inscrit(e)s des six dernières promotions de contrôleur aérien

Il est important de souligner que sur les cinq promotions déjà passées à l’Institut, des étudiantes ont été à deux reprises major de promotion. On note aussi que pour la 6eme promotion, le pourcentage de filles est de 77% et celui des garçons est de 33%.La raison est que le DAB est le seul établissement qui assure cette formation sous la forme civile.  Lors de cette enquête, on a constaté que les difficultés rencontrées sont d’ordre pédagogique et sont communes aux filles et aux garçons. L’attrait de cette filière est que les étudiants (es) sont assuré(e)s d’avoir un travail à la fin de leur formation. Les contrôleuses des promotions antérieures sont actuellement toutes en activité. Les relations de travail avec leurs collègues masculins sont bonnes. Le problème majeur qui leurs est posé est celui des horaires de travail. La vie familiale et les coutumes reprennent le dessus !

Comparaisons de trois départements dits masculins

Il serait très intéressant de voir l’évolution de l’étudiante algérienne dans des spécialités dites masculines. On étudiera les chiffres donnés par trois départements qui étaient à 100% masculins jusqu’aux années 80. Une nette augmentation des effectifs féminins s’est faite ces dernières années. Les départements concernés sont le département d’aéronautique, le département de génie mécanique et le département de génie civil de l’Université de Blida.

Département d’aéronautique

Cas des étudiants de 3e année : globalement, il y a toujours plus de garçons que de filles  qui sont admis en 3e année ; la proportion reste à peu près constante, d’une année sur l’autre. En revanche, la répartition par genre des redoublements est plus contrastée. Sur les sept années considérées, les filles ont été plus nombreuses à redoubler deux fois, alors que les garçons l’nt été cinq fois.

Figure 10 : étudiant(e)s admis(es) en 3e annéeFigure 11 : étudiant(e)s de 3e année redoublant(e)s

Figure 10 : étudiant(e)s admis(es) en 3e année Figure 11 : étudiant(e)s de 3e année redoublant(e)s

Cas des étudiants de 5e année : les garçons sont toujours plus nombreux à être admis. Hormis une année, il n’y a pas de différence réellement marquante entre les filles et les garçons du point de vue des redoublements.

Figure 12 : étudiant(e)s admis(es) en 5e annéeFigure 13 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

Figure 12 : étudiant(e)s admis(es) en 5e année Figure 13 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

Département de Mécanique :

Cas des étudiants de 5e année : les garçons sont là encore plus nombreux à être admis. Dans cette filière de formation, aucune fille n’a redoublé, à l’exception d’une la première année.

Figure 14 : étudiant(e)s admis(es) en 5e annéeFigure 15 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

Figure 14 : étudiant(e)s admis(es) en 5e année Figure 15 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

Département de Génie civil :

Cas des étudiants de 5e année : les garçons sont également plus nombreux à être admis. Dans cette filière de formation, il n’y a pas de différence réellement marquante entre les filles et les garçons du point de vue des redoublements si l’on excepte l’année où les redoublements de garçons ont été très importants.

Figure 16 : étudiant(e)s admis(es) en 5e annéeFigure 17 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

Figure 16 : étudiant(e)s admis(es) en 5e année Figure 17 : étudiant(e)s de 5e année redoublant(e)s

D’une manière générale, on note que la présence masculine au sein des départements dits masculins est toujours dominante. Le département le moins loti en présence féminine est celui de génie mécanique (figure 14), puis vient celui d’aéronautique (figures 10 et 12) et enfin de Génie civil (figure 16). Cela peut s’expliquer par certaines données. L’aéronautique est une spécialité voulue et recherchée (on y accède par voie de concours). La spécialité génie civil a des débouchées aussi bien étatiques que privés. Pour ces raisons, le (ou la) futur(e) ingénieur(e) peut se mettre à son compte et disposer ainsi plus aisément de son temps vis-à-vis de sa famille. Peu d’étudiantes choisissent la spécialité génie mécanique, du fait que les postes de travail proposés sont dans un cadre très masculinisé. C’est encore très mal accepté par la société algérienne et maghrébine en général. L’assiduité et la réussite de ces étudiantes sont par contre plus importantes par rapport à ceux de leurs camarades masculins (figures 11, 13, 15 et 17). On a remarqué lors de cette enquête que dans ces départements, l’étudiante est plus motivée, essaye de s’imposer par son travail et sa persévérance.

 

Étude de la moyenne du taux de réussite sur une période de cinq années :

Une moyenne du taux de réussite a été calculée pour chacun des trois départements déjà cités. Cette moyenne a été évaluée sur une durée de cinq années (de 2000 à 2005).On notera que la moyenne la plus élevée pour l’élément féminin est de 32.81% au sein du département de génie civil. La plus basse moyenne est de l’ordre de 12.86% et émane du département de génie mécanique (figures 18, 19 et 20). Les étudiantes interrogées indiquent que la formation d’ingénieur en génie civil est plus accessible par rapport aux deux autres formations (pas de concours, ambiance d’étude plus ouverte, etc.).

Figure 18 : taux moyen de réussite en aéronautiqueFigure 19 : taux moyen de réussite en mécanique Figure 20 : taux moyen de réussite en génie civil

Figure 18 : taux moyen de réussite en aéronautique Figure 19 : taux moyen de réussite en mécanique Figure 20 : taux moyen de réussite en génie civil

Évolution du nombre d’étudiantes inscrites en tronc commun technologie

Il est intéressant de voir l’évolution de l’étudiante algérienne pendant ces dernières vingt années dans le tronc commun technologie (TCT) qui, rappelons-le, est réputé d’être un des cursus universitaires des plus durs. Cette étude a été menée sur vingt ans de 1987 à 2006.

Figure 21a : nombre d’étudiant(e)s inscrit(e)s en 1e année TCT de 1995 à 2006Figure 21b : nombre d’étudiant(e)s inscrit(e)s en 1e année TCT de 1995 à 2006

Figure 21a : nombre d’étudiant(e)s inscrit(e)s en 1e année TCT de 1995 à 2006 Figure 21b : nombre d’étudiant(e)s inscrit(e)s en 1e année TCT de 1995 à 2006

La présence masculine en TCT était dominante par le passé. Au début des années 2000, le nombre des étudiantes inscrites a augmenté par rapport aux années précédentes (figure 21a). De 1995 à 2006, on a recensé 8008 étudiants et 4052 étudiantes inscrits (70,55% élément masculin pour et 29.45% féminin figure 21b) C’est un début de la ‘démocratisation’ des sciences technologiques dans un pays africain et arabe.

Figure 22 : comparaison du taux de réussite en 1e année TCT

Figure 22 : comparaison du taux de réussite en 1e année TCT

La moyenne du taux de réussite des étudiantes évalué de 1995 à 2006 est de l’ordre de 49.66% (figure 22) par rapport à celui de leurs camarades masculins. L’assiduité et le courage sont des facteurs importants à prendre en considération pour expliquer cette réussite dans un domaine traditionnellement masculin.

Figure 23 : comparaison du taux d’abondons en 1e année TCT

Figure 23 : comparaison du taux d’abondons en 1e année TCT

 

 Le phénomène d’abandons apparaît avec les années 90. Les étudiantes sont passées par des moments terribles durant cette décennie de terrorisme. Beaucoup ont étés forcées d’arrêter leurs études. On remarque que le taux d’abandons des femmes atteint un maximum de 28.36% (figure 23) pour l’année universitaire 1995-1996.

Conclusion et recommandations :

Cette étude a été réalisée grâce à la collaboration des étudiantes et à celle des services de pédagogie de la faculté des sciences et de la faculté des sciences de l’ingénieur de l’université Saad Dahleb de Blida. On notera en premier, la timide incursion féminine dans les années 80 dans le domaine de la technologie. Cette présence s’est accrue et s’est imposée par la suite. Cela est dû à l’assiduité de l’étudiante Algérienne, et à son courage malgré les facteurs extra universitaires (l’influence et la pression de l’entourage, terrorisme, avenir non assuré, etc.). Le taux de réussite de celles-ci en fin de cursus est bon, et est en amélioration continue. Le taux d’abandons est lié directement aux conditions du milieu dans lesquelles elles vivent. Cette persévérance à gagner leurs places dans le domaine des technologies dites dures est à encourager. Le second point important, déduit de cette analyse, est que le souci prioritaire de l’étudiante est l’après formation. Des actions et décisions prioritaires dans ce sens doivent êtres prises. Il est nécessaire d’accorder des bourses aux jeunes femmes, afin de les encourager à entreprendre des études postuniversitaires dans les domaines scientifique et technologique où leur présence est minoritaire. Il faut proposer aux femmes des facilités lors de leurs post-graduations (doctorales et postdoctorales). Il faut éliminer la condition d’âge pour l’accès au concours de magistère et établir des quotas de présence des femmes, sur une base égalitaire dans les postes importants des institutions scientifiques et technologiques. Il est important d’affirmer que la contribution des femmes dans le domaine scientifique et technologique est essentielle dans le développement d’un pays. Les suggestions envisagées pour éliminer les discriminations à l’égard des femmes doivent être aussi bien quantitatives que qualitatives. On terminera cette modeste analyse par ce proverbe tadjik millénaire « le travail d’une femme vaut mieux que les discours de cent hommes ».

Références

Unesco, (1998). Femmes, Sciences et Technologie. Conférence Mondiale sur la science, Bariloche (Argentine), 21-23 octobre 1998.www.unesco.org/science et technologie

Ondoua Biwolé, V., (2006). L’impact de la mondialisation sur la progression de la carrière des femmes en Afrique, Ottawa, Novembre 2005- Mai 2006

Esterle, L. & Chapelle, S. (2002). Analyse de la participation des femmes aux instances scientifiques, observatoire des sciences et techniques, février 2002.

Cherifati-Merabtine D. (2002). L’inscription de soi femme dans l’espace salarié : enjeu des rapports entre les sexes, Disparité entre femmes et hommes et cultures en Afrique du nord (CDSR-AN), Tanger, Maroc 2002.

 

 

 

 

Résumé

Dans l’acquisition de la technologie et de la science, l’égalité des chances, entre les deux sexes et pour les différentes ethnies, est un aspect des plus importants à prendre en considération en ce début de siècle. La situation des femmes Algériennes dans le secteur des sciences et de la technologie présente des caractéristiques communes à tout le Maghreb. Une enquête menée auprès des étudiantes en technologie abordera les difficultés du quotidien propre à leur environnement, ainsi que les conditions socioculturelles qui freinent d’une manière générale leur apprentissage et par conséquent leur développement. Ce sont les résultats de ce sondage que nous souhaitons discuter. Il serait urgent de favoriser une égalité de chances d’accès dans les différents domaines scientifiques et technologiques : établir des quotas ou un principe de discrimination positive, attribuer des bourses d’études doctorales et postdoctorales sans limite d’âge. L’élaboration de stratégies au niveau régional s’impose, afin de mobiliser les gouvernements, la communauté scientifique et la société.

Mots-clés : femme, science, technologie, égalité, sondage, Algérie

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