Summary
With beyond the aspect of social exclusion of the female component of educational training, for all the known reasons and those supposed, is added an aspect that we would like to understand during this work. Indeed, it is undeniable, that the majority of the technological formations, all over the world, observe a great imbalance in statistical terms, between the man and the woman. This imbalance is all the more important as it is accentuated more and more if one advances from North towards the South and one directs towards a principally technological discipline. Curiously, more the instrumentation of the discipline and its tools are important, more the tendency is observed rarefaction of the female gender. Although to a certain extent, data processing, fact exception to this report, and one is forced to note that it is the social perception of an equipped dirtying or painful trade which makes that the scarcity is observed. Will our intervention, give an account of our approach, answer to the relative question with formative (of the trainers) in Mechanics, in a country of the South, by seeking it why this choice is made. The results are those of a survey carries out in a single National establishment. Then, and beyond a survey, the results of the study will tackle the relative questions with social live and acculturation in term of repercussion in teaching and sustainable development. The Authors are conscious that their profile only enables them to suggest conclusions, wish that the debate which would begin, confirm or not these suggestions.
Keywords: formation, trainer, technology, north-south, survey, Algeria.
Introduction :
A ce jour, plusieurs réactions quasi instantanées sont visibles chaque fois qu’il est annoncé qu’une femme assure une fonction habituellement assurée par un homme. Cette réaction se traduit par un « grand Oh ! » lorsqu’elle est aux commandes d’un avion. Ce travail, sans parler des pilotes, s’intéressera au métier de formatrice en mécanique dans un pays émergent en l’occurrence l’Algérie.
Contexte :
L’École Normale Supérieure d’Oran en Algérie, forme depuis environ 3 décennies des formateurs pour le secteur de l’éducation nationale où l’élément féminin est toujours présent. L’ENSET forme des Professeurs de l’Enseignement Secondaire Technique (PEST), dans les filières de mécanique, génie civil, génie électrique et récemment en management industriel. A cela s’ajoutent des formations de Professeur de l’Enseignement fondamental en français et anglais, des formations post graduées dans ces mêmes spécialités avec une dizaine de masters et des laboratoires de recherche (5 au total). Il est à noter que de tout temps, l’ENSET a accueilli et surtout facilité l’accès à ces formations aux étudiantes sur un pied de stricte égalité avec les étudiants garçons. Néanmoins, il est observé un net déséquilibre dans la distribution de l’élément féminin sur les offres de formation. Cet aspect est très significatif parce que, nous observons une grande concentration d’étudiantes filles dans les spécialités sociales, leur effectif diminuant dans
Portrait robot de la formatrice en mécanique : égalité des chances ou déviation ?
celles des sciences exactes et se faisant très rare pour les formations technologiques. En fait cette observation n’est pas propre à l’Algérie, et confirme l’observation universelle qui constate, que la répartition est analogue surtout lorsqu’on va d’un métier dit propre, vers un métier dit salissant. La raréfaction de l’élément féminin est aussi observée, lorsqu’on passe d’un métier de faible technicité vers un métier de haute technologie. Dans une autre direction, le passage du Nord vers le Sud fait accentuer ces observations pour aboutir a des spécialités monopolisées par l’élément masculin. La pénibilité des fonctions ne peut être invoquée puisque dans la plupart des taches dévolues à la femme cet aspect existe.
Approches méthodologiques :
L’ENSET d’Oran ayant un caractère national, et unique sur le territoire algérien, nous pensons que les résultats observés peuvent refléter l’état de la formation pour la période actuelle et concernant la spécialité mécanique. Bon an mal an, le flux des étudiantes inscrites après deux années de tronc commun et se dirigeant vers la filière mécanique ne dépasse pas 10 étudiantes sur un effectif global de trente cinq étudiants en moyenne. Nous nous sommes intéressés à interroger des étudiantes qui ont déjà suivi, ou qui sont en train de suivre cette formation. Néanmoins, l’approche classique consistant à élaborer un questionnaire, pour ensuite procéder à son traitement restitué sous forme intelligible, c’est à dire sous forme de graphes était tout à fait envisageable, mais dès le départ nous avons observé une demande de dialogue de la part des sondées. Les commentaires préalables au remplissage du questionnaire, sont encore un sondage ? Ou qu’allez vous faire avec ? Ou nous ne sommes pas des curiosités…. De ce fait, nous nous sommes rendus compte que le sujet, loin d’être épuisé, allait en fait épuiser les sondées. Ainsi, nous avons consulté quelques sondages effectués auparavant, qui en fait reprenaient quasi exactement les mêmes questions à espaces temporels réguliers, et à chaque fois les résultats confirmaient les constats établis et mentionnés au début de cet article.
Élaboration du questionnaire
Compte tenu de ce qui précède, et du nombre réduit des sondées nous avons préférés, élaborer ce questionnaire en concertation avec les sondées et sous la forme de double tournure pour augmenter les possibilités de recoupements. Ainsi, les sondées ont souhaité être questionnées sur les thèmes suivants :
- pourquoi avez-vous choisi la mécanique, si un tel choix a bien eu lieu ?
- est-ce en accord avec votre vocation ?
- est-ce un accident de parcours ?
- est-ce la bonne orientation ? (pour recoupement)
- pensez-vous que c’est une déviation ?
- pensez-vous que vous avez bénéficié du principe d’égalité des chances ?
Résultats du questionnaire
Pourquoi avez-vous choisi la mécanique, si un tel choix a bien eu lieu ? En fait, 75% des interrogées affirment avoir toujours écarté cette possibilité en étant jeune adolescentes avant le lycée, et 60% maintiennent cet avis après avoir été informées et surtout après avoir fréquenté l’ENSET. Néanmoins, la surprise vient du fait que 40% referaient un tel choix ou accepteraient d’être formatrices en mécanique.
Est-ce en accord avec votre vocation ? A ce jour les sondées avouent avoir toujours pensé que mécanique et bricolage étaient voisins, mais 80% confirment que leur vocation est surtout d’être formatrice même si c’est en mécanique.
Samira Belhardj & Tawfik Benabdallah
Est-ce un accident parcours ? 73% le pensent, or cela contraste avec la question précédente où 40% accepteraient ou referaient le choix de la mécanique et être formatrice dans ce domaine, d’où la nécessite de revisiter cette question.
Est-ce la bonne orientation ? 77% des étudiantes interrogées affirment que non.
Pensez vous que c’est une déviation ? Cette question est de loin celle qui a engendré le plus de commentaires, et les sondées estimaient que ce n’était pas possible d’y répondre par la négative ou l’affirmative. Cependant, c’est l’aspect social qui ressortait le plus, puisqu’elles pensent être considérées comme atypiques par la société, et c’est l’avis de 61% des sondées.
Pensez-vous que vous ayez bénéficié du principe d’égalité des chances ? 90% des sondées confirment que le système éducatif actuel consacre le principe de l’égalité de chance entre les garçons et les filles, toutes considérations sociales écartées, et pensent que le système d’orientation est seul responsable de leur accident de parcours et insistent sur une révision de ce principe d’orientation par ordre de mérite ou de classement selon le nombre de places disponibles.
En conclusion
Le système socio-éducatif algérien continue à observer des disparités significatives dans la répartition éducative ou professionnelle et c’est ainsi que, dans le secteur de l’enseignement et ses trois paliers, on peut observer une forte prédominance de l’élément féminin pouvant atteindre jusqu’à 80%. Dans l’enseignement supérieur cet aspect apparaît de manière déséquilibrée dans les sciences médicales ou la parité est largement dépassée et a atteint plus de 60% en faveur des femmes. Seule la technologie, maintient cette disparité en faveur des hommes et des études similaires ont montre que la mécanique continue à être pauvre en étudiantes. Aussi, nous pensons qu’un effort d’information socio-technologique doit être fait, puisque cela peut générer des choix responsables et non pas des choix imposés. Reste à confirmer ces résultats, par une étude des recoupements et une interprétation assistée par des sociologues et spécialistes des sciences de l’éducation.
Résumé
Au-delà même de l’aspect d’exclusion sociale de la composante féminine dans la formation, se rajoute un aspect que nous voudrions comprendre durant ce travail. En effet, il est indéniable, que la plupart des formations technologiques de par le monde observent un grand déséquilibre en termes statistiques, entre l’homme et la femme. Ce déséquilibre est d’autant plus important qu’il s’accentue de plus en plus si l’on avance du Nord vers le Sud et l’on s’oriente vers une discipline essentiellement technologique. Curieusement, plus l’instrumentation de la discipline et son outillage sont importants plus la tendance s’observe de la raréfaction du genre féminin. C’est la perception sociale d’un métier outillé salissant ou pénible qui fait cette rareté. Notre intervention rendra compte de notre approche de réponse à la question concernant la formatrice en Mécanique, dans un pays du SUD, en cherchant les raisons d’un tel choix. Les résultats sont ceux d’un sondage effectué dans un établissement national unique. Ensuite, et au delà d’un sondage, les résultats de l’étude aborderont les questions relatives au social, au vécu et a l’acculturation en terme de retombée pédagogique et de développement durable. Les Auteurs en présentant ces travaux sont conscients que leur profil ne leur permet que de suggérer des conclusions, souhaitent que le débat qui s’engagerait confirme ou infirme ces suggestions.
Mots-clés : formation, formatrice, nord-sud, technologie, sondage, Algérie.
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