2008 Les TICE dans l’enseignement supérieur, alternative pour un accès pour tous et à moindre coût Joseph Indjendje Mukeba

Les TICE dans l’enseignement supérieur, alternative pour un accès pour tous et à moindre coûtJoseph Indjendje Mukeba

Les TICE dans l’enseignement supérieur, alternative pour un accès pour tous et à moindre coût
Joseph Indjendje Mukeba

Summary

The teaching approach by the TICE nowadays proves to be an alternative through the platforms of EAD, if one wants to reinforce and make live the networks to which one belongs. For that, the pooling of competencies, can lead to the creation of the virtual universities, the mutual and the multiplied offers of formation by the universities in the same network, with like direct incidence the significant reduction of the costs of several university formations, giving access to more many people. It is the case of the African students who cannot continue their studies in the countries of North. In Gabon, with the installation of the LMD in the university, the TICE call the evolution of the teaching function in its daily tasks: appropriation of the use of data processing and office automations, of the multi-media environment, navigation and Internet search. This communication returns account on the one hand, of the experimentation carried out with the students of the ENSET of Libreville on the platform of remote Teaching ACOLAD and, on the other hand, of the Workshops of Continuing education. With the multiplication of these workshops, we constitute today an offer of formation for all the teachers of the Higher Schools in Gabon. This being also a means by which we can reduce a little more the digital divide between the countries of North and those of the South.

Keywords: ICTE, Environment EAD, teaching practices, networks, distance.

Contexte

Au Gabon comme un peu partout dans le monde, l’enseignement se fait toujours  de manière traditionnelle, c’est-à-dire, le tout en présentielle. L’enseignant est le seul détenteur du savoir, l’apprenant doit résoudre seul le problème qui lui est posé. Même s’il est au centre de la formation, pour beaucoup, son savoir dépend de ce que lui donne l’enseignant. Il ne confronte pas ses résultats avec les pairs, il y a rarement des situations de  remédiation. De fait, l’arrivée progressive de l’usage d’Internet dans les milieux scolaire et universitaire, peut être pour les enseignants une approche nouvelle consistant à mettre à la disposition des étudiants les contenus de cours, les exercices, les travaux dirigés, et à favoriser les échanges par un travail collaboratif à travers une plateforme d’enseignement à distance (EAD). De ce point de vue, cela permettra la mutualisation des savoirs et savoir- faire des étudiants et des enseignants. Alors, une plateforme EAD pour quoi faire, et pour quelle utilité ? D’abord, c’est un environnement de travail à l’image d’un site web logiciel qui assiste et aide à la conduite de l’enseignement à distance. Il existe à ce jour plus de 235 plateformes de formation à distance couramment utilisées (a). Elles regroupent dans leur fonctionnement certains outils nécessaires, utilisés sur Internet dans un but ludique, qui le sont ici à des fins éducatives pour les principaux intervenants dans ce type de dispositif d’enseignement à savoir ; les enseignants/ concepteurs, les enseignants/ Tuteurs, les apprenants et l’administrateur pour ne citer que ceux-là… Ce dispositif permet la consultation à distance des contenus pédagogiques, l’appropriation des savoirs par auto- apprentissage et le tutorat à distance. Dans ce contexte, le tuteur assure le suivi, l’assistance et l’orientation de l’apprenant ; il répond au mieux aux attentes de ce dernier.

Des études comparatives (a) sur les différentes plateformes EAD existent. Elles peuvent aider à résoudre par exemple le problème de la mobilité des étudiants africains vers les pays du Nord. En effet, beaucoup connaissent un mouvement de mobilité dans le monde plus que d’autres étudiants. On constate que le nombre d’étudiants originaires d’Afrique subsaharienne inscrits à l’étranger est égal voire supérieur à celui de ceux qui étudient sur le territoire national. La plupart d’entre eux n’ont pas d’autre choix que de partir à l’étranger, en raison de l’accès restreint aux offres de formation dans les universités nationales ou de la qualité relative de l’enseignement.

Pour le cas du Gabon, il y a environ 7 473 étudiants dans le supérieur (source : UNESCO, Banque mondiale), dont environ 3 640 en mobilité internationale soit 48,7%. Parmi les principaux pays d’accueil pour ces étudiants gabonais boursiers en mobilité internationale, on note dans l’ordre d’importance la France (2 866) avec une proportion très élevée dont un taux de l’ordre de 80% ; puis viennent le Canada (228), l’Allemagne (150), les USA (105), le MAROC (107) et le Royaume-Uni (c). La population estudiantine gabonaise en France est toujours en constante augmentation. Sur la période 1998-2006, elle est passée de 1 614 à 3 113 (soit 100% d’augmentation). Sur l’ensemble de ces formations, le Gabon paie un coût exorbitant pour la formation de sa jeunesse, parce que le pays consacre un budget de l’ordre de 40 milliards de francs CFA équivalent à 60 millions d’euros pour financer les études à l’étranger (d). Bien qu’encourageant, cet effort est assez onéreux par les coûts de formation, les titres de transport (prix de billets d’avion élevé), celui du niveau de vie la dans les pays d’accueils, de même que les difficultés d’adaptation ainsi que celles liées à l’immigration. Ce mouvement de mobilité reste une préoccupation également pour ceux qui ne peuvent pas s’expatrier. Les plateformes peuvent alors être une alternative pour l’accès aux savoirs et aux offres de formation des universités du nord. Le fait d’avoir suivi une formation ouverte à distance, le Master 2 en Utilisation de Technologie de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement et la Formation (UTICEF), co-organisée par un consortium d’universités dont l’unité académique des technologies éducatives TECFA (f) de l’université de Genève en Suisse, de l’université de Mons en Belgique et Louis Pasteur de Strasbourg en France avec le soutien de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), reste une expérience fort enrichissante. Ce groupement d’institutions universitaires comme on le voit a pu mettre en place une formation ouverte à distance adressée à un large public à travers le monde. Le fait d’offrir une formation qualifiante et diplômante, démontre que l’on peut se former à un haut niveau de qualification sans se déplacer. Cette formation nous a permis en outre, l’acquisition, l’appropriation et l’approfondissement des nouvelles compétences qui nous permettent de fait de créer et mettre en ligne un cours (sites Web…), d’héberger un module de formation sur un dispositif EAD ou un serveur, de créer des exercices Html avec des exerciseurs et les intégrer à un cours en ligne, d’administrer et gérer un module de cours, d’assister et accompagner les étudiants en Asynchrone et en Synchrone sur une plateforme EAD et de découvrir le travail collaboratif et appréhender le principe de la mutualisation des savoirs… A terme, nous pensons que ce type de dispositif pourrait avoir un impact positif s’il est introduit dans nos institutions.

A cette fin, sur deux enquêtes menées à l’ENSET, (du 01 au 15 juin 2006), sur l’impact que pourrait avoir l’intégration des TIC dans les pratiques pédagogiques à l’ENSET et d’une plateforme EAD, 71 personnes (étudiants et enseignants compris) sur 100 ont répondu favorablement. La deuxième avait pour but de recueillir les impressions des étudiants testeurs du module de formation sur le dispositif ACOLAD. Sur neuf inscrits au départ, nous avons enregistré deux abandons, pour raison de santé principalement, le reste étant favorable à cette formation. La synthèse des résultats de l’enquête sur l’intégration des TIC et d’une plateforme EAD à l’ENSET a pu se faire parce que l’ENSET dispose aujourd’hui d’un parc de 98 ordinateurs tous connectés à Internet ; ce qui fait une moyenne de moins 1,5 étudiant par ordinateur. Cette évolution technologique permet aux étudiants et enseignants d’avoir une adresse électronique par laquelle ils reçoivent les informations relatives à la vie de l’Institution en temps réel. Aussi, étant elle-même présente sur Internet (L’ENSET) à l’Url : www.enset.ga, elle offre la gratuité à tous ses étudiants de  s’y  connecter ; ce qui est un facteur non négligeable quant à l’intégration des TIC dans les pratiques courantes et surtout l’usage d’internet, comparativement à certaines écoles et universités dans certains pays du sud. D’autre part, vu le coût de la connexion Internet au Gabon (500Fcfa en moyenne, l’heure de connexion) et la qualité des connexions dans les cyberespaces (bas débit), nous pensons que l’amélioration des modalités d’accès à Internet dans l’ensemble des établissements du supérieur au Gabon peut favoriser l’insertion et l’utilisation des TIC dans les pratiques pédagogiques, parce que l’usage très limité qui en  est fait actuellement ne permet pas d’exploiter toutes les possibilités qu’elles peuvent offrir lorsqu’elles sont appliquées à l’enseignement et à la formation. Ceci parce qu’une partie du temps de connexion est tout de même consacrée aux études et à la recherche d’informations en tout genre, puis aux activités ludiques telles que le téléchargement, le Chat ou Tchatche… Pour un usage efficient, un accent particulier est à mettre sur la formation et le perfectionnement de tous les acteurs des institutions (écoles, facultés, universités) à l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE). Intégrer les TIC dans l’enseignement comme nous l’envisageons, cela suppose l’appropriation des systèmes d’exploitation comme Linux et dans une certaine mesure Windows, de même que des applications bureautiques (Open Office ou Microsoft Office) et DAO/CFAO pour le cas spécifique de l’ENSET. Ainsi, la systématisation de l’utilisation des TICE, selon notre enquête, affirment les enseignants de l’ENSET, favoriserait la mise en ligne de leurs enseignements et donnerait ainsi l’occasion aux étudiants de les consulter au lieu de toujours récupérer ceux produits par les professeurs des autres universités dans le monde. Cette approche nous encourage dans cette perspective, d’introduire l’enseignement à distance dans notre institution. Celle-ci peut être élargie aux autres établissements. C’est pourquoi, nous allons voir ce que peut être une expérimentation d’une plateforme EAD à l’ENSET. Celle-ci visait à évaluer la perception de l’intégration de l’usage d’une plateforme EAD par les étudiants de l’ENSET. Pour cela, nous nous sommes servis du dispositif de formation à distance ACOLAD, (Voir l’Url : projetuticef.u-strasbg.fr) de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. Au terme de cette expérimentation, les participants ont trouvé motivant et intéressant ce type d’enseignement et disent avoir trouvé satisfaisantes les différentes étapes du module.

Le public cible était constitué principalement d’étudiants de troisième année Structures Métalliques (premier cycle de formation de l’ENSET, universitaire niveau 1). Comme pré- requis nécessaires pour suivre ce module de formation, il était indispensable pour les participants de pouvoir utiliser couramment l’outil informatique et son environnement multimédia, la suite bureautique Microsoft Office et au moins un navigateur Internet. Au niveau des connaissances disciplinaire utiles dans ce module, les étudiants connaissent déjà la différence qu’il y a entre les différents procédés de soudage à l’arc et sous atmosphère gazeux. Ils sont aussi capables de réaliser la préparation des joints des assemblages à souder et d’exécuter les cordons de soudure en toutes positions sur les aciers courants.

Idées mobilisatrices

Mais avant, et comme idées mobilisatrices nous estimions que ce dispositif devrait faciliter l’enseignement du cours de métallurgie – ce cours est assuré dans tout le cycle de formation des élèves-professeurs du génie industriel (Génie Mécanique et Structures Métalliques), l’accès aux ressources et encore l’introduction dans les pratiques courantes des étudiants, l’usage de l’outil informatique, de son environnement multimédia et la navigation Internet dans l’enseignement et la formation. Avec l’utilisation d’un tel dispositif, dans l’enseignement, apparaissent la notion de l’auto-apprentissage avec l’option de pouvoir s’auto-évaluer et celle du travail collaboratif qui admet un recentrage de l’activité de l’étudiant. Ce dernier pourra élargir son champ d’information par des échanges fréquents entre pairs (étudiants/étudiants) d’un coté et de l’autre étudiants/ Enseignants-tuteurs. Le travail collaboratif est un apprentissage beaucoup plus communicatif que le modèle actuel.

Objectifs généraux

Les compétences à observer chez l’apprenant à l’issue de cette expérience allaient de sa capacité à utiliser correctement une plateforme EAD, avec celle de suivre tout le module de cours qui s’y trouve et à réaliser toutes les activités d’apprentissage, à l’aide des ressources mises à sa disposition dans les délais impartis.

Modalité

Dans notre cas, nous avons choisi un modèle pédagogique hybride, c’est-à-dire une partie en présentielle et l’autre à distance. Toutefois, cette dernière s’est faite en mode synchrone et asynchrone. La présentielle consistait à l’énoncé des objectifs, à la présentation du cours et des activités ; puis a suivi celle du dispositif et de sa prise en main par les étudiants.

Type de support envisagé

Une plateforme ou un dispositif de formation à distance sur lequel les apprenants ont la possibilité de consulter les cours et les exercices, les imprimer, voire les télécharger ; ils peuvent mener en collaboration leurs travaux, partager les idées et les documents, ainsi que recevoir les feedback nécessaires. Comme support pédagogique, il était mis à leur disposition le cours, les exercices intégrés en format Html, une bibliographie et une Webographie adaptée au cours ; ils étaient autorisés à faire appel à d’autres ressources nécessaires avec l’obligation d’en spécifier l’origine.

La plateforme ACOLAD

Le choix de cette plateforme a été motivé principalement pour son attrait métaphorique spatial représentant un amphithéâtre, de la Grèce antique, et différents espaces de travail classique dans une école traditionnelle, on y trouve, notamment, un bureau personnel, une ou plusieurs salles de séminaires et des salles de cours, une salle des professeurs et un foyer qui est un lieu de rencontre de tous les intervenants… Ces espaces virtuels de travail permettent aux différents acteurs (étudiants/apprenants, Tuteurs, Concepteurs et Coordinateurs) de la communauté d’intervenir et d’interagir. En outre, ACOLAD offre la facilité d’héberger entièrement un cours et sa prise en main est aisée. Il dispose aussi, des outils de communication et/ou de partage, qui permettent d’assurer le suivi et l’assiduité des apprenants, c’est-à-dire, le nombre et la durée du temps de connexion, l’utilisation des ressources, le temps mis pour la consultation des documents… D’une manière générale, ACOLAD offre à ses usagers les outils suivants : le chat enregistrable, le tableau de bord, le tableau blanc, le mail, le forum, la messagerie instantanée, l’agenda, l’awareness, l’aide informatisée, les divers dispositifs d’assistance ainsi qu’un outil de partage et d’échange des documents.

Le module de cours

Lors du lancement du module, on en définit les objectifs et les consignes de démarrage, suivi de la présentation du cours en bref exposé. Dans cette approche d’autoformation, il est conseillé de modularisé le cours afin d’assurer le suivi de l’évolution de l’étudiant dans ce parcours. Un cours modularisé comprend principalement trois parties dont, un système d’entrée (pré test), un système d’apprentissage (le corpus du cours) et le système de sortie (post test). Avant de débuter le cours, les étudiants se soumettent au pré-test qui validera  ou pas le niveau minimum requis pour suivre le module. Ce pré-test est composé d’une série d’exercices. Il peut selon les cas, être facultatif, mais il permet à l’enseignant de proposer une réorientation à l’étudiant vers un module complémentaire en guise de remédiation en cas d’échec au pré-test ; ce qui n’est pas le cas dans le système traditionnel. Le fait de réaliser les exercices à son rythme donne une certaine flexibilité aux étudiants, de même que ces exercices se sont révélés être une aide à l’acquisition des connaissances sur le cours. Ils ont été un stimulant parce qu’ils obtenaient les résultats immédiatement et cela leurs permettaient une certaine remédiation. Avec un exerciseur adapté, il y a un retour d’informations qui facilite le suivi des apprenants et permet de les relancer en cas de besoin. Le post-test lui, comme on peut le deviner, a servi d’évaluation finale au terme du module. On peut l’inclure à la fin de chaque rubrique afin de vérifier la maîtrise de l’objectif spécifique et orienter l’apprenant à l’issue du cours, soit vers le chapitre suivant si sa réussite est totale, soit vers une remédiation adaptée si l’évaluation n’est pas totalement réussie. Des difficultés, il y en a eu et de plusieurs ordres, principalement celles liées à la découverte d’une plateforme EAD, à la réalisation des activités et à la capacité des étudiants à pouvoir transférer les documents sur la plateforme.

Quel peut être l’apport d’un dispositif d’EAD pour nos universités ?

Nous sommes certains que l’utilisation des TICE dans l’enseignement supérieur remettra en cause certaines pratiques classiques. Seulement, il faudra voir ce qu’elle apportera dans l’évolution du rôle de l’enseignant vers celui d’enseignant-tuteur et aussi dans l’amélioration des offres de formation. Faisant partie d’un réseau tel que le RAIFFET, les enseignants peuvent mettre à la disposition des étudiants des ressources et les modules de cours communs ; ce qui entraînera un gain de temps et d’énergies qui étaient consacrés à des préparations individuelles, ce qui signifie plus de temps à consacrer à la recherche et à l’amélioration des productions à mettre en ligne. Il peut avoir pour tous les intervenants dans ce type d’apprentissage une diminution du temps en présentielle ce qui, augmentera assurément le temps consacré à la recherche et au travail personnel, ainsi que l’amélioration de l’occupation des salles de classes et des espaces spécialisés ; toute chose qui conduira à une optimisation du temps d’encadrement des étudiants et générera une baisse des coûts de formation pour les institutions. Une des incidences directes de la mutualisation des productions et des publications des enseignants des établissements membres du RAIFFET peut être l’uniformisation de certains parcours de formation, la multiplication des offres de formation. Ainsi, les étudiants des institutions membres, situés respectivement à des points géographiques différents suivront et valideront les mêmes modules de cours aux mêmes moments, tout en étant dans leurs pays respectifs, à travers des universités virtuelles avec comme impact direct la réduction significative des coûts de certaines formations universitaires, permettant donc l’accès à un plus large public. Les bénéfices sont nombreux et nous ne pourrions tous les énumérer ici. Comme nous l’avons dit plus haut, il y a le cas des étudiants du sud qui ne peuvent poursuivre leurs études dans les pays du Nord. Cet usage des TICE permet donc de fixer dans leurs pays respectifs ceux des étudiants tentés de s’expatrier, si les réseaux, comme le RAIFFET, donnent une validation aux formations qui seront mises en place et que celles-ci ont une reconnaissance dans les pays du nord.

Nous pouvons nous appuyer sur l’expérience de certains états d’Afrique du Nord comme la Tunisie et l’Algérie, de l’Ouest tels le Burkina Faso, le Mali, le Cameroun en Afrique Centrale, pays qui ont commencé eux à intégrer les TICE dans les pratiques pédagogiques universitaires. Fort convaincu des résultats de nos enquêtes et de cette expérimentation, nous pensons que l’expérience de l’ENSET, peut être étendue à d’autres institutions et facultés de l’Université Omar Bongo. À cette fin, il est important dans un premier temps d’organiser à l’endroit des enseignants des sessions de formation, de vulgarisation et de sensibilisation sur l’utilisation de l’ordinateur et de son environnement multimédia, de la navigation sur Internet et ses outils de communication et des plateformes de formation à distance. Ces formations peuvent être organisées, à la demande des institutions des formations et soutenues par l’AUF dans les états où elle a une représentation ; ceci pour les formations permanentes. Dans le cas des formations dites transfert, celles-ci sont ouvertes à tous les enseignants du supérieur des pays membres de la francophonie (elles sont disponibles à l’URL : www.transfer-tic.org/). Les enseignants formés peuvent assurer la démultiplication des compétences en organisant en interne des formations à l’endroit de leurs collègues.

Conclusion

Depuis Avril 2007, nous avons entrepris avec deux autres collègues, Odette Valérie Nstame Ondo et Marie Élisabeth Amoughe, avec l’appui de l’AUF une série d’ateliers de formations permanentes qui ont abouti à l’organisation d’un atelier Transfert 3.2, intitulé Conception, développement, et utilisation d’un cours en ligne, spécialement pour les enseignants des universités et grandes écoles du Gabon. A ce jour, 32 auditeurs (Enseignants et chercheurs des facultés et grandes écoles) ont suivi au moins un atelier et 16 ont suivi l’atelier 3.2 avec une production de 4 modules de cours en ligne sur la plateforme EAD Moodle (b). Dès qu’une certaine masse critique d’enseignants se sera approprié l’usage systématique des TICE, des dispositifs EAD et des cours en ligne dans leurs pratiques pédagogiques, il sera alors plus aisé d’introduire leur usage dans les cursus de formation et de les valider. Il reviendra de fait à chacune des institutions d’organiser, pour ses nouvelles promotions au début du cursus de formation, une session de prise en main du dispositif car, en général nombre d’étudiants arrivent dans nos universités sans un minimum de connaissances relatives à l’usage de l’outil informatique et d’Internet. C’est pourquoi, un accent particulier doit être mis sur ce point, voire son insertion dans le curriculum.

Quelques ressources

Prigent, prigent@cnam.fr www.clubsenat.fr/download/Rapport_E-Learning.pdf foad.cariflr.fr/Default.aspx ?idr=39&idsr=23&idb=148&idtb=2 www.ifi.refer.org/rapports/tipe/promo11/tipe-tieu_kim_cuong.pdf www.fffod.org/fr/doc/ElearningKM_fffodVFC.doc archives.fffod.org/ptitdej/Cr171199.htm

archiveseiah.univ-lemans.fr/EIAH2003/Pdf_annexes/Oubahssi.pdf

web.univ-pau.fr/Dokeos-1.6.5/dokeos-1.6.5/claroline/upload/linked_files/etude_cratice_lms_v3.pdf www.educnet.Éducation.fr/superieur/plateforme.htm

www.portices.fr/formation/Res/-Formation/Plateformes/Pf1Resume.html www.centre-inffo.fr/Comparatif-technico-pedagogique-de.html www.paris4.sorbonne.fr/e-cursus/texte/plateformes.htm

Résumé

L’approche pédagogique par les TICE se révèle de nos jours être une alternative incontournable à travers les plateformes d’EAD, si l’on veut renforcer et faire vivre les réseaux auxquels on appartient. Pour cela, la mise en commun des compétences, peut mener à la création des universités virtuelles, à la mutualisation et à la multiplication des offres de formation des universités d’un même réseau, avec comme incidence directe la réduction significative des coûts de certaines formations universitaires, permettant l’accès à un plus large public. C’est le cas des étudiants africains qui ne peuvent poursuivre leurs études dans les pays du Nord. Au Gabon, avec la mise en place du LMD dans l’université, les TICE appellent l’évolution de la fonction enseignante dans ses tâches quotidiennes : appropriation de l’usage de l’informatique et bureautiques, de l’environnement multimédia, navigation et recherche sur Internet. Cette communication rend compte d’une part, de l’expérimentation réalisée avec les étudiants de l’ENSET de Libreville sur la plateforme d’Enseignement à distance ACOLAD et, d’autre part, des ateliers de formations permanentes. Avec la multiplication de ces ateliers, nous constituons aujourd’hui une offre de formation pour tous les enseignants du supérieur au Gabon. Ceci étant aussi un moyen par lequel nous pouvons réduire un peu plus la fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du Sud.

Mots clé : TICE, plateforme EAD, pratiques pédagogiques, réseaux, distance

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