Summary
The demographic explosion of the African countries and the international crisis which strikes their economies, push the rural populations towards the urban centres. The national policies of professional and technique training of our countries must support the socio-professional insertion of this mass always growing of young people without education, or unschooled, alive in an extreme poverty. Job creation seems to us to be the most effective mechanism, making it possible to fight and to exclude poverty. It is thus imperative for the African countries to centre their education systems on the relation formation-employment, the insertion of the young people in the social and professional life, and on the accompaniment of the endogenous economic development of the countries. Professional and technique training must found its legitimacy by the quality of its close link with the socio-economic development. We will follow some tracks being able to lead towards a durable growth by facilitating the professional insertion of the young people in sub-Saharan Africa. We will evoke finally, some elements of the national strategy for fighting against poverty in Gabon, through the creation of the practical schools of insertion and development (EPID) and of the centres of support to rural world (CAMR).
Keywords: Professional training; reduction of poverty; endogenous development; socio- professional insertion; employment.
L’état des lieux
Malgré les réformes apportées dans le système de formation technique et professionnel dans les pays africains, l’enseignement technique demeure coûteux, inadapté et absorbe une part importante des budgets publics. Sa principale source de financement que représente la taxe d’apprentissage est généralement utilisée à d’autres fins. Car en Afrique subsaharienne, la collecte de cette taxe est généralement faite par le ministère des Finances, si bien que les sommes collectées ne viennent pas en totalité financer la formation professionnelle. Il conviendrait donc de trouver des financements autres que ceux de la taxe d’apprentissage. Pendant de nombreuses années, on ne s’est pas posé la question du secteur informel. Il y a parfois besoin de peu d’effectifs sur certains métiers. Il faudrait donc établir des collaborations Sud-Sud pour certaines filières. Pour passer à un système de formation de masse, il faudrait concevoir d’autres établissements que ceux de l’enseignement technique qui existent actuellement. Il faudrait concevoir d’autres implantations plus proches des populations. Concernant l’emploi productif et rémunérateur, les problèmes de pauvreté, d’exclusion et de marginalisation sociale, ainsi que la formation professionnelle appropriée et le développement des ressources humaines, les perspectives demeurent moroses pour de nombreux pays d’Afrique, et cela dans un contexte de niveau de richesses et de technologies mondiales jamais égalé dans l’histoire de l’humanité. Tout en soulignant les limites des données disponibles, le bureau international du travail (BIT) estime le taux de chômage en Afrique subsaharienne à 9,7%, à comparer avec le taux moyen du chômage mondial qui s’élevait à 6,3% en 2006. Malgré les réformes économiques de ces dernières années, les économies africaines peinent à générer des emplois. Seuls 8,6 millions d’emplois sont créés par an. Selon les études publiées par l’organisation internationale du travail (OIT), pour ramener le taux de chômage en Afrique au taux moyen mondial de 6,3% d’ici à 2015, ce sont environ 11 millions d’emplois qui devraient être créés chaque année (2015 étant la date fixée pour atteindre le premier objectif du millénaire pour le développement : réduire de moitié l’extrême pauvreté). Le BIT prévoit également qu’en dépit d’un léger fléchissement des taux de pauvreté le nombre réel de travailleurs pauvres va augmenter en Afrique. Ils seront 50 millions de plus en 2015.
L’Inadaptation de la formation à l’emploi
Le système africain se caractérise également par l’inadéquation des formations acquises par rapport aux profils de sortie souhaités. Selon le document stratégie-pays de septembre 2006, au Gabon, 80% des diplômés de l’enseignement technique ou professionnel ne sont pas recrutés dans les emplois pour lesquels ils sont formés. C’est donc dire que 80% des crédits consacrés à former ces diplômés sont inefficients. Cette situation tient à divers facteurs. Sans négliger le taux de chômage général, un simple regard permet de comprendre que la carte actuelle des programmes techniques n’épouse pas les créneaux identifiés de développement du Gabon : agriculture, pêche, forêt, mine, tourisme et hôtellerie. De plus, la carte des programmes professionnels est presque inexistante. Peu de travailleurs de métiers sont qualifiés. Ceci signifie que la formation professionnelle ou technique ne répond pas véritablement aux besoins du pays.
Une autre difficulté tient au faible niveau technologique du développement. Si les entreprises, les artisans et les pays n’ont pas la capacité d’innover, il faut que la formation les y aide pour faire évoluer l’ensemble de la profession. La formation doit devenir porteuse de l’évolution. Par ailleurs, il n’y a aucune analyse des besoins en emplois qui guide les taux de passage du primaire au secondaire. On ne se pose les questions de flux d’élèves qu’en termes financiers, et non en termes de besoins en emplois et de cursus conduisant à ces formations professionnelles. La conséquence est que l’idée selon laquelle plus on est diplômé, plus on a de chances d’être chômeur, perdure.
Pauvreté et chômage des jeunes
Notons que la croissance économique ne génère pas automatiquement des emplois en nombre suffisant, et la création d’emplois ne garantit pas une réduction de la pauvreté. Pour être efficaces, les politiques de réduction de la pauvreté doivent être conçues et coordonnées de telle manière que les pauvres puissent profiter des offres d’emploi induites par la croissance, sortir d’une situation d’insuffisance et de précarité de revenu et exercer leurs droits. Il y a aussi la situation de ces jeunes qui travaillent, mais vivent dans la pauvreté. Selon le BIT, ils sont 57,7% en Afrique subsaharienne à vivre avec moins d’un dollar par jour et 87,1%, avec moins de deux dollars. Alors qu’entre 1995 et 2005, le nombre de ces jeunes travailleurs pauvres est passé de 60 millions à 45 millions en Asie du Sud, il est passé, en Afrique subsaharienne, de 36 à 45,4 millions. Souvent issus d’une famille pauvre, ces jeunes partagent leurs revenus avec leurs proches ou sont eux-mêmes, notamment à cause du sida, chefs de famille. Le chômage et le sous-emploi sont également l’expression ou la conséquence de la faiblesse du niveau de formation ou de qualification. En Afrique subsaharienne, malgré la légère amélioration de la performance économique au cours des dernières années, le développement de l’emploi productif n’a pas suivi le rythme de la croissance de la main d’œuvre. Selon le BIT, entre 1997 et 2010, le taux de croissance de la population active atteindra 2,94% en moyenne par an, alors que ce taux sera de 1,9% en Asie du Sud-est et de 1,8% en Amérique latine. En conséquence, d’ici l’an 2010, près de 8,7 millions d’individus en moyenne entreront chaque année sur le marché de l’emploi en Afrique, il faudrait leur trouver des emplois rémunérateurs au risque de voir le taux de pauvreté augmenter.
Les rapports du BIT montrent que la majorité de la population active de l’Afrique subsaharienne travaille hors du secteur moderne et est engagée dans des activités économiques à faible productivité, notamment dans l’agriculture à dominante vivrière et dans le secteur informel urbain. Le secteur informel renferme 60% de l’emploi urbain et 25% de l’emploi global alors que le secteur formel ne représente que 8% de l’emploi total de toute l’Afrique. Le taux moyen du chômage urbain a presque doublé au cours des 15 dernières années pour se situer à plus de 20%. Les femmes sont en surnombre parmi les chômeurs, elles sont souvent impliquées dans des activités marginales et peu rémunératrices. Vu la conjoncture économique et le contexte technologique, les personnes peu qualifiées ont de moins en moins de possibilités d’emploi. Les personnes handicapées sont encore plus pénalisées car il n’y a très peu, voire pas de structures adaptées à leur handicap en Afrique. La question de la pauvreté en Afrique est étroitement liée tant au manque de possibilités adéquates d’emploi productif qu’à l’état hybride du tissu social de nos pays. La création d’emplois est à notre avis, le mécanisme le plus efficace permettant d’éradiquer la pauvreté. L’Afrique subsaharienne qui a une économie rurale dominante et possède donc une forte population rurale, détient pourtant le record du taux d’accélération de l’urbanisation le plus élevé du monde, avec une absence presque totale de maîtrise des problèmes urbains, matériels et sociaux. Dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, l’Afrique détient la lanterne rouge. Dans cette sous-région les systèmes de formation sont surtout publics et longs à s’ajuster. De ce fait, de nombreux programmes ne répondent pas à l’évolution des besoins des entreprises et des individus en matière de nouvelles qualifications, exigées pour décrocher un emploi dans les secteurs en expansion. Les causes de cette inertie sont multiples : insuffisance de soutien budgétaire pour l’adoption de nouveaux programmes, concentration de la prise de décisions au niveau gouvernemental, manque d’informations récentes concernant le marché de l’emploi ainsi que manque de collaboration avec les entreprises. Le miracle économique asiatique a été fondé sur une mise en valeur poussée des ressources humaines par une éducation et une formation professionnelle appropriée. Tous ces facteurs liés au chômage des jeunes et des femmes, à la faible productivité dans le secteur informel et à l’urbanisation anarchique concourent à l’augmentation de la pauvreté en Afrique subsaharienne.
Vers une croissance durable.
Face à un tel état des lieux socio-économique, l’Afrique subsaharienne n’a pas d’autre alternative que de s’engager dans la voie de la croissance durable afin d’éviter sa marginalisation persistante par rapport à l’économie mondialisée et éradiquer sa pauvreté galopante. Cette croissance n’est possible que si une stratégie à forte intensité d’emplois et de systèmes de formation appropriés est élaborée et mise en œuvre. Pour une croissance rapide et durable de l’économie africaine des actions de développement doivent être prises en priorité dans les domaines de la petite entreprise, des activités du secteur informel, de l’agriculture et des activités rurales. En effet, c’est dans ces secteurs précités que l’emploi peut être créé, amélioré et rendu rémunérateur avec une certaine valeur ajoutée locale et un effet probant de lutte contre la pauvreté. Aussi, les programmes de formations qualifiantes sont plus adaptables et accessibles aux travailleurs de ces secteurs. Pour stimuler et soutenir l’expansion et la productivité des petites et moyennes entreprises modernes, il convient de mettre en place les politiques d’action suivantes telles que le soutien des programmes de développement de l’esprit d’entreprise indigène et du secteur privé, l’amélioration de l’accès au crédit, le ciblage de l’assistance vers des groupes spécifiques, par exemple, les jeunes, les femmes entrepreneurs et les personnes handicapées, l’amélioration de l’accès aux marchés et réseaux d’information, l’accroissement des possibilités de formation et de développement des compétences ou encore le développement des compétences technologiques. Selon un nouveau rapport de la banque mondiale, l’adoption des nouvelles technologies par les personnes vivant dans les pays en développement et concernées par la réduction de la pauvreté, aurait fait tomber celle-ci de 29% en 1990 à 19% en 2004. L’économie informelle urbaine représente le second potentiel de création d’emplois dans les pays de l’Afrique subsaharienne. L’emploi s’est accru dans le secteur informel urbain suite aux mesures de déréglementation, mais la productivité y a décliné entraînant un accroissement de la pauvreté urbaine. Aussi une stratégie de réduction de la pauvreté par la création d’emplois dans l’économie informelle urbaine ne doit pas se concentrer uniquement sur l’augmentation des possibilités d’emploi dans ce secteur, mais aussi l’amélioration de la productivité du travail. Elle doit intégrer également le développement de l’éducation de base, des compétences technologiques et de la formation à la gestion
Une stratégie nationale.
L’éradication de la pauvreté devra constituer un objectif prioritaire dans toute stratégie nationale de développement économique et social des pays africains. Et pour atteindre cet objectif, des programmes cohérents et disposant de mécanismes de bonne gestion devraient être formulés et mis en œuvre. Ces programmes comprendraient le choix minutieux des populations prioritaires qui devraient bénéficier des interventions du programme, l’identification des besoins de ces populations et le choix des instruments nécessaires pour répondre aux besoins des populations visées. En effet, la sélection des populations prioritaires nécessite des informations sur les revenus et l’emplacement géographique des segments les plus pauvres de la population. Une des priorités dans toute stratégie d’éradication de la pauvreté est la création de cartes de pauvreté qui identifient l’emplacement géographique des segments les plus démunis de la population et recensent l’infrastructure sociale et matérielle existante. Les populations concernées ainsi que les organisations locales ou régionales doivent être associées au choix et à la formulation des programmes comme à l’organisation des communautés les plus pauvres. Dans l’étude stratégique du secteur éducatif en vue d’élaborer un projet de plan triennal de réduction de la pauvreté et d’accroissement de l’employabilité au Gabon, d’importants programmes concernant l’enseignement technique et la formation professionnelle ont été retenus parmi lesquels on peut citer la création des écoles pratiques d’insertion et de développement (EPID) ou encore la création des centres d’appui au monde rural (CAMR).
École pratique d’insertion et de développement.
Les écoles pratiques d’insertion et de développement sont des offres de formation alternative au bénéfice des jeunes qui sont en situation d’échec scolaire et en voie de marginalisation. Le public cible a pour principales caractéristiques d’être en situation d’exclusion du système traditionnel de formation ou en voie de rupture scolaire car ayant de grandes difficultés à acquérir les fondamentaux, sans qualification, avec une capacité d’insertion très difficile dans la vie active, du fait souvent d’un cumul de handicaps, un manque de confiance au système traditionnel de formation et un attrait pour des activités ou des métiers en relation avec des centres d’intérêts qu’il a perçus. Le choix de l’École Pratique d’Insertion et de Développement en faveur du public cible est justifié par ce qui suit. Les jeunes sortis du système scolaire sans qualification rencontrent de graves difficultés d’emploi. Les filières de formation ciblées par les EPID sont hautement professionnalisantes et peuvent être attrayantes pour des jeunes défavorisés en abandon ou en échec scolaire car supportant mal l’apprentissage formel et les approches théoriques des formations traditionnelles. Le système traditionnel de formation offre des profils de diplômés qui sont parfois considérés trop éloignés des métiers de proximité. Il y a une absence d’une main d’œuvre nationale qualifiée dans certains secteurs de l’économie. En tant qu’instrument d’insertion professionnelle des jeunes dans la vie active, l’EPID contribuera à faire baisser le taux de chômage, en agissant, entre autre, sur la composante structurelle du chômage en augmentant l’employabilité de la main d’œuvre, notamment juvénile sans qualification. En rapprochant les jeunes au monde du travail à travers un dispositif individualisé de formation en alternance, l’EPID permettra d’augmenter leur taux d’activité et accélèrera leur entrée dans le marché de travail grâce à un dispositif d’insertion plus souple et plus efficace.
Caractéristiques pédagogiques d’une EPID
Les filières de formation à mettre en place dans les EPID doivent tenir compte des potentialités économiques des régions d’implantation. Ces filières doivent être à forte potentialité de main d’œuvre au bénéfice du public cible. Elles doivent cibler des activités de proximité généralement exercées dans le secteur informel.
Les métiers, secteurs et lieux d’implantation des EPID
Le rapport statistique 2005 de l’office national de l’emploi indique que 80,8% des demandeurs d’emploi se trouvent à Libreville et 19,2% à Port-Gentil. En outre, 29% des inscrits possèdent tout au plus le certificat d’études primaires élémentaires avec 27,5% de ces inscrits à Libreville contre 35,3% à Port Gentil. Le plus grand nombre d’exclus du système éducatif se trouve dans les grands centres urbains du pays. L’implantation des EPID doit tenir compte du bassin d’emploi. Dans ce cas, il est créé dans l’EPID, des filières de formation compatibles avec les potentialités de sa région d’implantation. Trois EPID de dix classes doivent être construites à travers le Gabon. La première EPID regroupe les métiers de l’agriculture et de l’élevage : maraîcher ; éleveur avicole ; pisciculteur, poissonnier ; éleveur porcin ; éleveur bovin. La deuxième EPID regroupe les métiers du secteur du bâtiment et des travaux publics : maçon ; carreleur ; menuisier métallique ; peintre ; électricien bâtiment. Enfin, la troisième EPID regroupe les métiers de coiffure, couture, hôtellerie-restauration, pressing, boulangerie-pâtisserie.
Les méthodes et les curricula des EPID
Au niveau de la méthode et des curricula, il est prévu une pédagogie modulaire de formation générale et professionnelle. Les savoir-faire sont répartis en unités capitalisables. Chaque unité capitalisable devrait correspondre à une maîtrise d’un certain nombre de tâches nécessaires pour l’exercice du métier.
Les centres d’appui au monde rural
Les centres nationaux d’appui au monde rural (CAMR) ont été conçus au départ comme unités mobiles de formation dans les départements et les villages du pays : la formation est faite à la carte c’est-à-dire en fonction des besoins exprimés par des villages et les départements (conseil départemental, conseil municipal, etc.). Actuellement, on a opté pour des constructions légères (ateliers de formation, bâtiments administratifs et logements d’astreinte) afin de palier au coût additionnel occasionné par le déplacement, notamment celui relatif au carburant. Les équipements de formation y sont mobiles afin de permettre la réalisation, dans les ateliers de formation, des activités pratiques relevant des différents métiers du monde rural. Ces constructions sont effectuées en milieu rural dont les besoins en formation ne nécessitent pas la création de centres de formation et de perfectionnement professionnel. De par sa nature (essentiellement rural), le CAMR contribue à la création d’entreprises unipersonnelles c’est-à-dire une petite unité de production dont le propriétaire crée son propre emploi sans recourir à des salariés. Cependant, Il est prévu, dès la mise en place de l’ensemble des CAMR, la création de petites coopératives de production. Sur le volet purement pédagogique, il n’y a pas de conditions pour l’inscription au CAMR. De même, il n’y a pas de certification en tant que tel car le principal objectif est de sédentariser le monde rural dans son terroir en lui donnant les qualifications pratiques lui permettant de s’auto employer et non de vendre ses qualifications sur le marché du travail. On prévoit la construction de quatorze CAMR dont cinq sont en construction. La mise en valeur des ressources humaines permet l’employabilité accrue d’une population. La compétitivité et la productivité de l’économie nationale sont en partie dépendantes du degré de l’éducation et de la formation professionnelle. L’éducation et la formation professionnelle sont transversales et indispensables à tous les secteurs socio-économiques. Nous voyons que la concrétisation des solutions ainsi mentionnées permettra de réduire considérablement le taux de chômage des jeunes en milieu rural et facilitera la sédentarisation des populations rurales diminuant ainsi l’exode rural au Gabon. L’objectif poursuivi est la réduction de la pauvreté du taux actuel de 33% à 29% en 2010.
Bibliographies et références
Rapport du BIT du 30 octobre 2006 : Tendances mondiales de l’emploi des jeunes.
Ginestié J. et Al. Une éducation générale pour tous, une orientation professionnelle pour chacun : Propositions en vue de l’élaboration d’un schéma directeur du secteur éducatif gabonais, Mission d’expertise, mars 2005
Groupe de la banque africaine de développement. Indicateurs sur le genre, la pauvreté et l’environnement sur les pays africains
Groupe de la banque africaine de développement. Bureau régional de Libreville (GAFO). Document de stratégie-pays (DSP). Septembre 2006
Résumé
L’explosion démographique des pays africains et la crise internationale qui frappe leurs économies, poussent les populations rurales vers les centres urbains. Les politiques nationales de formation professionnelle et technique de nos pays doivent favoriser l’insertion socioprofessionnelle de cette masse toujours grandissante de jeunes non scolarisés ou déscolarisés vivant dans une extrême pauvreté. La création d’emplois nous semble être le mécanisme le plus efficace permettant de lutter et d’éradiquer la pauvreté. Il est donc impératif pour les pays africains de recentrer leurs systèmes éducatifs sur la relation formation-emploi, sur l’insertion des jeunes dans la vie sociale et professionnelle et sur l’accompagnement du développement économique endogène des pays. La formation professionnelle et technique doit fonder sa légitimité par la qualité de son lien étroit avec le développement socio-économique. Nous suivrons quelques pistes pouvant conduire vers une croissance durable en facilitant l’insertion professionnelle des jeunes en Afrique subsaharienne. Nous évoquerons enfin, quelques éléments de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté au Gabon à travers la création des écoles pratiques d’insertion et de développement (EPID) et des centres d’appui au monde rural (CAMR).
Mots-clés : Formation professionnelle ; réduction de la pauvreté ; développement endogène ; insertion socioprofessionnelle ; emploi.
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