Summary
The fight against poverty is a priority and it is the object these last years, of great meetings on the level of the States. Technique and Professional Teaching and Formation, following the example of other sectors, contribute to the reduction of poverty, because its users create small companies and employ labor. But, in some countries of Black Africa, the sector of Technique and Professional Teaching and Formation has enormous problems: obsolete structures and installations, lack of qualified supervisory staff, lack of matters for practical works… In Central African Republic, the evoked difficulties are acute ; a vast country of 623.000 km2 for a population of at least 4 million people, only one Technical School, inherited from the colonization, a Girl’s Technical College (CETF) and a School of the Trades of Art (EMMA). The young people are working to create small even medium businesses, but it arises a real problem of financing. Private organizations gather them by corporation and ensure their formation for the entrepreneuriat, and small equipments are given to them for their installation.
Introduction
Nous nous permettons de partager avec vous, participants au 2e Colloque International du RAIFFET, les difficultés de l’enseignement et formation techniques et professionnels en République Centrafricaine. Nous présenterons brièvement la République Centrafricaine pour mieux situer le fonds de cette communication. En effet, la République Centrafricaine, indépendante politique, depuis le 13 Août 1960 est un état de l’Afrique Centrale avec une superficie de 623 000 Km² et une population d’au moins quatre millions selon les résultats du dernier recensement général de la population et de l’habitat. Ses pays voisins sont le Tchad au nord, le Cameroun à ouest, les deux Congo au sud et le Soudan à l’est. La population centrafricaine est très jeune et nécessite d’être scolarisée. A l’instar d’autres pays au monde, la Centrafrique a son système éducatif consigné dans la loi portant orientation de l’éducation. L’enseignement et la formation techniques et professionnels ont été reconnus incontournable pour approfondir les connaissances des apprenants, développer leurs aptitudes manuelles et techniques et leur donner une qualification reconnue, leur permettant l’entrée dans la vie active. Quelques difficultés relevées dans ce secteur sont (i) les difficultés d’ordre institutionnel, (ii) les établissements de formation, (iii) la capacité d’accueil du lycée, (iv) les équipements des ateliers, (v) le personnel d’encadrement, (vi) les élèves en fin de cycle.
Les difficultés d’ordre institutionnel
Il est à noter que les structures de l’enseignement et la formation techniques et professionnels et le personnel d’encadrement ont été héritées de la colonisation, à tel point que des cadres nationaux n’ont pas été suffisamment formés pour assurer les enseignements et occuper des postes de responsabilités au niveau de l’administration centrale. Ce manquement a fait qu’il n’y avait personne de ce secteur pour défendre les intérêts de l’enseignement technique lorsqu’il fallait élaborer la politique de l’éducation. Cela
Les difficultés de l’enseignement et formation techniques et professionnels en République Centrafricaine peut s’expliquer par le fait que dans les années 1960, 1970, 1980 les hauts cadres du pays n’ont pas voulu envoyer leurs enfants dans ces établissements parce que certains s’autorisaient à dire que là-bas on forme les ouvriers, des artisans. Ignorance ou raison, personne ne le saura !
Les Établissements de Formation
Il a été dit tantôt que la population centrafricaine est très jeune. Il n’y a que trois établissements de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels installés dans la capitale Bangui. Il s’agit du lycée technique de Bangui, le collège d’enseignement technique féminin et l’école de métiers d’art. Ces trois établissements sont nettement insuffisants pour cette population s’il fallait tenir compte des normes pédagogiques. En réalité, il est impossible de mettre cent élèves dans une classe pour apprendre la mécanique par exemple. Le lycée technique de Bangui est l’un des anciens établissements secondaires du pays. Il a été crée en 1947 et a subi de multiples changements de dénomination par rapport à sa performance et est devenu lycée technique en 1964. Depuis sa création jusqu’en octobre 1981, l’établissement a été dirigé et géré par la coopération française. Les enseignants français y sont restés jusqu’en 1996. Ce lycée servira d’exemple pour illustrer notre exposé.
La capacité d’accueil du Lycée :
Cet établissement a été crée pour accueillir cinq cents élèves. Aujourd’hui la capacité d’accueil ne répond plus parce qu’on compte au moins trois mille élèves. On avait dit tantôt que certains parents et élèves eux-mêmes avaient une certaine aversion pour l’enseignement technique parce qu’ils n’envisagent pas d’être ouvrier, artisan… mais maintenant que le gouvernement a des difficultés financières et ne peut pas systématiquement recruter les diplômés dans la fonction publique, ceux-ci ont pris conscience et éprouvent l’engouement pour ce secteur jadis méconnu. Ce phénomène occasionne l’exode rurale des jeunes scolarisés vers la capitale pour se faire inscrire afin d’apprendre un métier. Ce n’est donc par cette formation que les plus mérités peuvent s’installer à leur compte et créer des petites et moyennes entreprises. Ils deviendront donc des opérateurs économiques.
Les équipements des ateliers
Il y a véritablement enseignement technique lorsque les ateliers sont bien équipés, des postes de travail suffisants et des matières d’œuvres pour réaliser les travaux pratiques. Or dans ce lycée, toutes les machines sont installées depuis sa création en 1947. Certaines sont complètement vétustes et il s’avère impossible d’avoir les pièces de remplacement. Les postes de travail sont en nombre réduit et ne permettent pas aux élèves d’effectuer les travaux pratiques selon le volume horaire alloué. A tout cela, il faut noter une carence des matières d’œuvres.
Le personnel d’encadrement
L’on peut disposer d’un établissement d’enseignement avec des équipements adéquats et les matières d’œuvres suffisantes pour les travaux mais s’il manque le personnel ressource, qualifié pour assurer la formation, ces structures ne joueraient pas efficacement leur rôle. Cet établissement manque cruellement du personnel enseignant formé dans des écoles appropriées. Dans les années 1970, certains cadres ont été formés dans des écoles normales supérieures de l’enseignement technique en France. La promotion de ces cadres est admise à faire valoir ses droits à la retraite. D’autres ont été formés à Dakar (Sénégal) mais malheureusement ils ont opté pour le secteur privé, parce qu’ils ont estimé que la fonction publique ne rémunère pas bien son personnel. Il y a deux catégories de personnel dans cet établissement : (i) les titulaires sont des cadres intégrés dans la fonction publique. Il s’agit des professionnels ayant les diplômes d’ingénieur, ou détenteurs des diplômes suivant : DUT, BTS, Licence, Maîtrise et ceux du niveau CAP ou BAC qui ont suivi une formation pédagogique à l’ENS et (ii) les vacataires dont les compétences sont avérées et qui sont recrutés en dehors de la fonction publique. L’établissement fonctionne avec 65% des vacataires.
Les élèves en fin de cycle
Il est de notoriété que les jeunes formés dans les établissements technologiques et qui ont obtenu leur diplôme de CAP, BEP ou BAC ne doivent pas nécessairement s’inscrire dans les facultés. Les uns sont destinés pour la vie active et les autres s’orienteront dans les IUT ou les grandes Écoles Professionnelles. Ce n’est qu’après qu’ils pourront s’inscrire dans les facultés s’ils le désirent selon leurs aptitudes. Or, en République centrafricaine, ces impétrants sont laissés pour compte. Certains vont s’aventurer dans les facultés (s’aventurer pour dire que leurs programmes d’enseignement ne correspondent pas à ceux des autres séries), d’autres s’orientent dans les établissements d’enseignement privés reconnu par l’État ou ils s’orientent vers l’extérieur du pays à la recherche des centres de formation. Le reste sans ressources sans ambition est abandonné à son triste sort.
Conclusion
En quelques points nous avons essayé de partager avec vous certaines difficultés que l’enseignement technique en Centrafrique traverse. Elles ne sont pas exhaustives mais cet exposé vous donne une idée de la triste réalité. Ce qui est encourageant et que nous tenons à dire, c’est la bonne volonté des enseignants et des apprenants. Avec peu de moyens et des conditions peu favorables, ils réussissent la mission. Il y a des enseignants qui font 30 à 40 heures de cours par semaine. Des élèves eux-mêmes fournissent des matières d’œuvre pour les séances des travaux pratiques. Le département ministériel est bien conscient de cette crise mais seuls les moyens font défaut. Nous avons bon espoir qu’aux prochains colloques du RAIFFET, nous témoignerons que l’enseignement technique a connu une réelle amélioration.
Résumé
La lutte contre la pauvreté est une priorité et elle fait l’objet ces dernières années, de grandes rencontres au niveau des États. L’enseignement et la formation techniques et professionnels, à l’instar des autres secteurs, contribuent à la réduction de la pauvreté, car ses usagers créent des petites entreprises et emploient de la main d’œuvre. Mais il faut aussi relever avec force que dans certains pays d’Afrique noire, le secteur de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels connaît d’énormes difficultés : structures et installations obsolètes, manque de personnel d’encadrement qualifié, manque de matières d’œuvres pour les travaux pratiques… En République Centrafricaine, les difficultés évoquées sont aiguës ; un pays vaste de 623 000 km2 pour une population d’au moins 4 millions, il n’y a qu’un seul Lycée Technique hérité de la colonisation, un Collège d’Enseignement Technique Féminin (CETF) et une École des Métiers d’Art (EMA).Les jeunes se débrouillent. Pour créer une petite voire moyenne entreprise, mais il se pose un réel problème de financement. Des organisations non gouvernementales les regroupent par corporation et assurent leur formation à l’entrepreneuriat, et des petits matériels leur sont donnés pour leur installation.
En savoir plus sur RAIFFET
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.