Inclusive education for pupils with disabilities in France and Cameroon : an analysis of national policy and teachers’ viewpoint

Inclusive education for pupils with disabilities in France and Cameroon : an analysis of national policy and teachers' viewpoint

Inclusive education for pupils with disabilities in France and Cameroon : an analysis of national policy and teachers’ viewpoint

The discourse of experts and international organizations, as well as the initiatives of policies and movements in favor of emancipation and the place of people with disabilities, are oriented towards the construction of a school for all (Ainscow, 1991; Sen, 1992; UNESCO, 1990; UNESCO, 1994; UNESCO, 2000; UN, 2000; UN, 2006)). Educational policies integrate, more or less clearly, the educational needs of children with disabilities. Inclusive education implies changes and upheavals in both the teaching practices and the school organization as a whole. It is therefore important to take an interest in teachers’ perceptions of the national policy favoring the inclusion of disabled pupils in mainstream schools in France and Cameroon and to consider the factors likely to influence or determine effectiveness and sustainability of this policy which can be considered as being imposed on them. The model of multidimensional evaluation of the quality of the educational devices borrowed from Tremblay (2012) and the model of planned behavior of Ajzen (1991) are used in this research to meet the two main objectives. A two-part questionnaire with proposals for answers was sent to primary school teachers. Our research concerns a population of 133 teachers including 65 Cameroonians and 68 French. The dimensions studied for the first part of the questionnaire are as follows: The relevance of the objectives, the characteristics of the population of the scheme, the adequacy of resources, the reliability of actions, the effectiveness and the flexibility of the system. Normative beliefs, perceptions of difficulties and behavioral beliefs are studied through the second component. Analysis of the simple variance (ANOVA) is used to compare the averages between countries and the correlations studied to evaluate the main components of the Ajzen model. Our results show that despite a strong adherence to the policy for the inclusion of students with disabilities by teachers interviewed in both countries, it would not seem to be effective. This would be explained in the case of France by the objectives which would not be achieved and in Cameroon by the resources which would be insufficient. Points of divergence are observed on certain aspects of the dimensions studied, such as the size of the class, the pedagogical approach, the resources and the individual characteristics of the students. As for our model derived from the Ajzen theory, correlation analysis shows linear links between three components: the perceived difficulties of teachers, their normative beliefs and behavioral beliefs. The perceived difficulties are negatively correlated with both normative beliefs (-.33) and behavioral beliefs (-.65). Thus, according to the theoretical model developed, the intensity of the difficulties experienced creates negative beliefs among teachers. Normative beliefs (in the main references of the National Education) are positively related to behavioral beliefs (.50), which they seem to favor. It is important to note that the three components do not determine teachers’ attitude towards inclusion, since the correlations are not significant. Our analysis suggests, considering the weak correlations between the attitude of the teachers and the other components of the model, to look for other factors exogenous to the model we studied, which would explain the attitude of teachers towards the policy of inclusion.

Key words: Disability, Educational policies, Inclusive education,Teachers- France, Sub saharan Africa, Cameroon

Résumé

Le discours des experts et des organisations internationales, de même que les initiatives des politiques et mouvements en faveur de l’émancipation et la place des personnes handicapées sont orientés vers la construction d’une école pour tous (Ainscow, 1991 ; Sen, 1992 ; UNESCO, 1990 ; UNESCO, 1994 ; UNESCO, 2000 ; ONU, 2000 ; ONU, 2006). Les politiques éducatives intègrent plus ou moins clairement la prise en compte des besoins éducatifs des enfants en situation de handicap. L’inclusion scolaire implique des modifications et des bouleversements tant dans les pratiques enseignantes que sur le plan de l’organisation scolaire dans son ensemble. Dès lors, il importe de s’intéresser aux perceptions des enseignants envers la politique nationale favorisant l’inclusion à l’école ordinaire des élèves handicapés en France et au Cameroun et de s’interroger sur les facteurs susceptibles d’influencer ou de déterminer, l’efficacité et la pérennité de cette politique qui peut être considérée comme leur étant imposée. Le modèle d’évaluation multidimensionnelle de la qualité des dispositifs scolaires empruntés à Tremblay (2012) et le modèle du comportement planifié d’Ajzen (1991), sont utilisés dans le cadre de cette recherche pour répondre aux deux objectifs principaux qui y sont visés. Un questionnaire à deux volets avec des propositions de réponses a été adressé à des enseignants du primaire. Notre recherche porte sur une population de 133 enseignants dont 65 camerounais et 68 français. Les dimensions étudiées pour le premier volet du questionnaire sont les suivantes : La pertinence des objectifs, les caractéristiques de la population du dispositif, l’adéquation des ressources, la fiabilité des actions, l’efficacité du dispositif et la flexibilité du dispositif. Les croyances normatives, les perceptions des difficultés et les croyances comportementales sont étudiées à travers le deuxième volet. L’analyse de la variance simple (ANOVA) est utilisée pour comparer les moyennes entre les pays et les corrélations étudiées pour évaluer les composantes principales du modèle d’Ajzen. Nos résultats montrent que malgré une grande adhésion à la politique visant l’inclusion des élèves en situation de handicap par les enseignants interrogés dans les deux pays, celle-ci ne semblerait pas être efficace. Pour les enseignants, ceci serait expliqué pour le cas de la France par les objectifs qui ne seraient pas atteints et au Cameroun par les ressources qui seraient insuffisantes. Des points de divergence observés portent sur certains aspects des dimensions étudiées telles que la taille de la classe, l’approche pédagogique, les ressources et les caractéristiques individuelles des élèves. En ce qui concerne notre modèle dérivé de la théorie d’Ajzen, l’analyse des corrélations montre des liaisons linéaires entre trois composantes : les difficultés perçues par les enseignants, leurs croyances normatives et leurs croyances comportementales. Les difficultés perçues se montrent négativement corrélées avec autant les croyances normatives (-.33) que les croyances comportementales (-.65). Il s’avère ainsi, conformément au modèle théorique élaboré, que l’intensité des difficultés ressenties engendre des croyances négatives chez les enseignants. Les croyances normatives (dans les principaux référents de l’Education nationale) sont positivement liées aux croyances comportementales (.50), qu’elles semblent favoriser. Il importe d’indiquer que les trois composantes ne détermineraient pas l’attitude des enseignants envers l’inclusion, puisque les corrélations ne sont pas significatives. Nos résultats suggèrent, au regard des corrélations faibles observées entre l’attitude des enseignants et les autres composantes du modèle, à rechercher d’autres facteurs exogènes au modèle que nous avions étudié, qui expliqueraient l’attitude des enseignants envers la politique de l’inclusion.

PhD  Abstract 

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