Optimisation des parcours en formation technique et professionnelle à l’Université de Yaoundé I : Une contribution à l’atteinte des objectifs de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 Marcelline Djeumeni Tchamabe marcelline.djeumenitchamabe@yahoo.fr Innocent Fozing innofozing@yahoo.fr

Optimisation des parcours en formation technique et professionnelle à l'Université de Yaoundé I : Une contribution à l’atteinte des objectifs de l’émergence du Cameroun à l'horizon 2035 Marcelline Djeumeni Tchamabe marcelline.djeumenitchamabe@yahoo.fr  Innocent Fozing innofozing@yahoo.fr

Optimisation des parcours en formation technique et professionnelle à l’Université de Yaoundé I : Une contribution à l’atteinte des objectifs de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035
Marcelline Djeumeni Tchamabe marcelline.djeumenitchamabe@yahoo.fr
Innocent Fozing innofozing@yahoo.fr

Résumé

La qualité et la pertinence des appareils de formation professionnelle conditionnent fortement le développement économique et social des nations. Ces appareils longtemps fragilisés par des politiques désarticulées, apparaissent aujourd’hui comme un des plus sûrs moyens d’accompagner un développement durable garant de l’essor économique et du respect des identités individuelles et collectives » UNESCO (2006). Comment optimiser les parcours de formation pour améliorer la compétitivité de l’Université de Yaoundé I (UY1) et contribuer efficacement au développement économique.  Les théories de la croissance économique nous ont permis d’analyser cette question de lien formation et développement économique dans une approche qualitative qui ont conclu à une grande  vulnérabilité  professionnelle des six  institutions de UY1. Pour mieux prendre en compte dans l’offre de formation initiale les besoins socio-économiques de l’environnement local ou national du Cameroun, un observatoire des TIC permettra d’améliorer la professionnalisation de cette structure. Une e-orientation efficace pour réduire des tensions entre ces besoins de développement pour l’émergence et les moyens et modalités de formation pour y parvenir ; un référentiel pertinent pour un capital humain adéquat, une plateforme d’échanges pour un dialogue permanent entre parties prenantes : entreprises, sociétés civiles, collectivités locales  et  institutions universitaires garant d’un développement endogène sûr.

Mots clés

Professionnalisation, université de Yaoundé I, ingénierie de formation, observatoire TIC, entreprises

Introduction et contexte de l’étude

Le Cameroun aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2035 et possède plusieurs atouts pour lui permettre d’arriver à ses fins : (1) un système éducatif structuré, (2) une population à majorité jeune et (3) une diversité de ressources naturelles. Le pays a lancé de vastes chantiers qui ont pour objectifs de le conduire à l’émergence : projets miniers, projets énergétiques, cimenteries etc… pour ne citer que ces quelques exemples. Ces projets et les autres grands chantiers structurants vont solliciter nécessairement pour les prochaines années une main d’œuvre abondante. La complexité des chantiers ainsi créés qui induira une main d’œuvre d’une certaine catégorie nécessitera la prise de décisions à court, moyen et long terme visant à résoudre de prévisibles problèmes d’inadéquation entre l’emploi et la formation. Ces décisions devraient également permettre aux institutions universitaires de relever, par une formation adéquate, les défis d’emplois et d’employabilité que connaît le pays actuellement.

Les États Généraux de l’Emploi appuyés par l’Enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel (EESI) organisés respectivement en 2005 par le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) et l’Institut National de la Statistique (INS) ont permis de poser le diagnostic de la situation des emplois au Cameroun et d’élaborer un document de politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle validé en 2007. Cette politique doit orienter résolument l’éducation vers les secteurs et les projets qui contribuent à la professionnalisation des jeunes et qui ont un impact immédiat sur l’économie et le développement social. A cet effet, les recherches entreprises au Ministère de l’Emploi et la Formation Professionnelle, au GICAM (Groupement inter patronal du Cameroun) et au Fonds National de l’Emploi (FNE) montrent qu’environ 1 millier d’emplois seront créés par ces chantiers structurants dans les domaines suivants : bâtiments et travaux publics ; transport, agriculture, tourisme, restauration, TIC et services par ordre d’importance. Ces emplois directs à durée déterminée ou indéterminée contribuent dans l’ensemble à l’objectif de décollage de l’industrie et de développement du pays selon l’hypothèse du plus grand pourvoyeur d’emploi qui est l’État. Pour que les populations s’approprient ces chantiers et puissent les pérenniser, il est important que la formation en amont leur permette de s’y impliquer fortement et que la recherche en aval serve à la pérennisation et au décollage définitif du pays à l’horizon 2035. L’université dans ces deux pôles se retrouve donc ainsi par la formation et la recherche au cœur de ce processus de développement.

L’Université de Yaoundé I du Cameroun, la première des 8 universités d’état compte actuellement 6 établissements : la Faculté des Sciences, Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, la Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales, l’École nationale supérieure polytechnique, l’École normale supérieure de Yaoundé, et l’Institut universitaire de technologie du bois. Elle a en outre des dispositifs de formation à distance, une bibliothèque, environ 1500 enseignants permanents et enseignants associés, environ 60 000 apprenants dans ses différentes structures.

Mais ce que nous pouvons constater c’est qu’il existe un déficit criard d’informations sur les offres de formation à l’intention des entreprises et même des communautés éducatives. Ce manque d’informations est préjudiciable à la visibilité de l’université pour les entreprises et pour les populations en quête de développement. Les entreprises sont parfois obligées d’aller chercher ailleurs des compétences qui sont offertes localement de même que les communautés rurales ne sont pas informées des résultats de la recherche. Pour que cette université joue effectivement son rôle d’enseignement, de recherche et d’appui au développement, elle doit être plus visible, attractive et compétitive. Alors on peut se demander dans ce contexte, comment cette institution peut-elle contribuer à la transformation du pays à l’horizon 2035 ? Pour mettre en œuvre les défis précités et leurs objectifs de recherche, il est nécessaire pour les entreprises de disposer d’informations fiables afin de faciliter l’expression de leurs besoins en compétences. Pour cela, l’université devra améliorer la visibilité et la pertinence de ses parcours de formation. Les questionnements suivants nous intéressent :

  • Quels sont les filières et les pôles de recherche qui existent dans cette institution ?
  • Quelles relations avec les entreprises mettre en place pour l’implication des milieux professionnels dans la formation universitaire ?
  • Quelle visibilité des plans de formation, des référentiels de formation, des formations offertes et l’évaluation des apprenants par l’université de Yaoundé I ?
  • Quels types de partenariats envisager pour la formation par l’alternance des jeunes universitaires ?
  • Comment développer des recherches actions avec les communautés bénéficiaires des résultats de la recherche ?
  • Comment articuler les différents dispositifs (alternance, formations continue, validation des acquis de l’expérience…) pour la promotion d’un partenariat université/secteur privé/entreprise aussi bien au niveau administratif, technique que pédagogique.

Ce questionnement inscrit l’étude prioritairement dans les champs de la sociologie des organisations et particulièrement dans le domaine de la professionnalisation. Fourniol (2004) affirme que « la qualité et la pertinence des appareils de formation professionnelle conditionnent fortement le développement économique et social des nations. Ces appareils longtemps fragilisés par des politiques désarticulées, apparaissent aujourd’hui comme un des plus sûrs moyens d’accompagner un développement durable garant de l’essor économique et du respect des identités individuelles et collectives ».

Nous adoptons un plan d’analyse en trois (3) points essentiels dont le premier vise à analyser le cadre théorique du développement du capital humain dans un visée économique, le cadre méthodologique se fonde sur la recherche-action et enfin un cadre opératoire qui apporte un éclairage sur les résultats essentiels de l’étude dans l’optique de « mieux prendre en compte dans l’offre de formation initiale les besoins socio-économiques de l’environnement local ou national de l’université de Yaoundé I ».

Objectifs

L’objectif général de cette étude est : D’optimiser la compétitivité et l’attractivité de l’université de Yaoundé I pour le développement durable du Cameroun.

Les objectifs spécifiques consistent à :

  • Identifier les filières proposées à l’université de Yaoundé I ;
  • Décrire les parcours de formation ;
  • Rendre plus visible pour les populations et les entreprises, les formations de l’Université de Yaoundé I ;
  • Suggérer un plan de plateforme pour la concertation entre l’Université de Yaoundé I et les entreprises ;
  • Identifier les pistes de recherches et les modalités de financement pour le développement de la recherche-action en partenariat avec les grands chantiers structurants.

La professionnalisation des formations et développement endogène

A cause de cette relation entre professionnalisation et développement, nous appuyons sur les théories de la formation et de l’économie, du capital humain, de la croissance endogène et du signal pour analyser le problème qui nous intéresse.

Cadre théorique

Théories relatives aux relations entre formation et économie

A travers l’histoire, l’ETP (Enseignement technique et professionnel) a été considéré comme un moyen de former des travailleurs pour l’industrie, de renforcer le capital humain et d’accroître la productivité et l’emploi ; plus récemment, il est devenu un moyen de faire progresser le développement humain, en créant des capacités et en les mettant au service de ce développement et d’une croissance durable.

Cette idée est à l’origine de l’émergence de l’économie de l’éducation comme sphère de la séance économique. Nous analysons la théorie du capital humain, la théorie de la croissance endogène et la théorie du signalement en relation avec le développement de l’économie

Théorie du capital humain

La relation entre le développement économique et la formation a été établie au plan théorique par l’économiste Adam Smith dès 1776, puis Alfred Marshal vers 1899 ; elle sera par la suite théorisée en 1964 par l’américain Gary Becker qui inventa le concept de capital humain. Cette théorie considère le capital humain comme le principal moteur de la croissance. Selon E Chaptal, l’apport de la théorie du capital humain est double. Son premier apport consiste à considérer la dépense d’éducation comme un investissement ayant un coût et une rentabilité, par opposition à une dépense qui a un coût mais ne rapporte pas. Le deuxième apport de cette théorie est de considérer que l’éducation est économiquement productive, au sens qu’elle a pour effet un accroissement de productivité des travailleurs formés. Il y a de plus en plus de raisons de penser que la formation technique et professionnelle est indispensable pour accélérer la croissance et que l’éducation de la main d’œuvre est un déterminant significatif de la productivité. Cependant, la relation entre l’accroissement de l’éducation et la croissance économique présente des incertitudes et des limites car, il peut y avoir un décalage entre l’intérêt individuel et collectif à la dépense d’éducation ou de formation. De plus, le travail en entreprise est toujours un travail en équipe. Par ailleurs, selon Thurow, l’école « apprend à apprendre » mais que cela ne peut se traduire immédiatement en productivité car il y a toujours à s’adapter à la situation de travail précisément. Enfin, la relation des salaires à la productivité n’est pas assurée en pratique.

La théorie de la croissance endogène

Pour les théoriciens de la croissance endogène, le capital humain n’est pas directement un facteur de croissance économique, mais un facteur indirect. L’idée est que l’éducation ou la formation rendant les personnes plus compétentes, rendent les entreprises plus aptes à l’innovation, au changement de processus ou de produit, plus innovatrices en un mot car plus « apprenantes ». Plus concrètement, dans les pays en voie de développement, l’éducation favorise l’imitation technique. Il s’agirait de considérer la formation comme un élément clé qui a besoin de se réajuster pour s’adapter à un contexte social de compétitivité marqué par les concepts d’efficience et d’efficacité. Certains africains formés à l’étranger ne reviennent plus jamais dans leur pays d’origine. Il est question de former sur le continent les compétences contextualisées et adaptés dont il a besoin pour son développement.

Théorie du signal

Selon, Spencer, les employeurs sont à la recherche de tous les indices que les candidats à l’embauche peuvent émettre sur leur niveau de productivité et sur leurs potentialités. Cela peut donner un avantage aux diplômés. A cet égard, une étude effectuée par l’OCDE-pour savoir si la formation peut entraîner une baisse du chômage – indique que la main d’œuvre hautement qualifiée est beaucoup moins susceptible d’être réduite au chômage que les travailleurs non qualifiés.

Aussi, la Convention révisée sur l’enseignement technique et professionnel adoptée à la 31ème session de la Conférence générale des Nations Unies pour l’Éducation en 2001 recommande entre autres de supprimer les barrières entre les niveaux et domaines d’enseignement, entre l’éducation et le monde du travail et entre l’école et la société en faisant de l’enseignement technique et professionnel une partie intégrante de l’instruction générale de base de chacun sous forme d’initiation à la technologie, au monde du travail ainsi qu’aux valeurs humaines et aux normes requises pour se comporter en citoyen responsable (Stratégie de l’éducation ; 2006).

L’université de Yaoundé I dispose de tous les atouts pour le développement du capital humain et son épanouissement global :

  • Une école polytechnique et une faculté des Sciences pour le développement des compétences technologiques, scientifiques et techniques ;
  • Une école de formations des formateurs pour mettre à disposition les formations, les dispositifs et les méthodologies adaptées ;
  • Une école de médecine pour la veille et pour anticiper sur le plan médical les aspects santé et environnement de ces projets ;
  • Et enfin plus important, une faculté des Arts et lettres pour compléter la formation technologique et technique par les humanités et les réflexions philosophiques anthropologiques pour la pérennisation des projets.

Méthodes et outils

L’étude vise à faire l’analyse du système de formation universitaire en matière d’offre de formation technique et professionnelle avec pour principal point de mire les grands projets en cours ou envisagés dans le pays pour comprendre.

Type de recherche

Nous avons choisi comme type d’étude la Recherche – action. C’est une recherche impliquée et impliquante à visée transformatrice. Il s’agit d’une recherche d’explicitation ou recherche sur l’action une recherche qui vise à la fois la recherche et la transformation de l’objet. Ce type de recherche s’appuie sur plusieurs actions et nécessite parfois d’associer plusieurs démarches. Dans notre cas ; nous avons la démarche de l’ingénierie de la formation.

Le concept de l’ingénierie de la formation est apparu au début des années 1980. L’ingénierie de la formation, et ses grandes étapes, semble désormais stabilisée. La Sociologie de la formation et de la professionnalisation définit l’ingénierie de formation comme une démarche socioprofessionnelle où l’ingénieur-formation a, par des méthodologies appropriées, à analyser, concevoir, réaliser et évaluer des actions, dispositifs et/ou système de formation en tenant compte de l’environnement et des acteurs professionnels. L’ingénierie d’une certaine façon existe toujours dès lors qu’existe une volonté et une nécessité de construction, d’innovation et de planification.

Le Boterf (1990) situe : “L’ingénierie, comme l’ensemble coordonné des activités permettant de maîtriser et de synthétiser les informations nécessaires à la conception et à la réalisation d’un ouvrage (unité de production, bâtiment, système de formation, réseaux de télécommunication, …) en vue :

  • D’optimiser l’investissement qu’il contient ;
  • D’assurer les conditions de sa viabilité.

Ainsi, “L’ingénierie de formation constitue l’ensemble coordonné des travaux méthodiques de conception et de réalisation des systèmes de formation”. L’ingénierie de formation (niveau organisationnel) se trouve à l’interface de l’ingénierie des politiques (niveau stratégique et décisionnel) et de l’ingénierie pédagogique (niveau pédagogique). Ces actions, dispositifs ou systèmes sont mis en œuvre de manière optimale en vue du développement des personnes et des organisations (Ardouin, 2003). C’est ainsi que pour faire preuve de compétitivité les entreprises doivent tenir compte de certains facteurs d’évolution. On peut dire qu’aujourd’hui les deux grands axes d’amélioration identifiés pour être compétitif sont :

 

  • L’organisation du travail et le développement des compétences,
  • Une organisation qui n’est plus figée mais ouverte.

Cette organisation du travail et ce développement de compétences nécessitent d’aborder le problème de la qualification et de la formation de façon très différente. Il faut désormais intégrer le dispositif de formation dans la vie de l’entreprise et l’adapter « sur mesure » à son besoin. Et c’est cela qui conduit à la mise au point d’un processus complet que l’on pourra appeler : ingénierie de formation qui s’attache en amont, à l’analyse du travail réel, tant dans sa dimension technique que dans son cadre socio-organisationnel, intégrant les objectifs politiques ou stratégiques, à la mesure des écarts entre les compétences requises par ce travail et celles des personnes et des équipes qui sont dans le collectif de travail, à la mise au point d’un projet individuel et/ou collectif de formation, de façon à faire acquérir les compétences complémentaires requises, à la prise en compte des différents acteurs intervenants dans les dispositifs, à la mise en œuvre du projet de formation, par étapes successives et itératives, en vue de créer les conditions les plus favorables possibles, dans une logique “d’ensemblier”, enfin à une évaluation du résultat, car la compétence est liée à la performance et donc à la mesure d’un résultat.

L’entreprise est une entité économique elle-même environnée d’autres acteurs économiques aussi bien externes qu’internes. L’ingénierie de formation consiste ainsi à faire l’analyse complète du travail et à monter un projet de formation adapté, pour aider l’entreprise à évoluer et à devenir plus performante mais aussi pour que l’individu puisse progresser à l’intérieur de son projet. Mais, il faut bien garder à l’esprit que l’ingénierie est et reste un moyen au service d’objectifs et non une finalité. L’architecture mise en place, tout en étant pertinente et efficiente, doit donc être en cohérence avec l’objectif assigné dans les politiques de l’emploi ou de l’entreprise prévient Ardouin (2003). Dans ce contexte, l’évaluation est de plus en plus nécessaire et présente. La démarche d’ingénierie, dans la fonction formation, recouvre ainsi quatre domaines à la fois spécifiques et complémentaires.

  • Au niveau individuel, la formation participe au développement et à la transformation des personnes non seulement par l’apport de connaissances mais aussi par la socialisation qu’elle permet. En définitive la formation est toujours mise en œuvre par l’individu qui seul apprend. Il reste toujours pertinent, et il faut rester vigilant vis à vis de cet aspect, qu’elle soit aussi mise en œuvre pour l’individu.
  • Au niveau organisationnel, en tant que collectif de travail, la formation s’inscrit dans une logique de développement des structures et de pérennité de celles-ci.
  • Au niveau production, la formation a aussi pour objectif le renforcement de l’efficacité et une logique d’utilisation des savoirs dans le processus de travail en vue de son amélioration.
  • Au niveau formation, la formation a bien évidemment comme ambition première le développement des savoirs. Il s’agit de concilier formation et production, niveau individuel et niveau collectif.

Par ailleurs, dans la recherche, la coordination, et la mise en œuvre de différents financements pour la réalisation d’actions ou de dispositifs de formation, il n’est pas rare en effet de combiner divers financeurs et institutions dans le cadre de projets de développement en général et/ou de formation. Cette fonction de l’ingénierie financière sera d’ailleurs de plus en plus présente et demandée dans l’élaboration de projets et le montage d’actions de formation.

L’ingénierie se décline alors au croisement de ces espace-temps, d’une manière structurante mais non fermée, et amène à repérer différents niveaux où l’ingénierie de formation entre en œuvre : Au niveau macro et long terme, qui nous concerne dans cette étude, l’ingénierie des systèmes de formation d’une ingénierie de la relation emploi-formation. Nous sommes là dans la mise en œuvre d’un système global de formation ou d’étude à grande échelle, comme dans les contrats d’études prospectives (CEP) ou de programmes régionaux.

Les systèmes de formation comme les pratiques pédagogiques prennent corps au sein de cadres plus généraux, qui renvoient à des décisions politiques, et témoignent elles-mêmes de choix plus fondamentaux dans le domaine du social et des ressources humaines. C’est le niveau stratégique et décisionnel, c’est-à-dire celui du maître d’ouvrage qui donne les orientations politiques. Pour atteindre ces “fins”, la formation peut être un moyen intégré à un ensemble. À cette étape, le maître d’ouvrage peut s’adjoindre des compétences d’experts, consultants ou conseillers pour guider sa réflexion. Il s’agit de la construction et de l’ossature du projet de formation traduit en dispositif et en action. Ce niveau désigne le système de formation, tel qu’il existe dans le cadre contractuel et juridique, en prenant en compte les attentes du maître d’ouvrage, les réalités du contexte, les contraintes de l’environnement et la réalité des publics. C’est le niveau organisationnel qui correspond au maître d’œuvre de la formation. Ce dernier traduit les “fins” en “buts” à atteindre. On parle aussi “d’objectifs de formation”.

La Démarche de l’ingénierie de la formation

Il s’agit d’une démarche globale qui se justifie par le contexte international. En effet comme nous avons démontré dans le contexte, le cadre de l’ingénierie de la formation est conçu comme un outil efficace et pertinent d’analyse dans le domaine de la formation et du développement des compétences. Il s’agit alors d’un outil pertinent pour l’évaluation prospective de la situation de la formation professionnelle au Cameroun pour dégager un outil global de gestion des formations et de planification efficace des relations de coopération pour le développement du Cameroun. Cette démarche consiste en six étapes suivantes :

Tableau 8 : Étapes de l’ingénierie de la formation selon Ardouin (2003)

Analyser la situation
Identifier les besoins
Formuler des objectifs
Élaborer le plan d’enquête
Mettre en œuvre le dispositif d’enquête
Évaluer
Environnement
Ressources
Contraintes
Comprendre et situer le projet dans la politique de développement
Équipements
Enquêteurs
Population par rapport aux outils d’enquête
Définir des priorités, les hypothèses
Définir les objectifs cohérents avec les besoins
Détermination des types de dispositifs pour l’enquête (individuel/groupe
Détermination des séquences de déploiement
Planification des descentes
Déploiement
Enquête sur le terrain
Analyses statistiques des données
Émergences des hypothèses et des profils de formation
Critère d’évaluation
Évaluation des résultats par rapports aux objectifs
Confrontation et discussion des résultats
Remédiation et correction

 

Ce tableau 1 fait ressortir les étapes d’élaboration d’un dispositif de formation avec la démarche d’ingénierie de formation. Une démarche en six phases successives qui permet de garantir l’efficacité et la pertinence du produit élaboré.

L’analyse de la situation

Il s’agit d’analyser l’environnement, les ressources disponibles documentaires et humaines dans lequel le dispositif va être posé ou implémenté. Les contraintes et situer le projet dans la politique globale de mieux comprendre le modèle de système applicable à tous les niveaux éducatif, social, économique. L’analyse à cette étape consiste pour nous à étudier les grands projets et les projets structurants, les conditions de leur développement, les ressources humaines et le contexte social, économique de leurs implantations. Cette étape est importante pour identifier les besoins notamment tout ce dont nous aurons besoin pour notre étude.

Analyse du système d’éducation d’Université de Yaoundé I avec description des cursus scolaires et universitaires au Cameroun.

L’offre d’enseignement

Les cursus Bilingues (enseignement et technique)

  • Les fins de cursus : Licence, Master, Doctorat
  • Les différentes filières
  • Les statistiques d’admission sur les 5 dernières années (par filières)

Les données qualitatives et quantitatives : nombre d’institutions, les enseignements, capacités d’accueil… Pour le cas particulier des institutions à caractère technique et technologiques : les spécialités, capacités d’accueil, contacts (direction) sont analysées.

Relation avec le Secteur privé / Entreprise

L’Analyse des données qualitatives et quantitatives sur les relations avec les entreprises privées : cas particulier des institutions à caractère technique : nombre d’institutions privées, le GICAM avec contacts des promoteurs

Les relations internationales

L’analyse des données sur les relations avec les ambassades, les ONG internationales et les OSC

L’identification des besoins

Par rapport à l’environnement éducatif, social et économique le type d’enquête à privilégier, le type d’outil d’enquête, le choix du moment et des modalités permet de résoudre les problèmes de durabilité, d’adaptabilité et d’efficacité des hypothèses issues de l’enquête.

La formulation des objectifs

La formulation des objectifs à atteindre par la collecte des données auprès des populations cibles et des bénéficiaires sont définis à partir des priorités pour être en congruence avec les besoins. Adapter les dispositifs aux pratiques et aux besoins des enquêtés et leurs structures ou institutions

L’élaboration d’un plan d’équipement

Il s’agit de s’équiper pour atteindre nos objectifs dans les délais (Outils d’enquête, nombre, diversités pour tenir compte de la multiplicité des acteurs, qualité métronomique, fiabilité, validité, pertinence) pour la collecte efficace et efficiente de données. L’enquête va se dérouler selon quatre modalités d’enquête :

  • L’enquête par questionnaire
  • L’enquête par entretien
  • L’enquête par observation
  • l’enquête par recueil des données existantes

Nous avons privilégié l’enquête par questionnaire et entretiens.

Déterminé la population susceptible d’être interrogée, puis constitué l’échantillon de taille fixée, enfin, expliciter la façon de conduire les interrogations en fonction des diverses contraintes. Nous avons ici les entreprises et les chantiers, le GICAM (Groupement Inter patronat) les ministères techniques en charge du suivi des grands projets (MINMIDT, MINEPAT, MINEE…) et les sociétés publiques du secteur (SNH, SCDP, Sonara, Arsel…) et partenaires techniques et financiers AFD et le Minfop et les établissements de Yaoundé I (administrateurs, personnels techniques et enseignants, étudiants-étudiants)

Planification l’élaboration du dispositif à construire

Nous avons interrogé les participants sur le type de dispositif à élaborer comment le planifier : organiser son déroulement, nous avons les données analysées qui nous donnent les éléments de planification des formations, les données sur les besoins en compétences ; les référentiels de métiers et des activités, tous ces éléments nous permettent de planifier les filières , les modalités de création de celles -ci, les dispositifs à privilégier sur le court, moyen ou long terme et les modalités de formation des formateurs.

La mise en œuvre des dispositifs

Il s’agit pour nous de comprendre les différents scenarii de formations, de validation des acquis de l’expérience, de dispositif d’alternance pour les étudiants, de formation continue pour les employés des projets structurants ou déploiement et la passation des outils dans l’échantillon par les enquêtés auprès des acteurs de l’éducation, de la société civile, les opérateurs économiques et les ministères en charge des grands chantiers.

La définition des critères d’évaluation des dispositifs,

Le dispositif contenant les filières et modalités de leurs mises en œuvre est élaboré et soumis à l’évaluation des acteurs. Des critères d’évaluation portent sur les hypothèses dégagées de l’analyse de données et permettront d’évaluer, la cohérence, la pertinence et efficacité du produit par rapport aux besoins des entreprises et de l’universitaire pour déterminer les formations anachroniques, désuets ou obsolètes en vue d’impulser une coopération efficace avec les acteurs pour la création de nouvelles formation, l’évaluation des mesures à prendre pour le développement des compétences.

Population de l’étude

La population concernée par cette étude est composé des communautés éducatives, (Université de Yaoundé I); économiques ( Identifier les acteurs, leurs localisations géographiques ( Est, Sud, Littoral et le Nord ) et politiques ( Ministères).

Constitution de l’échantillon

Les grands chantiers se retrouvent sur toute l’étendue du Cameroun et particulièrement dans les régions de L’Est, du Sud, du Littoral, du Centre, de l’Adamaoua, et du Nord. L’Université de Yaoundé I est située à Yaoundé et à Mbalmayo. Une prise de contact avec les acteurs nous a permis de déterminer la population accessible et de déterminer l’échantillon

Une approche par grappes dans les différents cas et quotas nous a servi pour avoir une représentation dans toutes les catégories de la population.

Le questionnaire s’adresse à toutes les catégories mais l’entretien a été mené auprès de quelque uns seulement. Terrain et chantier d’investigation se sont effectués pour la collecte de données (quantitatives et qualitatives) simultanément entrées au fur et à mesure de la base et classement des données collectées. L’échantillon a été ajusté en cours de route à cause des difficultés pour atteindre le public cible.

Planning de déroulement de l’enquête

Tableau 9 : Planning de déroulement de l’enquête

Tâches ou activités
Objectifs
1.  Signature de la  fiche  de
consentement par les populations
·         Obtenir le consentement et constituer l’équipe de recherche.
2. Analyse de la situation
·         Evaluer la situation
·         Faire l’état de la question
·         Revue bibliographique
·         Faire l’état des lieux ;
·         Revue documentaire;

 

3 Analyse des besoins   pour la réalisation du projet (ressources humaines et   documentaires)
·          Analyser l’environnement
·          Recueillir les informations fiables sur les institutions et établissements de formation et leur système de fonctionnement ;
·          Identifier les contraintes ;
·          Réunir les ressources matérielles et humaines
·          Constituer l’équipe d’enquête du projet :
·          Identifier les acteurs, leurs localisations géographiques (Sud, Littoral et le Nord)
·          Elaboration des outils d’analyse :
 
Questionnaires :
1.Entreprises
2.GICAM,
3.Université de Yaoundé I
4.Mairies
5.Ministères
Entretiens :
 Entreprises
 GICAM
 Université de Yaoundé I
 Mairies

 

-Validation des outils d’enquête ;
– Constituer un échantillon   représentatif par grappes ;
-Enquête de terrain ;
-Analyse statistique pour les données quantitatives, et
-Analyse de contenus pour les données qualitatives
-Effectuer les analyses statistiques descriptives et inferentielles
faire ressortir les Gaps
proposer les profils de formations
-Présentation des résultats et interprétations
4 Planification  et Conception des dispositifs
Élaborer un dispositif de formation pour l’Université de Yaoundé I pour l’adéquation formation /emploi   dans le cadre des projets et chantiers de l’émergence modalités des établissements, la relation de coopération avec les entreprises :
1.   Identifier les filières en formation ;
2. déterminer les profils de formation et les filières ;
3. Proposer une évaluation de ces filières ;
4. Identifier   quelques modalités partenariales pour le développement de ces filières ;
5.   Proposer quelques moyens de recherches de financements.
Évaluation du dispositif
Évaluer le dispositif proposé (les différents acteurs, ministères, acteurs de développement, universités)

 

Résultats

Les résultats de l’étude décrivent les filières et les parcours de formation offerts par l’Université de Yaoundé I par rapport aux débouchés proposés par les projets structurants et nous ouvrons une perspective sur l’utilisation d’un dispositif numérique pour lutter contre le déficit criard d’informations dans le domaine. Pour ce faire certain nombre d’items sont renseignés :

  • Les Filières de formation ;
  • Les chantiers de l’émergence ;
  • Une cartographie des entreprises
  • La pertinence de l’offre de formation et l’adéquation formation/emploi;
  • Un plan de plateforme de concertation entre les grands chantiers et l’Université de Yaoundé I.

Tableau 10 : Cartographie des parties prenantes, entreprises et formations

 
Nombre dans la catégorie
Parties Prenantes
Bénéficiaires
Projets
industriels
1.        Projets industriels et énergétiques de Rio Tinto Alcan
2.        Triplement des  capacités  d’Alucam  (projet brownfield) : modernisation de l’aluminerie +
3.        construction  d’unité  de  production  électrique (Nachtigal)
4.        Construction  d’une  nouvelle  aluminerie  à Kribi  (projet  greenfield)  :  construction  de l’usine  et  construction d’unités  de  production électrique (Som Mbengue, Grand Ngodi…)
5.        Complexe    industrialo-portuaire    de    Kribi (Comité de suivi et de pilotage)
6.        Terminal pétrolier à Kribi (SCDP)
7.        Plan ferroviaire national (Comité interministériel piloté par le Minepat)
8.        Yard pétrolier de Limbé
-Les comités
de pilotage de projet
-responsables
-personnels  de  mise  en œuvre
-employés
Secrétariat de
coordination
Industries
et économies
entières

 

 

 

 

 
Nombre dans la catégorie
Parties Prenantes
Bénéficiaires
Projets
Miniers
1.        Fer de Mbalam (Sundance/CamIron)
2.        Fer de Nkout (Afferro Mining)
3.        Cobalt Nickel (Geovic)
4.        Bauxite de Minim Martap (Cameroon Alumina)
5.        Diamants de Mobilong
– Les comités de
pilotage de projet
-responsables
-personnels  de  mise  en œuvre
-employés
Secrétariat de
coordination
Industries, Commerce import export
Projets
énergétiques
1.        Centrale thermique à gaz de Kribi
2.        Extension et modernisation de la Sonara
3.        Liquéfaction de gaz à Kribi (GDF Suez- SNH)
4.        Barrage  de  retenue  de  Lom  Pangar  et  autres projets de production électrique (notamment sur le fleuve Sanaga)
–  Les  comités  de
pilotage de projet,
-responsables
-personnels  de  mise  en œuvre
-employés
Secrétariat de coordination
Développeme
des
cimenteries
1.        Dangote
2.        Marocains
3.        Cimencam (augmentation des capacités)
-Les  comités de pilotage de projet
-Responsables
-personnels  de mise en œuvre
-employés Secrétariat decoordination
Exploitants et population bénéficiaires
Projets
structurants
Tous les projets structurants
4.        Barrage  de  retenue  de  Lom  Pangar  et  autres projets de production électrique (notamment sur le fleuve Sanaga).
-Responsables
-employés Secrétariat decoordination
Les ministères et la population

 

Source : Minefop et le chercheur

Les Entreprises

Les grands projets structurants appartiennent à quatre domaines identifiés pour créer de milliers d’emplois : d’abord, nous avons les chantiers industriels avec sept grandes entreprises. Le plus grand pourvoyeur de mains d’œuvre d’ici 2035

Ensuite nous avons les Projets Miniers avec 5     grands chantiers

Puis viennent les projets énergétiques avec ses quatre entreprises de développement de l’énergie pour le décollage industriel du pays

Et aussi le Développement des cimenteries pour la mise en place des cimenteries deux nouvelles cimenteries et l’augmentation de capacités de la troisième pour répondre aux défis infrastructurels

Et enfin tous les Projets structurants dans divers domaines pour améliorer les secteurs clés de développement. Ici plus de 100 projets visent à terme l’amélioration du réseau routier, la santé, l’habitat social, l’agriculture et l’éducation.

Les acteurs comme le GICAM et ECAM ainsi que les organisations patronales affirment leur volonté de bénéficier d’une coopération stratégique qui leur permet de développer des partenariats pour la croissance de l’économie entre l’entreprise et les institutions de formation.

L’offre de l’enseignement supérieur

L’étude contribue à rendre l’enseignement supérieur plus compétitif et attractif pour des formations et des recherches qui servent effectivement au développement des populations.

 

 

Tableau 11 : Établissements de l’Université de Yaoundé I et ses Filières de formation

Numéro
Établissements
Nombre de filières
Domaines et dominantes
1
ENS
14 filières
Majorité sciences humaines
2
ENPT
9 filières
Tous techniques et technologiques
3
FALSH
20 filières
Tous Sciences humaines
4
FMSB
3 filières
Sciences biologiques
5
FS
Toutes ses filières
Sciences abstraites et expérimentales
6
FSE
4 filières
Majorité sciences humaines
6
Institut du Bois
Toutes ses filières
Toutes technologies

Source : chercheur

L’analyse de l’offre fait ressortir un éventail de formation d’environ une cinquantaine de formation. Parmi lesquelles, les formations classiques de types langues et sciences humaines, sociales et biologiques occupent une part importante environ 80% dans les institutions de formations comme les facultés de lettres FALSH, ENS, FSE et les facultés de médecine et de sciences. Les institutions techniques et technologiques concernent globalement Polytechniques(ENSPT) et l’institut du bois de Mbalmayo.

Certaines passerelles existent entre ces deux dernières institutions et le monde du travail à l’instar des stages et des incubateurs d’emplois qui permettent de mettre à la disposition des étudiants des instruments de professionnalisation.

Le Ministère de l’Enseignement Secondaire

Au niveau des enseignements secondaires, on peut aussi observer une prédominance de cartographie à dominance littéraire et sciences humaines avec des filières techniques et technologiques très peu représentée pour les emplois dans les secteurs concernés par l’émergence. Il y a une continuité entre le secondaire et l’université. La CEMAC

Toute la sous-région entière à cause de la position du Cameroun et du rayonnement du pays dans la sous-région bénéficiera du projet.

Les autres organisations offrant des formations

Tableau 12 : Autres organisations offrant des formations Source chercheur

Organisations
Dénominations
Acteurs
Contribution
Ministères
MINMIDT,  MINEPAT,  MINEE…)  et
les sociétés publiques du secteur (SNH,
SCDP, Sonara, Arsel…)
Responsables
techniques
L’économie entière
ONGI
AFD, UE, JICA et autres
Responsable
L’économie entière
OSC
CAMNAFAW ; DMJ
Responsable
L’économie entière
Gicam, ECAM
syndicats
Patronat
Responsables
Patrons, leurs employés et
l’économie entière
Mairies
Des zones concernées par le projet
Maires
Conseillers
L’économie entière

 

Les ministères constituent à eux seuls une trentaine d’offre de formation initiale et continue environ, les organisations de la société civile, les organisations internationales, les mairies et les patronats et les syndicats offrent des formations continues et initiales pour la professionnalisation de leurs employés. Il ressort de cette analyse que les formations sont plus générales que professionnelles. Un défaut informationnel aussi bien chez les étudiants que chez les entreprises renforce cette situation. L’étude montre une insuffisance des informations sur les compétences, les formations par rapport à l’insertion des jeunes diplômes. L’offre de formation est à environ 20% adaptée aux besoins endogènes en demande d’emplois ; avec des parcours rigides. Des acteurs multiples interviennent dans la formation initiale et continue (Etats, privés, patronats, syndicats ; OSC et ONG et ONGI…). La description des formations laisse penser qu’un effort de mise en œuvre de plan de professionnalisation pourrait améliorer la situation actuelle

Un observatoire TIC pour l’optimisation de la professionnalisation de l’université de Yaoundé I

Les résultats nous suggèrent une ingénierie technologique TIC pour optimiser la professionnalisation de l’université de Yaoundé I. Sous forme d’observatoire TIC pour faire progresser le développement humain, la croissance endogène et la productivité des entreprises.

Figure 1 : Un observatoire TIC pour l’optimisation de la professionnalisation des enseignements

Figure 1 : Un observatoire TIC pour l’optimisation de la professionnalisation des enseignements

Les outils numériques potentiellement utilisables dans ce cas sont un observatoire TIC qui se présente comme un outil de communication directe entre les parties prenantes : institutions de formations, entreprises, étudiants, élèves et patronat. Plusieurs avantages seront ainsi identifiés Ballieux (2006).

L’observatoire TIC pour réduire la vulnérabilité des entreprises et de l’université de Yaoundé Atchoarena (1998).

Les TIC permettent de communiquer des indicateurs précocement et directement         sur les effectifs par filières, et concernant les filières privilégiées pour les chantiers de l’émergence, de mener une sensibilisation permanente sur les 90 000 emplois de l’émergence. Le risque de vulnérabilité à la fois des institutions de formation avec les produits qui ne s’insèrent pas dans le tissu économique et d’autre part des entreprises obligées d’importer la main d’œuvre nécessaire pour l’exercice et le travail dans les entreprises seraient progressivement absorbés

L’observatoire TIC pour supprimer les barrières entre des entreprises et l’université de Yaoundé I : l’e-orientation serait facilitée par une claire connaissance des profils de métiers, les référentiels métiers s’adapteraient aux compétences recherchées, la communication entre les facultés et les entreprises se renforce dans les aspects stratégiques, om le signal permet de faire de l’université un lieu de stage pour les employés en quête de qualification ou requalification et l’entreprise un lieu d’expérimentation et de pratique de sorte que théorie et pratique se nourrissent continuellement (Beduwe, Germe 2004).

L’alternance et les passerelles école – entreprises pour la formation de Pépinières de jeunes talents moulés à la créativité que ce soit en Formation continue en Formation par alternance ou par la VAE à travers les TIC (Casella, P. Freyssinet, 1999).

Un observatoire outil de présentation des offres d’emplois et de formation, banque de compétences pour les chercheurs d’emplois avec des données disponibles et visibles par toutes les parties prenantes

Outil d’anticipation des problèmes pour envisager des difficultés d’utilisations possibles des outils de recherche d’emplois,

Outil d’aide à l’orientation scolaire et universitaire avec des Logiciels dédiés pour la description des profils de postes pour les étudiants et les institutions de formations des jeunes

Outil de recherche de partenariat pour la formation en alternance entre université et entreprises et aussi pour la création des carrefours emplois pour vulgariser les formations et atteindre les objectifs visés par l’université et les entreprises

La Création de réseaux, et de forum de discussion dans divers domaines où les communautés de pratique permettent d’optimiser la recherche de solution pour le développement du capital humain et de la croissance endogène.

Outil de création et de soutien de Laboratoires de recherches virtuel ou non pour la recherche appliquée et la recherche développemental utile aux universitaires, aux entreprises et aux communautés locales et nationales

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