RAIFFET 2008 Des reformes pour réhabiliter les systèmes éducatifs, le cas de la Tunisie Ameur Ismail

Des reformes pour réhabiliter les systèmes éducatifs, le cas de la TunisieAmeur Ismail

Des reformes pour réhabiliter les systèmes éducatifs, le cas de la Tunisie
Ameur Ismail

Je voudrais être sûr que notre éducation technique et pratique formera des créateurs et non des créatures (1967) Mwalim Julius Nyrere, président de la république de Tanzanie

Introduction :

L’institution éducative depuis toujours tendait à se substituer aux parents dans leur rôle de gardiens de l’ordre établi. Mais l’illusion s’estompait, d’année en année, et la contestation des jeunes était à la fois expression de refus, voire de rejet et d’une demande implicite  d’une éducation basée sur la pensée et la vie des apprenants. La demande fut latente mais elle recouvrait des besoins importants : une soif de vivre, de se réaliser par l’expression de soi, mais aussi une nécessité de ne plus être un objet dans l’activité, dans le travail : en un mot, d’exercer son pouvoir légitime. Nous savions combien ces aspirations étaient importantes car motivantes et formatrices. Pourtant les apprenants reprochaient depuis toujours au contenu de l’enseignement de ne plus répondre ni à leurs attentes, ni aux besoins susceptibles de combler l’écart, voire le fossé qui s’était creusé entre la scolarité et les progrès en général, et entre la scolarité et les exigences du monde du travail. Par ailleurs, les enseignants ressentaient plus que quiconque les malaises et les inquiétudes de leur temps et la responsabilité des choix. Le manque d’adhésion des apprenants, leur indifférence, leur pessimisme et leurs échecs les surprenaient. Les critiques, parfois virulentes et les protestations exprimées à l’égard de l’école, engendraient un sentiment d’isolement, de désespoir, voire de rejet par la société. La professionnalisation des enseignants et le rendement qualificatif de l’enseignement, parce que largement contestés, constituaient une préoccupation majeure des systèmes éducatifs en général et du système éducatif tunisien, et de la société tunisienne, en particulier.

Les entreprises à leur tour, déploraient et déplorent encore le manque de compétences. Le diagnostic porté par les employeurs était particulièrement sévère et rares sont les entreprises où aucun problème de compétence n’apparaissait. D’ailleurs, cette situation existe encore. Pour elles, ces lacunes s’attachaient aussi bien aux savoirs techniques, technologiques, procéduraux et professionnels qu’aux savoirs généraux et comportementaux et touchaient en outre toutes les catégories de personnel. Elles étaient et sont toujours attribuées également à l’absence d’une stratégie de formation continue, propre à chaque entreprise. La médecine de Molière savait parfaitement soigner les maladies qui guérissent d’elles-mêmes, avec le temps. C’est le degré zéro de la professionnalisation. L’enseignement d’aujourd’hui est-il beaucoup plus avancé que la médecine de Molière?  Que faut-il faire lorsque la réalité résiste, lorsqu’on se trouve devant un jeune peu motivé, pessimiste et désespéré ou présentant des difficultés de développement ou de relation ? Or, que font aujourd’hui la plupart des systèmes éducatifs face à ces problèmes? Sans doute lutter contre l’échec scolaire, par conséquent lutter contre la pauvreté. Mais comment ?

Ces considérations et bien d’autres interpellent aujourd’hui l’école. Ne doit-elle pas ressentir l’urgence de se redéfinir dans ce monde qui subit de plein fouet des mutations profondes qui résultent de puissants facteurs de changement ? Ne doit-elle pas renouveler sa mission et ses stratégies pour lutter contre l’élitisme, se substituer à la pédagogie d’échec, une pédagogie de réussite pour la promotion de tous tout en accordant un intérêt particulier. Consciente de cet enjeu, la Tunisie a soumis, à travers de nombreuses reformes (1968, 1973, 1978 et 1987), son système éducationnel à des transformations profondes qui ont visé l’insertion de l’école tunisienne dans un contexte mondialisé fortement compétitif. Nous centrerons cette intervention sur la dernière reforme, celle de 1987 qui constitue de par ses orientations, sa philosophie, ses dimensions, ses choix stratégiques, ses objectifs et ses contenus, un levier de modernité et d’innovation. Cette reforme a été conçue et élaborée par référence aux traits dominants de notre époque afin de faire réussir, sans faire de concessions sur nos exigences et nos principes qui visent l’efficience, et l’excellence. Ces traits dominants peuvent se regrouper autour de quatre axes principaux, chacun apportant son cortège de défis auxquels l’institution scolaire doit s’adapter : A- l’éclatement des frontières entre les États, les Institutions et les Disciplines qui a amorcé l’évolution accélérée des mécanismes et des économies, de la libre circulation des biens, des services, des devises, des technologies et des talents qui représentent des phénomènes surprenants, d’une grande influence. B- L’ajustement indéniable des contenus des enseignements et des formations au rythme de l’évolution du savoir et des besoins sociaux. On ne peut plus se contenter de programmes prêt-à-porter. On doit accompagner les progrès scientifiques, technologiques, linguistiques et culturels et les intégrer dans nos systèmes éducatifs, pour que les contenus de nos enseignements et de nos formations soient actualisés, innovés, modernisés et conformes aux normes scientifiques et professionnelles de référence, à l’échelle internationale. C- L’arrivée massive des technologies de l’information et de la communication qui semblent avoir grandement bouleversé l’organisation du travail, les schémas de production et contribué à l’émergence de nouvelles spécialités et de nouveaux métiers. Par conséquent, si les nouvelles technologies sont à l’origine de changements économiques, sociaux, culturels et professionnels, alors pourquoi pas pédagogiques ? Cette question n’est-elle pas fondamentale si on veut adapter le produit de l’enseignement aux exigences du marché de l’emploi. D- L’émergence de nouveaux métiers qui a orienté l’apprentissage vers le savoir-faire, le savoir que faire et le savoir comment faire pour substituer au prêt-à-porter pédagogique et à l’encyclopédisme niveleur, la qualification opérationnelle et promotrice, la performance compétitive et la compétence transversale, mobilisable et créatrice. Pour apporter une réponse à toutes ces interpellations et surtout aux défis d’aujourd’hui une organisation scolaire rationnelle et fonctionnelle à été mise en place, par la reforme de 1987, qui progresse et s’affine d’année en année surmontant les cloisonnements, les dénaturations, les procès globaux, les antagonismes à priori. Rien d’étonnant à cela : notre reforme est un projet de société qui se veut un élément moteur dans le changement du système éducatif, une réalisation porteuse de liberté, d’autonomie et de démocratie. Car elle a été conçue et élaborée selon un principe conducteur qui consiste à respecter les exigences suivantes :

L’unité, la continuité et l’harmonie des structures, des programmes, des moyens et des stratégies pédagogiques.

Des structures dont les cycles sont articulés, interactifs, harmonisés, complémentaires et cohérents, couplés à une orientation vers des structures parallèles d’initiation manuelle et technique et de formation préprofessionnelle et professionnelle en adéquation avec les niveaux charnières, et adaptées aux âges suivants : aux jeunes de 12 à 13 ans, aux jeunes de 15 à 16 ans et aux jeunes de 19 à 20 ans. Ces structures d’orientation intermédiaire de formation professionnalisante sont susceptibles d’épargner l’échec à une population scolaire qui ne trouve pas sa voie dans l’enseignement habituel, mais qui pourra s’adapter aux formations pratiques, être préparée à la culture d’entreprise et prendre des initiatives se traduisant par des petits et moyens projets productifs personnels ou groupaux. Des programmes modernes qui incluent les progrès scientifiques, techniques et technologiques. Des contenus d’enseignement qui suivent une progression compatible avec le développement mental et les possibilités réelles des apprenants et qui favorisent l’identification des potentiels en puissance et leur croissance. Un équilibre des volumes des enseignements qui conduit à la réalisation de l’indispensable équilibre de l’homme ainsi qu’à sa plénitude : des savoirs théoriques, des savoirs opérationnels, des savoirs manuels, techniques et technologiques, des savoir-faire expérientiels, des savoirs procéduraux, des savoirs à caractère professionnel, des savoir-faire sociaux, un savoir agir, un savoir être et une éducation morale et civique.

Une mise à niveau à partir d’une identification des pré-requis individuels, une rationalisation et une planification des apprentissages ultérieurs sur la base d’objectifs clairs aux fins d’assurer le suivi de leur progression, par des ajustements appropriés, pour mieux articuler les étapes des apprentissages et atteindre les objectifs attendus. Une pédagogie dynamisante, structurante, participative, implicative et responsabilisante, à partir de stratégies fortement attractives, motivantes évolutives, systémiques, incitatives et interchangeables en fonction des situations appréhendées, des problèmes rencontrées, et des inattendus envisageables. Ce choix méthodologique a été en principe, retenu pour contribuer à l’implication des apprenants, à leur autonomisation et conduire à un apprentissage intégratif par référence à l’approche par compétence, qui substitue aux connaissances factuelles, une construction spiralaire, progressive et globale du savoir par l’effort propre des apprenants, à travers des activités finalisées, problématisées favorisant une dialectique pensée-action.

Des préalables pédagogiques multidimensionnels

Une formation approfondie, polyvalente, transversale et complète à laquelle nul ne peut se soustraire en raison de la mobilité des savoirs et des savoir-faire, de leur complexité et de la rapidité de leur évolution, ainsi que des conditions nouvelles et des modes de vie conséquents. Le respect du rythme propre de chacun, en tenant compte des différences, en développant les individualités en fonction de leurs possibilités respectives. Pour cela on doit gérer la différenciation cognitive dans le degré d’assimilation et d’acquisition, la différence des processus d’apprentissage en l’occurrence, l’application d’une pédagogie adaptative et régulative, la différenciation des contenus d’apprentissage, la différenciation des moyens mis en œuvre, la différenciation des structures et le respect de la différence et du rythme individuel. Ce choix méthodologique constitue l’une des missions essentielles de l’organisation scolaire et de l’action éducative actuelle pour préparer chacun à s’adapter, à anticiper l’imprévu, à mobiliser ses capacités, ses savoirs et ses expériences antérieures, voire à bien gérer l’inédit et le changement.

Une conception thématique et situationnelle de programmes agencés par unités univoques correspondant à des objectifs opérationnels, le tout conduisant à l’acquisition des compétences intégratives, terminales, achevées, maîtrisées et extensibles, par référence aux normes des référentiels métiers internationaux. Tendre vers la constante élévation du niveau moyen de tous les apprenants, non pas en freinant les brillants pour qu’ils s’alignent sur le rythme des plus lents ; pas d’avantage, en promettant à chacun, avec quelque légèreté, d’atteindre uniformément un niveau élevé des connaissances. Il s’agit de faire croître la valeur de l’ensemble au travers de celle de l’individu, chacun allant le plus loin possible dans l’expression et le développement de ses possibilités et ses potentiels. Un équipement pédagogique et didactique moderne, et fonctionnel favorisant la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la découverte, la conceptualisation, la théorisation et l’institutionnalisation du savoir, et qui fait développer, chez l’individu, l’esprit d’investigation, d’analyse, de mise en relation et de choix pertinent pour parvenir, d’une part, à une véritable construction du savoir et à une maîtrise totale d’un savoir-faire, et d’une initiation précoce à la recherche, d’autre part. Instaurer un système d’évaluation formative intégrée au processus d’apprentissage et mettant l’accent sur des modes d’enseignements organisés, réajustés, régulés et progressifs.

C’est une évaluation qui permet la gestion de l’innovation pédagogique, la mesure régulière des écarts, la régulation et la consolidation des acquis à partir de stratégies remédiatives et une pédagogie différenciée en l’occurrence. L’organisation d’un système de soutien, d’un encadrement rapproché, au sein de l’école, et la définition de stratégies correctives adaptées au rythme des apprenants, ce qui a imposé un réaménagement du temps scolaire, un redimensionnement des moyens et des services fournis par les enseignants. L’amélioration de l’architecture des concours et examens pour qu’ils soient rationnels, objectifs, mieux adaptés au niveau moyen des apprenants, conformes aux normes fixées par les programmes et générateurs d’équité. L’amélioration de la vie scolaire en développant des activités socioculturelles, multidisciplinaires, créatrices et socialisantes, qui contribuent à l’émergence des talents, et des dons, à leur développement, et à l’optimisation des potentiels créatifs. Elles favorisent également l’initiation des apprenants à travailler en groupe, à assumer des rôles sociaux : deux formules très importantes dans la socialisation. L’intégration des langues étrangères et particulièrement l’anglais, dans les cursus scolaires du primaire, qui constitue une prémisse. La mise en place progressive d’un programme informatique, d’abord dans les clubs, ensuite en classe, pour démythifier l’ordinateur, le banaliser et en faire un outil d’enseignement à distance et pourquoi pas un moyen  personnel d’information, de communication, d’échange, et de création. Le développement de la pédagogie du projet qui permet le choix d’une démarche et sa mise en œuvre, qui incite les apprenants à mobiliser un ensemble de connaissances, de capacités, de démarches, d’expériences antérieures et à les exploiter en vue de parvenir à une solution. Cet entraînement les rapproche du cadre d’un projet réel, contextualisé, et les aide à tenir compte des contraintes professionnelles, et à les gérer intelligemment. C’est une pratique qui les prépare à l’entrepreneuriat. Une professionnalisation des enseignants, qui doit s’accroître pendant l’exercice du métier par l’homogénéisation progressive des conditions  du corps enseignant associée à une formation continue ciblée et adaptée aux exigences de la reforme qui se veut avant-gardiste en favorisant l’évolution et la modernisation des pratiques, le changement des attitudes des comportements, des mentalités et des rapports de travail. Ces acquis conditionneront la mise en œuvre de stratégies finalisées et orientées par des objectifs et une éthique. La professionnalisation de l’enseignant, étant confrontée à des problèmes complexes et variés et à des situations imprévues, peut faciliter l’évaluation des situations, la construction des solutions adaptées avec une liberté d’analyse et une image de soi qui résultent de la formation initiale et contenue. La professionnalisation étant une élévation du niveau réel de la qualification de l’enseignant, est déterminante dans la réussite de l’acte pédagogique qui ne représente pas le passage strict de méthodologies, voire de recettes et des subterfuges, mais la construction de démarches didactiques visant globalement des objectifs de rendement du cycle d’études, et adaptées à la diversité des apprenants, à leur niveau, aux conditions matérielles et psychologiques du travail, au mode collaboratif possible avec les collègues et les parents.

Un partenariat famille-école

C’est le lien le plus dynamique, le plus fécond si l’école est ouverte, le lien le plus relâché si elle est repliée sur elle-même. Appartenant à une composition socioprofessionnelle très variée, les parents ont des attentes très diverses vis-à-vis de l’école souvent héritées de leur propre vécu scolaire : l’école répond ou ne répond pas à ces attentes. C’est de cette problématique qu’émergent les conflits. Comment intégrer les parents à la vie scolaire de leurs enfants et exploiter leurs expériences afin d’instaurer une dynamique de relations bipartites ou multipartites pour offrir aux générations montantes une éducation qui soit concertée, consensuelle, collaborative et équilibrante ? Certes par des actions communes telles que l’amélioration de la qualité de vie dans l’environnement familial, l’amélioration de la qualité d’accueil à l’institution scolaire, l’ouverture des écoles aux parents, une voie à la sécurisation, l’ouverture de l’environnement familial aux éducateurs pour une réconciliation famille-école, une amélioration de vie de l’apprenant générant une motivation intrinsèque et des actions collaboratives.

Perspectives d’amélioration

Si on veut faire de notre système éducatif un véritable vecteur de développement, il sera judicieux d’avoir recours à des stratégies de terrain complémentaires qui constituent certes une plus value significative et un instrument innovateur de la lutte contre l’inégalité sociale en préconisant des actions étudiées, éclairées et audacieuses telles que redéfinir les rôles du directeur, de l’assistant pédagogique et de l’inspecteur par rapport aux progrès actuels, et les valoriser pour réussir un meilleur rendement qualificatif ainsi qu’une bonne gouvernance de nos établissements scolaires tant le plan administratif que pédagogique ; prévoir un G.A.P.* qui se charge de l’écoute, de la communication ou de l’accompagnement rapproché surtout des apprenants en difficulté en essayant de donner, par équité, plus à ceux qui ont le moins ; travailler par plans de rendement ou d’objectifs quantifiés et mesurables ; mettre en place un système de contrôle qualité à partir d’un tableau de bord et d’indicateurs qualitatifs utilisables périodiquement par chaque institution scolaire pour déceler les écarts entre les objectifs attendus et les objectifs réalisés, les quantifier en % et les corriger à temps, afin de rehausser le niveau général des apprenants ; créer des traditions de travail à l’extérieur de l’école en instaurant un système de soutien scolaire sur la base de contrats avec des clubs de proximité, des associations éducatives locales, des associations des parents d’élèves, des associations des anciens enseignants, des maisons des jeunes et de culture, des centres sociaux, des centres de loisirs et de vacances ; mobiliser pour ces actions, les bénévoles, étudiants disponibles, retraités et éventuellement des salariés disposés à faire du bénévolat ; progresser vers l’instauration d’un système de coéducation qui traduit l’ambition d’une aide partenariale à la scolarité où l’école, la famille, les collectivités impliquées dans des actions culturelles, sociales, sportives… les entreprises, les municipalités agissent tous en concertation et en cohérence.

Les projets qui s’inscrivent dans cette démarche à l’heure où nous sommes interpellés par les résultats de la réforme, et par le rendement qualificatif de notre système éducatif requièrent une mobilisation effectives des partenaires et des compétences volontaires qui peuvent s’investir dans des activités hautement dynamisantes et structurantes et surtout des enseignants, une coordination avec l’école, son directeur, son personnel, des efforts associés et collaboratifs.

Conclusion

Cette réforme, et celles qui ont suivi dans le secondaire et le supérieur ont connu une continuité et ont évolué en intégrant une dimension technique, technologique et professionnelle. Cette continuité s’est traduite par l’initiation aux travaux manuels depuis 1973 et par la création de structures préprofessionnelles et professionnelles, parallèles à l’école fondamentale, dès 1988-1989. Dans le secondaire, elle s’est concrétisée par l’institution de baccalauréats également à vacations techniques et technologiques. Dans le supérieur, l’instauration d’un système de formation alternée et de stages pratiques en entreprise a permis aux programmes d’enseignement d’être plus collés au monde professionnel. Aussi, l’implantation progressive du système LMD, a opté pour des formations pratiques et professionnalisantes (licences, mastères spécialisés …) optimisant l’opportunité de l’emploi, sans négliger les formations généralistes fondamentales. Ainsi, par ces reformes novatrices successives, la Tunisie s’est évertuée à organiser un système éducatif fiable, en mesure de relever le cortège des défis de notre temps en formant des Tunisiens avertis, éclairés, dotés d’un savoir théorique, opérationnel et technologique en adéquation avec les progrès scientifiques, d’un savoir-faire avancé, mobilisable, et professionnalisant susceptible de faciliter leur insertion dans le monde de travail en tant qu’acteurs de développement et d’innovation. Par une formation complète, une démythification et une banalisation des nouvelles technologies, un degré élevé de maîtrise des compétences capitalisées, un accès à l’autonomie et un esprit créateur, ils contribueront à l’œuvre commune pour un avenir certain et assumeront leur entière responsabilité dans la validation de la position de la Tunisie sur la scène internationale.

Bibliographie

Aubert L., Gilbert P., Pigeyrie F. Savoir et pouvoir, les compétences en question. Edition Mardaga, 1990.

Bonsoir A., Pierron I. Éducation nouvelle et méthode moderne. Brousseau G. L’échec et le contrat. Recherche, n°41-198

De Landsheere G. Définir les objectifs de l’éducation. 1975 D’Iribarne A. La compétence, défi, enjeu éducatif. 1989.

Fluck L., Lebrunchoquet. Développer les emplois et les compétences. INSEP édition, 1992

Huberman M., Comment s’opérant les changements en éducation. Contribution à l’étude de l’innovation, UNESCO, Paris, 1973.

Ismail A. Remède d’instruments et de processus d’évaluation formative. Paris CNDP, 1986 (4e édition). Le Boterf G. Guide presque du formateur. Paris, INSEP, 1981.

Mialaret G. L’ingénierie en l’évaluation en formation. Ed. d’organisation. 1990. Ministère de l’Éducation Nationale ; La démarche de projet. 2 tomes, CRDP de Potiers.

Perrenoud, P. La fabrication de l’excellence scolaire du curriculum aux pratiques d’évaluation. Genève, Droz.

Rode F., Tanguy L. Savoirs et compétences. L’Harmathan, 1994.

Thomas S. Qualification professionnelle, évaluation et évolution. Eyrolles, 1991.

Tourneury, Beumier, Nimal P. Comment évaluer et gérer innovation pédagogique. Rapport de recherche, CUNIL, Université de l’État à Mons, 1986

Viallet F. L’ingénierie de la formation. Ed d’organisation 1987

Guidotti G., Basque P-B., Cadieu J., Rocheleau. Initier un plan d’intégration des TICS à l’école (juin 1996).

De Landsheere, Faire réussir, faire échouer ; la compétence minimale et son évaluation. PUF, 1988.


En savoir plus sur RAIFFET

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?