RAIFFET 2008 Le rôle des projets de coopération dans la lutte contre la fracture numérique : exemple du projet de coopération suisse CoseLearn Ghassen Hanchi

Le rôle des projets de coopération dans la lutte contre la fracture numérique  exemple du projet de coopération suisse CoseLearnGhassen Hanchi

Le rôle des projets de coopération dans la lutte contre la fracture numérique exemple du projet de coopération suisse CoseLearn
Ghassen Hanchi

Summary

The device of formation and teaching Coselearn has gathered, for three years, expert students of various African universities, within the framework of a formation looking after e- learning. The main aim of the device is to make them live an experiment of training with Communication and Information Technologies (TIC) within a framework exclusively on line. Groups of four students of the same country have to collaborate from a distance, around a project of their choice. Collaboration is supported by a virtual campus, integrating the communications tools and management of the tasks, of the resources… Each group is accompanied by a tutor on line. Based on the methods of pedagogy of collaborative training, and training per project, the device pursues the teaching and technical goals of intercultural and reflexive formation.

Introduction

Le projet Coselearn (coopération suisse en matière de e-Learning), initié par Qualilearning avec le soutien de la direction du développement et de la coopération suisse (DDC), visait la mise en place progressive d’équipes permanentes d’appuis pédagogiques et techniques au sein de quelque cinquante universités partenaires dans dix pays d’Afrique francophone (l’Algérie, le Burkina-Faso, le Congo-Brazzaville, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie). Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, il a proposé sur trois ans de former, en collaboration avec des universités localisées dans ces pays, des experts qui deviendront les animateurs du programme : éditeurs de cours on-line, gestionnaires de plateformes de e-Learning, spécialistes du tutorat. Ce programme a été conçu dans un esprit de partenariat favorisant la coopération Sud-Sud et privilégiant les objectifs d’auto- développement.

Programmes de formation

Dans le cadre des contacts établis par la direction de Qualilearning avec les différents pays partenaires par des visites effectuées dans chaque pays, l’idée de valoriser les formations dispensées dans le cadre de Coselearn par l’attribution d’un diplôme a été proposée par les partenaires. La direction de Qualilearning et le bureau scientifique de son conseil académique, pédagogique et scientifique (CAPS) ont adapté le programme aux besoins exprimés lors de ces visites. Ils ont également accepté l’idée que cette formation soit sanctionnée par un master international en e-Learning (MIEL) ou un certificat international en e-Learning (CIEL). Ces diplômes ont été placés sous la responsabilité d’un comité scientifique présidé par le professeur Bernard Levrat. Ils sont délivrés par l’institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) de Sion(Suisse).

Sessions présentielles

Deux sessions présentielles ont été organisées. La première d’une durée d’une semaine a été mise sur pied dans chacun des pays du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie) et à Dakar pour tous les autres pays. Cette semaine avait pour objectif, d’une part, de présenter le projet Coselearn et le programme de formation (MIEL et CIEL) et, d’autre part, de donner quelques cours de base, notamment sur les outils LMS (Learning mangement system). Pour l’organisation de ces semaines, Coselearn a pu compter en particulier à Dakar sur le soutien de l’agence universitaire de la francophonie (AUF). La seconde session présentielle a été organisée de septembre 2006 à mars 2007 dans chaque pays. Elle avait, entre autres, pour objectif de débattre avec les experts de la réalisation, voire de l’implémentation des projets concrets, de la mise en place des classes-pilotes et de l’élaboration du travail de mémoire (pour les candidats au MIEL). Elle a également permis de rencontrer des ministres, les présidents voire des membres des groupes nationaux de pilotage GNP. Par ailleurs, ces séances dans chaque pays ont permis aux représentants de Qualilearning d’informer les ambassades suisses ainsi que les bureaux locaux de la DDC. En outre, plusieurs visites ponctuelles ont été organisées sur place afin de répondre à des besoins concrets des pays concernés. Par ailleurs, dans le cadre du sommet mondial de la société de l’information à Tunis, en novembre 2005, une rencontre spéciale a eu lieu avec les experts tunisiens.

 

Formation à distance

Les tableaux généraux ci-dessous présentent la formation en ligne, formation qui comprenait onze modules (Cf. les tableaux 1 et 2, ci-dessous). Par ailleurs un cours de création et administration de contenus (CRAC) a été ouvert spécialement pour les pays du Sahel, la Mauritanie et le Congo- Brazzaville. L’offre de cours à option avait initialement été réservée aux candidats au MIEL. Elle avait pour objectif de permettre aux participants d’acquérir des connaissances spécifiques dans certains domaines en fonction de leurs intérêts ou de leur activité professionnelle. Vu l’écho positif manifesté pour cette offre, elle a été ouverte à tous les participants.

Tableau 1  organisation générale de la formation en ligne ; modules 1 à 6

Tableau 1 organisation générale de la formation en ligne ; modules 1 à 6

Tableau 1 : organisation générale de la formation en ligne ; modules 1 à 6 

Tableau 2  organisation générale de la formation en ligne ; module 7

Tableau 2 organisation générale de la formation en ligne ; module 7

Tableau 2 : organisation générale de la formation en ligne ; module 7

Phases de la formation : la formation a été subdivisée en quatre phases.

Première phase (cours de base) : les cours de base ont offert aux experts une formation pédagogique et technique au e-Learning comprenant les modules 1 à 7 présentés dans le tableau ci-dessus.

Deuxième phase (formation pratique) : au terme de la première phase de formation, les experts ont été amenés progressivement à aborder des aspects plus concrets du e- Learning dans le but de réaliser concrètement un cours en e-Learning et de l’appliquer partiellement. Cette phase a été réalisée en trois périodes :

Première période : stratégies d’enseignement à distance. Les experts devaient élaborer un inventaire (non exhaustif) de la formation à distance dans chaque pays et répertorier pour chaque participant ;

Deuxième période : réalisation de projets pratiques. L’élaboration des projets pratiques a constitué une période très importante du programme Coselearn. En effet, c’est en particulier à travers cette étape de la formation que les participants ont été amenés à appliquer les connaissances acquises dans la phase une de la formation et à exercer pleinement leur rôle d’experts, fonction qu’ils devraient assumer dans leur université ou dans leur région. C’est aussi à travers la réalisation de projets concrets qu’une réelle coopération sud-sud peut voir le jour. Par ailleurs, une importante structure de suivi et de soutien à la réalisation de ces projets concrets a été mise en place avec des chefs de projets, des coachs et des responsables Coselearn.

Troisième période : classes-pilotes. En se fondant sur les projets pratiques, les experts ont été appelés à développer tout ou une partie de leur projet dans une classe-pilote avec des étudiants qu’ils devaient recruter dans leur université. Pour la réalisation des classes-pilotes, les experts devaient élaborer un guide pédagogique. L’évaluation de cette troisième étape ainsi qu’une réflexion sur cette période de concrétisation ont servi de base à l’élaboration du mémoire de licence.

Troisième phase : travail de mémoire et soutenance. Le travail de mémoire qui constitue le onzième module de la formation en ligne pour les candidats au MIEL a été considéré comme un approfondissement des thèmes retenus pour les projets concrets (au niveau régional et au niveau universitaire), comportant des réflexions personnelles sur la problématique abordée, une analyse ainsi qu’une évaluation du projet pratique et de la classe-pilote. Il a constitué la phase finale du MIEL afin d’obtenir 20 crédits ECTS, en cas de succès lors de la soutenance. Il pouvait, après accord du directeur de mémoire, être réalisé de façon collective pour certains aspects, avec la précision que la présentation écrite ainsi que les soutenances devaient demeurer individuelles.

En règle générale le choix du thème du mémoire était lié au projet pratique. Exceptionnellement, avec l’accord du CAPS, un thème différent, non lié au projet pratique, pouvait être retenu. Des directives pour l’élaboration du mémoire ont été remises aux experts. Au terme de son mémoire, le candidat au MIEL a été invité à défendre son travail devant un jury qui siégeait en partie dans le pays et en partie à Qualilearning, à Vevey (Suisse). La soutenance était organisée sous la forme d’une visioconférence en utilisant l’outil Skype. Elle durait environ une heure répartie de la manière suivante : 20 minutes de présentation suivies de 20 minutes de questions et discussion et de la délibération du jury. Un rapport du jury a été établi pour chaque soutenance.

Quatrième phase : phase de consolidation

Les experts du Sahel, de la Mauritanie et du Congo-Brazzaville ont rencontré passablement de difficultés à suivre le programme Coselearn dans de bonnes conditions (problèmes d’équipement, de coupures de courant d’électricité, de connexion internet,…). Malgré la mise sur pied de sessions de rattrapage, un certain nombre d’experts ne sont pas parvenus à terminer la formation dans les délais pour aboutir au CIEL ou au MIEL. Dans le but de leur offrir une chance supplémentaire, conformément à une vraie stratégie de coopération et de développement, une phase de consolidation a été organisée durant le deuxième semestre 2007. Elle a offert la possibilité aux experts, soit d’acquérir les crédits ECTS complémentaires pour parvenir au CIEL, soit d’organiser des classes- pilotes, de rédiger et de défendre leur mémoire pour les experts qui pouvaient parvenir au MIEL

Certifications

Master International en e-Learning (MIEL)

Pour obtenir le MIEL, l’expert doit satisfaire aux exigences d’évaluation des modules suivants : pédagogie et internet (PIN), administration d’un cours e-Learning à distance (ACD), concevoir, piloter un projet d’innovation techno-pédagogique (CPI), création de contenus interactifs (CRT), tutorat (TUT), exploitation des ressources WEB (ERW), cours à options (OPT), développement de stratégies de e-Learning (SRT), réalisation de projets (RPR), classes-pilotes et travail de mémoire. L’expert doit obtenir 60 crédits ECTS au minimum.

Certificat International en E-Learning (CIEL)

Pour obtenir le CIEL, l’expert doit satisfaire aux exigences d’évaluation des modules suivants pédagogie et internet (PIN), administration d’un cours e-Learning à distance (ACD), concevoir, piloter un projet d’innovation techno-pédagogique (CPI), création et administration de contenus (CRAC), exploitation des ressources WEB (ERW), La possibilité de suivre d’autres cours (SRT, RPR, OPT) a également été offerte. L’expert doit obtenir au minimum 30 crédits ECTS.

Encadrement des experts

Afin d’assurer le suivi des experts tout au long de leur formation, le programme Coselearn a mis en place l’encadrement pédagogique suivant.

Corps enseignant : le CAPS a confié la compétence de superviser et de valider les programmes Coselearn au collège des enseignants composés des personnes suivantes :

Tuteurs : afin d’assurer les appuis pédagogiques de proximité, des tuteurs ont été désignés pour chaque pays. Recrutés par les groupes nationaux de pilotage (GNP), ils devaient satisfaire aux connaissances et pré-requis suivants : s’intégrer à une équipe d’enseignants ; être proches des niveaux de décisions concernant le programme et en cas de problèmes avoir accès aux décideurs ; disposer des connaissances en informatique : pratique quotidienne du web (e- mail, forum, etc.) ; posséder des compétences reconnues sur le plan technique (réseaux, routeur, DNS, langages de programmation, html, java script, php, etc.) ; jouir de bonnes connaissances pédagogiques : compétences pédagogiques sur la problématique de l’enseignement par internet ; disposer d’expérience en e-Learning : avoir déjà participé à un projet de e- Learning.

Chefs de projet, coachs et responsables Coselearn : dans le cadre du module 9 : réalisation de projets (RPR), une structure d’appui a également été mise en place. Elle a prévu le soutien de chefs de projet et de responsables Coselearn pour les projets régionaux et les projets nationaux ainsi que de coachs pour les projets universitaires.

Direction des travaux de mémoire du MIEL : l’auteur du mémoire devait proposer un directeur de mémoire. Celui-ci devait être choisi en fonction de ses compétences parmi des collègues professeurs dans les universités partenaires du programme Coselearn.

Les experts

Les experts ont été sélectionnés par les groupes nationaux de pilotage sur la base des conditions d’admission définies par COSELEARN. Ces conditions précisaient notamment  les points suivants : le nombre d’experts à former ; leur cahier des charges ; les équipements techniques nécessaires pour la formation ; la disponibilité et la durée d’engagement minimum ; les conditions d’admission des candidats et la procédure de désignation.

Sur la base de ces éléments fournis par les groupes nationaux de pilotage, Coselearn a procédé aux admissions et a adressé à chaque expert une confirmation d’admission. Le rôle des experts a été défini de la manière suivante : administration et organisation de l’environnement LMS du pays-partenaire, tels que : les unités, les groupes, les utilisateurs, les rôles, les autorisations, la sécurité, les catalogues de cours, etc. ; création de contenus pédagogiques dynamiques à l’aide des outils suivants : HTML, Flash, Javascript, etc. ; collaboration avec les départements technique et académique de Qualilearning ; administration et organisation des contenus pédagogiques sur l’environnement LMS ; administration générale de la plateforme LMS, à savoir gestion des news, agendas, événements, etc. ; création de contenus pédagogiques simples à l’aide des outils suivants : MS-Office ou StarOffice, Powerpoint, Adobe, etc. ; les dossiers des experts sont conservés par Coselearn et par l’IUKB.

Évaluation

Évaluation continue : pour chaque cours et chaque module, le CAPS a défini, en accord avec chaque enseignant, les procédures d’évaluation à mettre en place tout au long de la formation. Les notes ainsi attribuées par les enseignants et pour certains cours en partenariat avec les tuteurs ont été récapitulées sur les listes d’experts de chaque pays. Un relevé intermédiaire des notes a été établi et transmis à chaque expert au terme de la première phase de la formation, c’est-à-dire juste avant la réalisation des projets pratiques et au terme de la formation.

Évaluation terminale : la réalisation du travail de mémoire du master et sa soutenance ont constitué l’évaluation terminale du MIEL.

Évaluation et validation de projets : des procédures d’évaluation et de validation de projets ont également été mises en place notamment en ce qui concerne les projets concrets et les travaux de mémoire.

Organisation, structure du programme Coselearn

Le conseil de suivi est composé de deux représentants par pays, et s’est réuni une fois par année, afin de superviser l’ensemble du programme dans un souci de coordination et de cohérence. Les séances du conseil de suivi ont eu lieu en août 2003, à Montreux (la première de manière informelle), puis en 2004, à Montreux, à Dakar en 2005, à Agadir en 2006 et à Montreux en 2007. Ses missions étaient notamment l’approbation des grandes lignes du programme Coselearn, la validation du projet de master international en e- Learning (MIEL), l’approbation de propositions ponctuelles faites par Qualilearning (par exemple, organisation des regroupements à Dakar), la supervision générale de la réalisation du programme Coselearn, proposition de correctifs à introduire en cours de route à ce programme, la promotion de la coopération régionale (coopération sud-sud) et internationale (coopération sud-nord et nord- sud).

Les groupes nationaux de pilotage : un groupe de pilotage a été constitué dans chacun des pays, et composé, en principe, d’un membre du ministère, d’un représentant de la direction de chaque Université partenaire, d’un conseiller scientifique et d’un conseiller pédagogique. Ce groupe qui a collaboré étroitement avec Qualilearning avait pour tâches de mettre en place le planning d’exécution du programme, de vérifier la disponibilité de l’infrastructure technique telle que : connexion internet, postes de travail pour les experts et l’équipe pédagogique, postes de travail pour les classes-pilotes, etc., de sélectionner les experts, les spécialistes, ainsi que l’ensemble des participants au programme dans les diverses Universités sur la base du cahier des charges proposé par Qualilearning, d’établir et d’entretenir les liens entre les différents intervenants du programme, de veiller à la mise en œuvre effective des projets, de les dynamiser, de les réguler et de les mettre en synergie et de définir les besoins de formation et les contenus qui devaient être créés.

Les universités partenaires

Près de cinquante universités ont participé à ce projet Coselearn. Au niveau de Qualilearning SA, le programme a été placé sous la présidence de Bernard Comby, président Qualilearning, qui en a assumé la responsabilité et la supervision générale et a participé à ce titre à toutes les séances du Bureau Scientifique du CAPS ainsi qu’à toutes les sessions présentielles et aussi diverses visites effectuées dans les pays partenaires. Sur le plan scientifique, le bureau du comité académique pédagogique et scientifique ou BSCAPS de Qualilearning a exercé une importante activité de conseil et de contrôle durant les différentes phases du programme. Le corps professoral a assumé quant à lui, sur mandat de l’IUKB, la supervision scientifique de toutes les phases de la formation. Quant à la direction opérationnelle du projet Coselearn, elle a été assumée par Frédéric Vianin jusqu’au 30 juin 2007. Depuis le 1er juillet, la coordination générale est assumée par Jean- Pierre Rausis.

Déroulement chronologique

Juillet 2004                 Démarrage de la phase opérationnelle

Août 2004                   Organisation du premier Conseil de Suivi à Montreux (une séance informelle ayant déjà eu lieu à Montreux en août 2003)

Sept.-Déc. 2004        Préparation des formations prévues dans le cadre du programme (CIEL et MIEL)

 

Sélection des tuteurs

Sélection des experts à former

  • Décembre 2004 Accord de partenariat avec l’AUF
  • Janvier 2005 Formations présentielles en Tunisie et au Maroc
  • Février 2005 Formation présentielle en Algérie
  • Mars 2005 Formations présentielles à Dakar
    • premier groupe : Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Mali, Sénégal (demi-groupe)
    • deuxième groupe : Mauritanie, Niger, Tchad, Sénégal (demi-groupe)
  • Mars 2005 Organisation du deuxième conseil de suivi à Dakar
  • Avril-juillet 2005 Suite des formations en ligne

Fin du premier semestre de formation

  • Juillet-août 2005 Préparation des cours de rattrapage
    • Constitution d’un pool de tuteurs (Tunisie, Maroc, Algérie et Mauritanie)
    • Démarches entreprises auprès des différents               GNP       afin d’apporter les mesures correctives nécessaires
  • septembre 2005 Démarrage des cours de rattrapage
    • Continuation des formations en ligne prévues dans le cadre du MIEL
    • Préparation du lancement des travaux pratiques
  • novembre 2005 Lancement des travaux pratiques par l’organisation d’un séminaire national dans chaque pays partenaire, en commençant par la Tunisie durant le Sommet de Tunis
  • mars 2006 Démarrage de la phase de réalisation des projets pratiques, en Tunisie et au Maroc
  • avril 2006 Première session des cours à option
    • Conseil de Suivi à Agadir
    • Session présentielle à Fès au Maroc
  • juillet 2006 Démarrage de la phase de réalisation des projets pratiques, en Algérie et dans les 6 pays du Sahel et le Congo- Brazzaville
  • septembre 2006 Session présentielle en Algérie du 10 au 13 septembre 2006

2e session des cours à option

  • Octobre 2006 Session présentielle en Tunisie du 20 au 28 octobre 2006
  • Novembre 2006 Session présentielle au Maroc du 23 au 26 novembre 2006
  • Décembre 2006 Session présentielle en Mauritanie du 9 au 13 décembre 2006
  • Janvier 2007 Session présentielle en Algérie du 7 au 10 janvier 2007
    • Session présentielle au Burkina Faso du 13 au 16 janvier 2007
    • Session présentielle au Niger du 26 au 31 janvier 2007
  • Février 2007 Ouverture des classes-pilotes au Maghreb
    • Session présentielle au Sénégal du 5 au 10 février 2007
  • Mars 2007 Session présentielle au Congo-Brazzaville du 2 au 5 mars 2007
    • Session présentielle au Tchad du 9 au 13 mars 2007
    • Session présentielle au Mali du 23 au 27 mars 2007
  • Avril 2007 Début des soutenances de mémoires du Master MIEL
  • Mai-Juin 2007 Poursuite des soutenances de mémoires du Master MIEL

5e Session du conseil de suivi du programme Coselearn à Montreux les 25 et 26 mai 2007

  • Juin-octobre 2007 Phase de consolidation
  • Juillet-décembre 2007 Évaluation

Un premier bilan

Avant d’esquisser un premier bilan qui abordera brièvement des aspects quantitatifs, qualitatifs et prospectifs, il convient de préciser que tout au long du programme Coselearn, des moments et des espaces de réflexion et d’évaluation continue ont permis à toutes les personnes concernées d’exprimer leurs avis et d’influencer le déroulement du programme. Cette stratégie a obéi à un esprit de partenariat, de respect et d’auto-développement. On peut citer en particulier, à ce propos, les bilans intermédiaires, les séances du conseil de suivi, les sessions présentielles (en particulier la deuxième session), les contacts permanents avec les tuteurs et les séances du bureau scientifique du CAPS. Le programme a ainsi été adapté en fonction des besoins, des premières expériences et des contraintes rencontrées au fur et à mesure de son application. Cette démarche participative a ainsi permis à tous les acteurs de Coselearn de s’exprimer et surtout de s’impliquer et de s’engager afin d’apporter leur contribution au bon déroulement du programme. Cette approche participative, relevée par le professeur Ahmed Noureddine Helal, président de l’université du centre à Sousse (Tunisie), a favorisé son appropriation pédagogique et technique par les pays membres. Il s’agit ici d’une dimension importante pour un programme de coopération qui devra être renforcée dans la prochaine étape Coselearn.

Les aspects quantitatifs : quelques éléments statistiques

Plus de deux cents experts ont participé au programme Coselearn. Ces experts, dont 130 environ ont obtenus un certificat international en e-Learning (CIEL) ou un master international en e-Learning (MIEL), étaient répartis dans cinquante universités situées dans dix pays d’Afrique francophone à savoir : l’Algérie, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Enfin les experts ont ouvert près d’une centaine de classes-pilotes regroupant près de 2000 étudiants.

De manière globale, les résultats obtenus par les experts sont très positifs, et démontrent l’intérêt élevé témoigné par les participants pour les formations prévues et offertes dans le cadre du programme Coselearn. Pour les experts n’ayant pas obtenu un nombre de crédits ECTS suffisant pour atteindre le niveau du MIEL, mais qui auront réalisé leur projet pratique, un certificat CIEL leur sera remis. Des attestations ont été délivrées lors des phases intermédiaires du programme, telles que les sessions présentielles. Une attestation finale sera délivrée aux experts n’ayant pu obtenir le CIEL ou le MIEL, mais qui auront toutefois participé de manière active au programme Coselearn.

Pour les pays du Maghreb, les résultats obtenus à ce jour par les experts provenant des pays du Maghreb sont élevés. Les taux de réussite ci-dessous tiennent compte des résultats obtenus avant la phase de soutenance des mémoires de Master MIEL.

Tableau 3  taux de réussite des experts maghrébins

Tableau 3 taux de réussite des experts maghrébins

Tableau 3 : taux de réussite des experts maghrébins

Pour les experts provenant des pays du Sahel et le Congo-Brazzaville, les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 4  taux de réussite des autres participants

Tableau 4 taux de réussite des autres participants

Tableau 4 : taux de réussite des autres participants

Les taux de réussite pour ces experts est inférieur à ceux des experts maghrébins. Dans tous les cas, la participation des experts a été intéressante et s’est accentuée tout au long du déroulement du programme.

Des aspects qualitatifs

L’objectif général visé par le programme Coselearn était la mise en place progressive d’équipes permanentes d’appuis pédagogiques et techniques au sein des universités partenaires. On peut considérer que cet objectif a été largement atteint par la formation d’experts compétents en matière de e-Learning, qui constituent réellement les noyaux durs des futures équipes permanentes d’appuis pédagogiques et techniques. Dans le cadre de la 2ème étape du programme Coselearn, ils pourront dès lors faire partie de ces équipes permanentes au bénéfice des universités partenaires. il incombera formellement à ces universités, avec l’appui des ministères concernés, de consolider cette mise sur pied. Certes, les résultats sont différents selon les pays et les universités. Mais, les questionnaires qui seront envoyés aux personnes et institutions concernées ainsi que les visites d’évaluation, qui seront effectuées prochainement, permettront aussi d’approfondir cette question dans l’optique de mieux répondre à l’avenir aux besoins des partenaires. En ce qui concerne la perception du programme (les contenus, choix techniques et pédagogiques, fonctionnement…) par les participants, les responsables et les partenaires, elle est globalement positive, même si des remarques constructives ont été émises et des propositions d’amélioration présentées. À ce propos, la séance du conseil de suivi, qui s’est tenue à la fin mai 2007 à Montreux, a permis aux représentants des différents pays de s’exprimer à ce sujet. Les avis exprimés ont été largement positifs. Certes ces avis doivent être complétés, voire peut être dans certains cas nuancés par la consultation d’autres acteurs du programme. Mais, ce premier bilan relève que Coselearn a répondu à un réel besoin, dans le but de réduire la fracture numérique qui pénalise durement les universités et les pays du sud. Un autre point original mérite d’être relevé, le programme Coselearn a déjà amorcé un renforcement de la coopération sud-sud, indispensable au processus d’appropriation des connaissances, des compétences et des comportements, afin de parvenir à l’autonomie.

Conclusion

En l’état, les éléments quantitatifs et qualitatifs permettent sans doute d’affirmer que le programme Coselearn est en bonne voie de réalisation par rapport aux objectifs fixés. Mais il apparaît évident qu’à des degrés divers, selon les pays et les universités, l’œuvre est bien sûr inachevée. Dans cet esprit, le conseil de suivi de Montreux de la fin mai 2007 a également été l’occasion d’une première réflexion et d’un sondage des participants sur les perspectives d’avenir de la deuxième étape du programme Coselearn. Le programme de cette deuxième étape de Coselearn devra être établi en concertation étroite entre tous les participants à ce projet. La phase de bilan participatif, qui va se dérouler d’ici à la fin 2007, permettra de le définir dans les meilleures de conditions de réussite.

Résumé

Le dispositif de formation et d’enseignement Coselearn rassemble depuis trois ans des étudiants experts de différentes universités africaines, dans le cadre d’une formation en matière de e-Learning. L’objectif principal du dispositif est de leur faire vivre une expérience d’apprentissage avec les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans un cadre exclusivement en ligne. Des groupes de quatre étudiants du même pays sont appelés à collaborer à distance, autour d’un projet de leur choix. La collaboration est soutenue par un campus virtuel (campus.coselearn.org) intégrant des outils de communication et de gestion des tâches, des ressources… Chaque groupe est accompagné d’un tuteur en ligne. Basé sur les méthodes de pédagogie d’apprentissage collaboratif, et d’apprentissage par projet, le dispositif poursuit les objectifs pédagogiques et techniques de formation interculturelle et réflexive


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