Summary
The introduction of a technological education for all in primary education medium is a factor of development socio-technique for any country. The first obstacle met is initially to render comprehensible with the parents of pupils, especially with the parents of the girls, that this technological contribution constitutes an asset. The second need consists in introducing a program of technological teaching into the school programs. The training of the teachers and the adequate didactic material call technological competencies. Technological days, as well as the visit of technological centers, supplement the sensitizing of the families and the pupils. The heads of companies, the technical officers of the ministries and institutions are also concerned, which will be able to help and direct the technological trainings in the school course of the primary education. The interventions of UNESCO, the African Bank of Development contribute to the installation of such projects.
Introduction
Le développement d’une éducation technologique pour tous représente un enjeu incontournable pour le développement sociotechnique dans les pays du sud. Depuis l’entrée du 3ième millénaire on assiste à une paupérisation de l’Afrique. Un phénomène dans lequel les femmes sont les premiers concernés. Depuis l’ONU, au milieu des années 1980, le continent rassemblait 16% des pauvres du monde. En 2000, il devrait compter le double. Or la lutte contre la pauvreté sur le continent repose essentiellement sur les femmes. Elles travaillent en moyenne seize heures par jour pour assurer la subsistance quotidienne de leur famille. Il faut coûte que coûte qu’on les aide à passer du secteur informel à celui des moyennes entreprises. C’est le seul moyen pour elle de sortir d’une logique de survie. Ceci représente alors un obstacle pour l’instruction des filles. Dans un premier temps nous analyserons les raisons qui sont à l’origine de la sous-scolarisation en Afrique et nous citerons des exemples pays par pays. Les principales études sur les contraintes à la scolarisation des filles en Afrique montrent que les filles ont de grandes difficultés à poursuivre leurs études, se maintenir dans le système éducatif et réussir aux examens de fin de cycle pour des raisons multiples interactives et s’expliquent par le contexte socio- économique et socioculturel.
Plus particulièrement, il s’agit de l’extrême pauvreté des parents et des coûts d’opportunité très élevés pour la plupart des familles malgré l’effort consenti par les états, le financement de l’éducation reste problématique. La quasi-totalité du budget de ce secteur est en effet consacré aux salaires et l’essentiel des frais de scolarisation incombe aux populations. L’achat de toutes les fournitures et manuels, mais également la participation à la construction et à l’entretien des bâtiments scolaires sont à la charge des parents. La distance à parcourir entre les collèges situés dans les villes et le lieu de résidence constitue une source de difficultés. On note aussi le risque d’insécurité entre l’école et la maison. Les tâches domestiques que les adolescentes doivent assumer traditionnellement, tout au long de la journée et de l’année, que ce soit dans leur famille ou chez les parents qui les accueillent en ville. Les mariages et maternités précoces : une fille sur quatre est mariée dès l’âge de 12 ans, une fille sur deux dès l’âge de 14 ans et trois filles sur quatre à l’âge de 17 ans. Les représentations sociales discriminatoires sur l’identité et le rôle de la femme avec pour corollaire la dévalorisation des études des filles. Les attitudes sexistes véhiculées par les contenus des programmes des manuels scolaires renforçant les représentations traditionnelles. Les comportements et commentaires des enseignants où souvent transparaissent des messages discriminatoires et désobligeants à l’égard des filles.
Les méthodes pédagogiques essentiellement axées sur des exposées dogmatiques, faisant appel à la mémoire plutôt qu’au raisonnement, combinées à une discipline autoritaire souvent blessante et humiliante pour la fille ; le nombre réduit de femmes enseignantes au niveau de l’enseignement secondaire. En 1998/1999, les femmes ne représentaient que 12,8% des enseignants du 1er cycle (les collèges) et 7,1% des enseignants du 2ème cycle (les lycées) (cas de la Mauritanie). Les échecs scolaires dus au manque de soutien scolaire, le taux de redoublement élevé. L’alphabétisation des parents retarde la scolarisation des enfants. On note une féminisation de la pauvreté. Exemple au mali : huit femmes sur dix ne savent ni lire ni écrire, alors qu’elles constituent le moteur essentiel de tout développement humain durable. Les filles sont souvent l’objet de transactions financières. Dans beaucoup de villages, la majorité des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Du coût pour ses familles paysannes, l’école coûte cher. Les parents doivent payer les fournitures, les frais d’inscription, le salaire des enseignants communautaires. Or le mariage précoce, le travail, et la traite des enfants leur apporte de l’argent. D’où les parents préfèrent ne pas scolariser les filles. Le chômage et le sous-emploi découragent les parents d’inscrire leurs progéniture à l’école. Face à ce défi du troisième millénaire, des organismes internationaux ont mis en place des projets pour faire face à ce décalage d’éducation. Il s’agit de l’UNESCO, UNICEF. A cela s’ajoute l’action des gouvernements qui ont pris conscience de ce handicap et des communautés qui agissent sur le terrain pour enrayer ce phénomène. Durant cet exposé nous présenteront tous les acteurs qui contribuent à l’éducation pour tous.
Les actions de l’UNICEF
Au préalable nous dirons que nous avons pris exemple sur les pays d’Afrique. 19 août 2004,
« une femme alphabétisée est une source de lumière et une famille ouverte sur le monde » a déclaré Rima Salah, directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Selon un rapport de l’Unicef publié le 18 avril 2005 l’éducation des filles gagne du terrain dans le monde mais certaines zones géographiques restent à la traîne. Ce document intitulé Progrès pour les enfants fait le point sur la scolarisation primaire et secondaire des enfants dans le monde, au regard de deux objectifs de l’ONU : combler le fossé entre les sexes en matière de scolarisation en 2005 et garantir que, d’ici à 2015, tous les enfants aient une éducation primaire complète. L’Unicef note que des avancées impressionnantes ont été réalisées vers l’objectif de la parité des sexes en ce qui concerne la présence des filles à l’école primaire. Sur les 180 pays pour lesquels des données sont disponibles, 125 devraient atteindre la parité des sexes cette année. La scolarisation des filles a davantage progressé que celle des garçons dans toutes les régions et dans la plupart des pays en développement, note le rapport.
Néanmoins, d’après les projections de l’Unicef, la parité des sexes dans l’éducation n’est pas encore atteinte. Pour Carol Bellamy, la directrice générale de l’Unicef, l’éducation, c’est plus que l’apprentissage. « Une fille non scolarisée courra plus le risque de devenir la proie du VIH/sida et aura plus de mal à garder sa famille en bonne santé, par exemple ». Les principaux obstacles à la scolarisation repérés par l’Unicef sont sans surprise : la pauvreté, la prévalence du VIH/sida, les conflits civils, le travail des enfants, la traite des enfants et les catastrophes naturelles. L’organisation pointe aussi le fait que dans les pays en développement, les trois quarts des enfants ayant abandonné l’école primaire viennent d’un foyer où la mère n’a jamais fréquenté un établissement scolaire.
La scolarisation des filles au Burkina Faso
Un exemple concret est le Burkina Faso où l’accès à l’eau favorise la scolarisation des filles. Au Burkina Faso, qui compte 12 millions d’habitants, 30% des ménages n’ont pas accès à l’eau potable, et 70% n’ont pas accès aux installations sanitaires de base. Aujourd’hui, le pays fait face à un grand défi : lorsque l’on parle de mortalité infantile, l’accès à l’eau potable reste un enjeu incroyable. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. Mais la pauvreté économique ne veut pas dire que le pays n’est pas prêt à faire des efforts pour développer des secteurs clés tels que la santé et de l’éducation. L’UNICEF œuvre à l’installation de points d’eau dans les écoles depuis 1995. Mais c’est véritablement à partir de 2003 que l’agence et le gouvernement burkinabé ont mis en place une stratégie visant l’accélération de la scolarisation des filles. Si les filles ne vont pas à l’école, il y aura toujours des disparités dans le pays. Nous nous sommes rendu compte que l’installation de toilettes séparées dans les écoles était un moyen d’augmenter l’inscription des enfants, et en particulier des filles. Au Burkina Faso, la majorité des familles pensent que laisser leurs filles étudier dans des écoles non-équipées de latrines séparées les exposent à tous types de dangers, par exemple les abus sexuels. Il faut comprendre le raisonnement des communautés burkinabés : les filles sont très protégées, on évite toute situation comportant des risques pour leur santé ou leur intégrité. Pour l’UNICEF, l’important est de lutter contre les résistances culturelles à l’éducation des filles tout en conservant la confiance des familles. L’UNICEF travaille actuellement dans 216 écoles du Burkina Faso, principalement dans le Nord-nord-est du pays, où le problème de la scolarisation des filles est le plus sensible. Nous équipons ces écoles en points d’eau, toilettes séparées et lavabos. A ce jour, 80% de ces écoles disposent d’un point d’eau, 60% sont équipées de latrines séparées, et 42% de lavabos.
Depuis 2003, on a vu augmenter l’inscription des filles à l’école primaire de façon significative. Je peux vous citer l’exemple de l’école primaire du village de Tamidou, au Nord du Burkina Faso, qui a été fondée en 1992, mais ne comportait aucun point d’eau. C’est en 2002 qu’un accès à l’eau potable et des latrines ont été mis en place. Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : lors de l’année scolaire 2001-2002, 83 élèves, dont seulement 35 filles étaient inscrits à l’école de Tamidou, pour l’année scolaire 2004-2005, 167 élèves, dont 83 filles sont inscrits, soit une augmentation de plus de 100% du taux d’inscription ! L’école n’est pas attractive si l’on ne propose pas des solutions adéquates aux besoins des communautés. Si l’on crée un environnement qui est plus agréable pour l’enfant, on augmente les inscriptions dans les écoles et on diminue les réticences des familles. Ce dont l’UNICEF a besoin aujourd’hui, c’est de plus de moyens pour couvrir les besoins des écoles et prendre en charge d’autres écoles, pour soutenir les efforts du gouvernement burkinabé.
Action de l’UNICEF au Bénin
Après le Burkina Faso, l’UNICEF agit aussi au Bénin avec l’aide des Zémidjans. Au Bénin, une fille sur trois ne va pas à l’école. Pour promouvoir l’éducation des filles auprès des parents, l’UNICEF a lancé en juin dernier une campagne d’affichage « Toutes les filles à l’école ». De grands panneaux ont été disposés aux endroits où les écoles sont le moins fréquentées par les filles. Pour améliorer la visibilité de la campagne, les Zémidjans, ces taxi-motos au T-shirt jaunes très visibles, ont été sollicités et portent tous des T-shirts reprenant les affiches de l’UNICEF. Cette campagne de l’UNICEF est l’illustration du programme d’accélération de la scolarisation des filles, mené sur 10 ans. Elle a pu démarrer grâce à la participation du gouvernement hollandais (7,6 millions de dollars). Au moment où les vacances scolaires débutent pour les écoliers béninois, les chauffeurs de Zémidjans, ces taxi-motos véritables icônes du pays, se joignent à l’effort national en faveur de l’éducation des filles. Des affiches proclamant « Toutes les filles à l’école » apparaissent un peu partout dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, tandis que les conducteurs de Zémidjans arborent des t-shirts d’un jaune lumineux, barré, dans le dos, du même slogan, s’assurant ainsi que tous leurs passagers verront le message. « Il est de notre devoir de sensibiliser nos sœurs, nos mères, bref les femmes du marché qui ne connaissent pas l’importance de la scolarisation de leurs enfants filles », a affirmé Robert Kakpo, l’un des milliers de chauffeurs de Zémidjans qui sillonnent chaque jour les rues encombrées de Cotonou. « Ces femmes constituent notre principale clientèle », a-t-il expliqué à IRIN. « Et comme c’est la période des vacances, c’est le moment idéal de les convaincre combien c’est important ». Environ 5 000 chauffeurs de Zémidjans participeront à cette campagne de sensibilisation qui durera six mois, dans le cadre de laquelle ils recevront tous une formation ainsi que le nouveau t- shirt. Dans un pays où les femmes représentent 52% des 7,5 millions d’habitants, le taux de scolarisation des filles a augmenté de manière significative, passant de 36 pour cent en 1990 à 84 pour cent en 2005. Mais les autorités estiment que ce n’est pas suffisant. « Les disparités demeurent », a déploré Colette Houeto, ministre des enseignements primaires et secondaires. Mme Houeto a précisé qu’il y avait 21 pour cent de garçons en plus que de filles à l’école. L’UNICEF contribue également à la scolarisation des filles au Niger en initiant des projets pour soutenir l’effort du gouvernement dans l’éradication de l’alphabétisme. L’UNICEF qui apporte son appui à la scolarisation de la fille, essentiellement dans les départements de Maradi, Zinder, Agadez et Tahoua. Elle participe aussi à la distribution des micronutriments dans le cadre du PROSEF, à l’appui institutionnel à la DSP/ FF et au financement des campagnes de mobilisation en dehors de ses zones d’intervention.
Les programmes de l’UNESCO
Après L’UNICEF, il y a aussi L’UNESCO et la banque mondiale qui œuvrent pour l’éducation pour tous. L’éducation pour tous est sur la bonne voie d’après l’édition 2008 du Rapport mondial de suivi lancé par l’UNESCO. Le nombre d’enfants qui entrent à l’école primaire a nettement augmenté depuis l’année 2000, le taux de scolarisation des filles est plus élevé que jamais, les budgets consacrés à l’éducation et l’aide dans ce domaine ont progressé. Ce sont là les bonnes nouvelles, selon la sixième édition du Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous que l’UNESCO lance aujourd’hui. Cependant, du côté des mauvaises nouvelles, la médiocrité des services éducatifs, le coût élevé de la scolarité et le niveau élevé de l’analphabétisme des adultes qui ne fléchit pas sont autant de facteurs qui limitent les chances de parvenir à l’éducation pour tous en 2015. « La voie que nous suivons est la bonne, mais à mesure que les systèmes éducatifs se développent, ils sont confrontés à des défis plus complexes et plus spécifiques » a déclaré Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO. Cette dernière édition du Rapport sur l’EPT identifie clairement les grands défis à relever : il s’agit d’atteindre les populations les plus vulnérables et les plus défavorisées, d’améliorer les conditions d’enseignement et d’accroître l’aide en faveur de l’éducation. Le rapport indique qu’entre 1999 et 2005, le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire a progressé de 36 % en Afrique subsaharienne et de 22 % en Asie du Sud et de l’Ouest. Les autorités de 14 pays ont supprimé les frais de scolarité au niveau primaire, ce qui a favorisé la scolarisation des groupes les plus défavorisés. Le nombre d’enfants non scolarisés à travers le monde a fortement baissé, passant de 96 millions en 1999 à 72 millions en 2005. Entre 1999 et 2005, dix-sept pays supplémentaires ont réalisé la parité entre les sexes dans l’enseignement primaire ; dans ces pays, les filles sont désormais aussi nombreuses que les garçons à fréquenter un établissement scolaire. Parmi ces pays figurent notamment le Ghana, le Sénégal, le Malawi, la Mauritanie et l’Ouganda ; 19 pays ont atteint la parité au niveau secondaire, notamment la Bolivie, le Pérou et le Vietnam. Par conséquent, la parité entre les sexes est une réalité depuis 2005 dans 63% des pays au niveau primaire et dans 37% des pays dans l’enseignement secondaire. L’aide à l’éducation de base dans les pays à faible revenu a plus que doublé entre 2000 et 2004, avant de chuter en 2005. Cette année-là, les pays à faible revenu ont reçu 2,3 milliards USD d’aide à l’éducation de base, contre 1,6 milliards USD en 1999. Toutefois, malgré ces avancées encourageantes, on est encore loin du but. L’indice de développement de l’Éducation pour tous (IDE), calculé pour 129 pays, montre que 25 d’entre eux sont loin de réaliser l’EPT. Les deux tiers de ces pays se situent en Afrique subsaharienne, mais le Bangladesh, l’Inde, le Népal, le Maroc, la Mauritanie et le Pakistan sont également concernés. (Les auteurs du Rapport soulignent par ailleurs le fait que le nombre de pays qui ne sont pas en mesure d’atteindre les objectifs serait plus élevé si l’on disposait de données pour tous les pays, y compris ceux qui sont touchés par un conflit ou qui sortent d’un conflit, où les niveaux de développement de l’éducation sont très faibles.)
L’UNESCO et l’alphabétisation des femmes leaders de la Boda (RCA)
Le système éducatif de la RCA qui renaît progressivement des troubles qui l’ont ébranlé, se caractérise par des indicateurs statistiques non satisfaisants, avec notamment des taux nationaux de scolarisation des filles (TNS 36,9%) et de d’alphabétisation des femmes (32% au niveau national et 17% en moyenne en milieu rural) qui sont des plus faibles au monde. Ces taux nationaux cachent de très fortes disparités régionales notamment dans le Département de la Lobaye. La stratégie mise sur pied par ce projet avait pour point d’entrée l’alphabétisation des femmes leaders, les autonomiser (grâce aux activités génératrices de revenus), les organiser et les doter de compétences techniques (en plaidoyer et mobilisation sociale) capacités qui leur permettrons de jouer un rôle d’avant-garde dans la promotion de la scolarisation de leurs filles au niveau communautaire. A l’issue de la formation (basée sur une méthode d’alphabétisation intensive de 48 jours), 98% des 25 femmes leaders sélectionnées dans cinq villages ont été déclarées alphabétisées en langue nationale Sangö et ont reçu chacune une attestation. Afin de lutter contre l’analphabétisme de retour, cinq alphabétiseurs ont suivi une formation complémentaire en technique et méthodes de post- alphabétisation du 7 au 23 août 2006 à Bangui, formation initiée par le Bureau de l’UNESCO à Yaoundé en collaboration avec le Ministère de l’Éducation Nationale de RCA. Le programme de la formation prévoyait des exposés, des leçons modèles, des leçons d’essai et l’analyse critique participative de l’ensemble des stagiaires. Pendant 15 jours, ils se sont imprégnés de stratégies et méthodes de post alphabétisation en langue nationale (Sangö). L’objectif principal était de les outiller pour un meilleur encadrement des néo- analphabètes dans leurs communautés respectives, afin notamment de préparer les bénéficiaires à mieux aborder les formations techniques et spécifiques dont la principale visera l’amélioration du taux de scolarisation des filles. La formation était assurée par deux formateurs spécialisés et coordonnée par la Commission Nationale Centrafricaine pour l’UNESCO et la direction de l’éducation des adultes du ministère de l’éducation nationale de la RCA. Quelques recommandations ont été émises par les participants dont : l’organisation des activités de suivi par les formateurs à raison de deux jours par centre d’alphabétisation. En termes de perspectives, il est envisagé avec l’appui de l’UNICEF et du PAM, les actions suivantes : ouverture et équipement d’un centre permanent d’alphabétisation par village impliqué dans le projet, constitution dans chaque village d’un groupe de pression dirigé par les femmes leaders alphabétisées, pour la promotion de la scolarisation des filles et pour le suivi de leurs assiduité et performances scolaires, développement d’activités génératrices de revenues pour les femmes en vue de lutter contre l’extrême pauvreté de la zone et, dans beaucoup de pays pauvres des bienfaiteurs, en union avec des ONG, aident les jeunes filles défavorisées à adhérer à la scolarisation en leur donnant le nécessaire c’est-à-dire les fournitures.
Aide à la scolarisation des jeunes filles (Gabon)
La distribution des trousseaux scolaires aux lauréates du Programme des ambassadeurs des États-Unis d’Amérique pour la scolarisation des filles s’est réalisé, simultanément dans les cinq écoles primaires de Libreville retenues avec la participation l’association Femmes gabonaises (Fegab), l’un des partenaires de ce projet au Gabon. Au total, 44 jeunes filles des écoles de Batavéa 1, 2 et 3,16 de Notre-Dame des Victoires et 42 d’Akebé 2, ont reçu leurs paquetages composés d’un cartable, des livres, stylos, cahiers et d’un imperméable, en présence de leurs parents et enseignants. A l’école publique d’Akebé 2, qui affichait le gros de l’effectif des lauréates en cette première journée de distribution, c’est l’ambassadeur des USA au Gabon, R. Barrie Walkley, qui a procédé à la remise symbolique des lots aux lauréates au cours d’une cérémonie sobre à laquelle assistaient, outre des responsables de l’ambassade américaine, deux membres du bureau de Fegab dont la présidente Blandine Engonga Bikoxo, ainsi que la directrice de cet établissement primaire, Mme Henriette Ndala Lendoye. Mais avant la remise proprement dite, la présidente de Fegab a fait un bref rappel historique du Programme des ambassadeurs des États-Unis d’Amérique pour la scolarisation des filles (AGSP), lancé en 2002 par le président des USA, George W. Bush, pour encourager les jeunes filles africaines des milieux défavorisés à poursuivre leurs études. Au Gabon où le programme existe depuis trois ans, 600 jeunes filles ont déjà bénéficié de cette aide matérielle qui soulage énormément plusieurs parents démunis, dans la mesure où l’achat des fournitures, surtout celui des livres constitue une charge énorme qu’ils n’arrivent pas toujours à assumer. Et c’est à ce niveau que l’intervention du porte- parole des lauréates de l’école d’Akebé 2 trouve son sens. Pour la petite Elodie Mengué Minto’o d’Akébé qui a remercié le diplomate US pour son soutien à leur scolarisation, cette assistance, pour la 3e année consécutive, est un signe manifeste de son attachement à leur réussite scolaire et leur avenir. De ce fait, elle a demandé au représentant du pays de l’Oncle Sam, de transmettre la reconnaissance des lauréates au gouvernement américain pour sa contribution à leur formation qui leur permettra de devenir les femmes responsables. En contrepartie, elles ont promis d’être de bonnes élèves et de prendre soin des fournitures qui leur ont été gracieusement offertes.
Conclusion
Pour cette année scolaire 2006-2007, l’AGSP a profité à 250 filles de 6 à 14 ans, retenues selon des critères bien définis par le comité de sélection. Les trousseaux scolaires remis seront complétés, en mars prochain, par une tenue vestimentaire, assortie d’une paire de chaussures, pour chaque lauréate. Ce sera lors de la cérémonie solennelle qui sera consacrée uniquement à la sensibilisation des lauréates sur le VIH/Sida. Avant les dernières étapes d’hier, la distribution s’est poursuivie dans les écoles des Charbonnage, Alibadeng, Eneda, Dragages, Nzeng Ayong 1 et 3, Nzeng Ayong lac et Nzeng Ayong Nouvelle cité. Pour conclure, ce résumé peut se continuer indéfiniment pour démontrer que l’effort commun des grands organismes internationaux, comme l’UNICEF, l’UNESCO, la Coopération Française, des bailleurs de fond internationaux, la Banque Mondiale conjugué à celles des africains témoins de leur pauvreté souvent organisés en ONG ou associations qui contribuent à sortir l’Afrique de la sous-scolarisation et qui est un facteur de pauvreté. Cependant l’éducation pour tous reste un enjeu considérable malgré la prise de conscience des gouvernements et de certaines grandes personnalités (exemple Angélique Kidjo au BENIN) pour atteindre l’objectif de 2015.
Résumé
L’introduction d’une éducation technologique pour tous en milieu primaire est un facteur de développement sociotechnique pour tout pays. Le premier obstacle rencontré est d’abord de faire comprendre aux parents d’élèves, surtout aux parents des filles, que cet apport technologique constitue un atout. La deuxième nécessité consiste à introduire un programme d’enseignement technologique dans les programmes scolaires. La formation des enseignants et le matériel didactique adéquat appelle des compétences technologiques. Des journées technologiques, ainsi que la visite de centres technologiques complètent la sensibilisation des familles et des élèves. Sont aussi concernés les chefs d’entreprises, les directeurs techniques des ministères et des institutions qui pourront aider et orienter les apprentissages technologiques dans le cursus scolaire du primaire. Les interventions de l’UNESCO, de la Banque africaine de Développement contribuent à la mise en place de tels projets.
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