DÉFIS, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION DES FORMATEURS DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE AUJOURD’HUI : CAS DE L’IPNETP D’ABIDJAN – ÉMILE BIH

DÉFIS, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION DES FORMATEURS DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE AUJOURD’HUI : CAS DE L’IPNETP D’ABIDJAN – ÉMILE BIH

DÉFIS, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA FORMATION DES FORMATEURS DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE AUJOURD’HUI : CAS DE L’IPNETP D’ABIDJAN – ÉMILE BIH

CHALLENGES, CONSTRAINTS AND OUTLINES FOR TRAINERS TRAINING FOR TECHNICAL AND VOCATIONAL EDUCATION IN SUB-SAHARAN AFRICA TODAY: THE CASE OF THE IPNETP OF ABIDJAN

Directeur Général – IPNETP – Abidjan, Côte d’Ivoire

SUMMARY

In spite of the efforts authorized during last decades, the evaluation of the systems of education in Africa emphasizes various insufficiencies so much at the general level (weak rates of access to education, insufficiency of the infrastructures, inadequacy between the formation and needs for the economy, weak qualification of manpower, etc), that with that of the training of the trainers. On the basis of the case of the IPNETP of Abidjan, the present communication tries to establish an assessment diagnosis of the training of the trainers in the sector of technical teaching on the level of the various fields of intervention, in particular the infrastructures and the equipment, the setting of the formation, the financing and administrative and teaching management. This diagnosis reveals the training constraints in front of the current education challenges for the African development, such as the increase of the education accessibility, the improvement of the training quality, the diversification and the opening of the qualification courses, the access to Information and Communication Technologies (ICT). In this context, the system of initial and continuous vocational training of the trainers must propose new prospects front with the identified problems. Those relate to a new vision of the training of the trainers, innovative approaches as regards governorship, of improvement of the internal and external effectiveness, of improvement of the relations with the partners, of increase in the financial resources, taking into account of dimension kind, of development of the regional co-operation and the internationalization of the training schemes

INTRODUCTION

Le développement de l’éducation et de la formation constitue, pour les pays de l’Afrique Subsaharienne, à la fois un objectif prioritaire et un enjeu pour leur développement économique, social et culturel. La réalisation de cet objectif repose sur la création, le bon fonctionnement et les excellentes performances des institutions de formation de formateurs répondant au besoin de développement des pays de la région (Banque Mondiale, 2003). Cependant, l’évaluation du fonctionnement et des performances des systèmes éducatifs africains met en évidence des disparités et des dysfonctionnements récurrents (Hyde, 1989 ; Odaga, Heneveld, 1995 ; UNESCO, 1997, 1998, 2003 ; UNICEF, 1999), notamment :

  • les faibles taux de scolarisation aux différents niveaux d’éducation (primaire, secondaire et supérieur) ;
  • l’existence de disparités persistantes entre les sexes et entre les régions ;
  • la faible efficacité interne et externe des systèmes d’éducation ;
  • la faible qualification de la main-d’œuvre sortant des écoles de formation professionnelle et employée dans le secteur moderne de l’économie, etc. ;

Ces dysfonctionnements constituent à la fois des préoccupations et des défis pour les institutions de formation des formateurs en général, et celles chargées de la formation des formateurs de l’enseignement technique et professionnel en particulier. En effet, Il est établi qu’une politique de formation des formateurs bien pensée et bien menée peut constituer un puissant moyen et un atout majeur pour lever efficacement les obstacles au développement de l’éducation (Benavot, A. 1989). Ceci est vrai à la fois pour l’enseignement général et pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. La création, depuis des décennies, d’institutions de formation de formateurs des enseignements technologiques et professionnels dans la plupart de nos États répond à ce souci. Mais il importe de s’interroger sur le bilan de ces établissements et leur capacité à relever les nombreux défis qui les attendent. Cette interrogation est d’autant plus opportune que les crises à répétitions que connaissent nombre d’États ont un impact négatif direct sur les performances des écoles de formation et, par conséquent, sur celles de tout le système d’éducation (Banque Mondiale, 2000 ; UNICEF, 2000). En illustrant les situations évoquées à partir du cas de l’Institut Pédagogique National de l’Enseignement Technique et Professionnel (IPNETP) d’Abidjan, la présente étude vise les objectifs suivants :

  • Identifier les défis majeurs auxquels doivent répondre les institutions de formation actuellement dans la sous région ouest et centre africaine ;
  • Identifier les contraintes et difficultés qui contrarient les efforts de développement des institutions de formations de formateurs et le système éducatif dans son ensemble ;
  • Présenter des propositions et des recommandations susceptibles d’améliorer les performances des institutions de formation des

La présente communication se fonde sur l’expérience vécue au sein d’une institution africaine de formation des formateurs. Il s’agit de l’étude du cas de l’Institut Pédagogique National de l’Enseignement Technique et Professionnel (IPNETP) d’Abidjan, unique établissement de formation des formateurs de l’enseignement technique en Côte d’Ivoire. Cette réflexion doit servir à jeter les bases d’une réforme novatrice de notre système de formation des formateurs. L’exposé s’organisera autour des principaux axes suivants :

  • Les enjeux et défis de la formation des formateurs en Afrique Subsaharienne ;
  • Les contraintes et difficultés actuelles de la formation des formateurs en Afrique ;
  • Les perspectives de développement de la formation des formateurs en Afrique

LES ENJEUX ET DÉFIS DE LA FORMATION DE FORMATEURS

La situation des institutions de formation dans nos états africains montre un tableau contrasté : d’un côté, des défis communs à relever concourant à l’efficacité et à la qualité de la formation et, de l’autre, des difficultés et contraintes diverses qui entravent la marche vers l’efficacité. Concrètement, le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle doit impérativement faire face aujourd’hui à de nombreux enjeux et défis :

L’accès aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)

Les prouesses technologiques modernes ont transformé le monde en un “ village planétaire ” ! Ce village se caractérise notamment par :

  • le développement prodigieux des connaissances et des savoirs : la société des savoirs ne tient pas compte des clivages et des hiérarchies traditionnelles : les élèves co-apprennent avec leurs maîtres, les enfants informent et font découvrir le monde et la connaissance à leurs parents !
  • Dans cet environnement où la connaissance se construit de façon autonome, les institutions de formation de formateurs doivent préparer leurs étudiants à des stratégies adaptées d’élaboration et de diffusion du savoir et des
  • Finalement, le besoin de développer un système technologique performant s’impose aujourd’hui à toute institution de formation de formateurs à la fois comme une exigence technique, professionnelle et

La qualité et l’efficacité de la formation

Le système de formation doit assurer sa mission en offrant des produits en nombre suffisant et en qualité satisfaisante. Pour ce faire, un certain nombre de conditions doivent être satisfaites et des réponses appropriées doivent être données à un certain nombre d’interrogations pertinentes, notamment :

  • Quels doivent être les profils de recrutement des formateurs intervenant au sein de l’institution ? En effet, on ne peut assurer une formation de qualité qu’avec des enseignants eux-mêmes de qualité, c’est-à-dire ayant un profil académique et professionnel adapté à la
  • Quels doivent être les profils d’entrée des stagiaires, futurs formateurs à recruter ?
  • Quelles sont les filières dans lesquelles les recrutements seront opérés et les formations mises en œuvre ? Ces filières répondent-elles au besoin actuel et à venir du système de formation, ainsi qu’aux utilisateurs finaux ?
  • La diversification des filières peut satisfaire une demande sociale de formation professionnelle croissante et les besoins de développement des compétences nouvelles. Le système de formation des formations doit pouvoir identifier ces besoins et y répondre avec efficacité.
  • Quels contenus de formation faut-il dispenser aux différents niveaux de qualification ?
  • Quelles stratégies de formation faut-il privilégier ? Ceci pose l’épineuse question du choix des méthodes pédagogiques et de leur adaptation. Dans un monde en perpétuel changement, il paraît suicidaire pour les acteurs d’un système de formation de formateurs de s’accrocher à une seule et unique pratique pédagogique immuable, si performante soit-elle. Dans ces conditions, il importe d’opérer un choix judicieux entre les différentes approches pédagogiques en cours (ex : pédagogies par objectifs, pédagogie par alternance, pédagogie par compétences, méthodes actives, )
  • Quels sont les outils didactiques les plus adaptés dans le contexte actuel de l’enseignement ?
  • Quel est l’environnement de travail qu’il convient d’offrir aux principaux acteurs du système (enseignants, étudiants, personnels administratifs et techniques) ?
  • Quelles sont les stratégies d’évaluation à privilégier pour mesurer l’impact des activités d’enseignement et d’apprentissage ?

Des réponses appropriées à ces différentes questions permettent de mieux saisir les efforts consentis pour assurer la qualité de la formation

L’adaptation au marché de l’emploi et à la demande d’éducation et de formation

En répondant au besoin de qualité de la formation, on résout également l’épineuse question de l’adaptation de la formation au marché du travail. L’évolution rapide de l’environnement et du contenu du travail exige de l’institution de formation professionnelle une adaptation constante au marché de l’emploi. Celle-ci doit s’opérer par diverses stratégies : enrichissement des contenus de formation par des données du terrain, ouverture sur le monde du travail, mise en stage des étudiants, etc.

L’accessibilité d’un nombre croissant de demandeurs

La demande de formation professionnelle est de plus en plus forte chez les jeunes déscolarisés et les jeunes en quête d’un premier emploi. Les institutions de formation professionnelle doivent être préparées à apporter des réponses adéquates à cette demande formulée tant par les jeunes que par les adultes en cours de reconversion professionnelle. Par ailleurs, il importe de savoir comment le système de formation des formateurs répond au besoin d’éducation et de formation exprimé par des catégories jusque là faiblement représentées ou exclues du système, notamment les filles et les handicapés physiques.

La préparation des acteurs à la prévention contre le VIH/SIDA en milieu scolaire

La forte prévalence du VIH/SIDA dans nombre de pays africains fait de la lutte contre cette pandémie une priorité nationale. A cet égard, les programmes de formation en vigueur, notamment dans les institutions de formation des formateurs, doivent intégrer l’information et la communication sur cette maladie.

Développer le partenariat international

Dans le contexte actuel de mondialisation, les établissements de formation doivent faire face au besoin de développement d’un partenariat international fécond (Partenariats sud/sud, nord/sud et internationalisation des programmes de formation). Pour mieux saisir tous ces enjeux et déterminer la meilleure réponse à ces questions, il importe d’identifier et d’analyser les contraintes dans lesquelles se déroule l’activité de formation des formateurs aujourd’hui.

Les contraintes et difficultés des institutions de formation des formateurs

On illustrera les contraintes des institutions de formation de formateurs à partir de l’exemple de l’Institut Pédagogique National de l’Enseignement Technique et Professionnel (IPNETP) d’Abidjan. Ces contraintes sont de tous ordres : matériel et logistique, pédagogique, économique et financier.

Contraintes matérielles et logistiques

  • Insuffisance des infrastructures et des équipements par rapport aux besoins

Celle-ci s’observe essentiellement par la faible capacité d’accueil et l’exiguïté des locaux : par exemple, construit en 1975 pour 50 étudiants, l’IPNETP d’Abidjan accueille en 2004  un effectif  de 655 stagiaires répartis dans soixante et onze (71) spécialités.

Tableau 1 : État des sortants de l’IPNETP2 sur cinq ans (1999-2000 à 2003-2004)

  1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004
Effectif Total 679 676 425 456 655
Nombre de filières 45 45 47 56 71
Besoins de recrutement du METFP3 689 670 540 674 466
Taux de satisfaction des besoins 330

47%

245

36,2%

114

21,1%

282

42,1%

294

63,1%

Face à cette situation, les besoins de recrutement du METFP4 ne sont que très  partiellement satisfaits. Ainsi, pour  la  période  2003-2006,  ces besoins cumulés de  recrutement  sont  estimés à  2 381 formateurs. Sur la même période,  l’IPNETP ne  peut  mettre sur  le marché de l’emploi  que  546 enseignants au total !

  • Les contraintes pédagogiques

Celles-ci sont liées à la grande diversité des filières de formation sans support didactique adéquat. En effet, de nombreuses spécialités sont ouvertes sans que les moyens didactiques appropriés accompagnent ces ouvertures. A titre d’illustration, sur la période 2000-2001 / 2002-2003, l’IPNETP a recruté et formé dans 84 spécialités différentes. Par ailleurs, on note des insuffisances au niveau de la formation et de la recherche, notamment : la non disponibilité des programmes dans toutes de formation, l’absence de consensus sur les conditions d’accès (profils d’entrée et de sortie), la non disponibilité des matériels et équipements pour la formation, l’insuffisance des activités de recherche.

  • Les contraintes de gestion financière et des ressources humaines

L’analyse du budget de fonctionnement et d’investissement de l’IPNETP d’Abidjan de 1999 à 2003 met en évidence quelques faits marquants : une faible part (de 2% à 16%) consacrée à l’investissement, une forte part (83 à 98%) au fonctionnement dont 80% consacrés aux salaires et une faible proportion (20%) destinée à l’enseignement. De même, les enseignants sont en nombre insuffisant. Le taux d’encadrement est artificiellement élevé, le déficit d’enseignants étant caché par le nombre élevé de spécialités et le faible nombre d’élèves par spécialité. Le déficit s’explique d’une part par les difficultés de recrutement en rapport avec les faibles niveaux de salaires d’une part, et par les difficultés de promotion de certaines catégories d’enseignants (les ingénieurs, les professionnels issus du secteur professionnel et les enseignants relevant de l’enseignement technique et professionnel), d’autre part. Ceci a pour effet le recours à un nombre de plus en plus élevé de vacataires. Au total, les contraintes dans le secteur de la formation des formateurs en Côte d’Ivoire sont diverses et variées. Elles sont d’autant plus critiques que la situation de crise sociopolitique que traverse le pays tend à aggraver les fragiles équilibres établis. A l’observation, cette situation est identique dans nombre de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Quelles perspectives s’offrent au système de formation des formateurs dans le contexte ?

LES PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION DE FORMATEURS

Dans le contexte actuel caractérisé par une forte pression sociopolitique, économique et financière, et par de nombreuses contraintes internes et externes, quels sont les points d’ancrage d’une nouvelle vision de la formation des formateurs susceptible de relancer cette activité ? En d’autres termes, quelles sont les solutions à la fois pratiques et originales qu’il faut imaginer pour assurer un parfait développement des systèmes de formation des formateurs de l’enseignement technique et professionnel dans les pays de la sous région Ouest et Centre africaine ? Ces perspectives de développement de la formation des formateurs peuvent se définir autour des principaux éléments suivants :

3 METFP/DFPP, 2000: Besoins de recrutement des formateurs 2000-2006, Document de travail

2 Source : IPNETP – Annuaires statistiques 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004

4 METFP : Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle

Définition d’une nouvelle politique de formation des formateurs

L’état doit affirmer clairement son option pour une politique de formation des formateurs en  définissant clairement la mission, les objectifs, les moyens, notamment en ce qui concerne le recrutement du personnel enseignant et des conditions d’emploi (rémunérations, carrière).

Amélioration de la gestion des institutions de formation des formateurs

Il s’agit notamment de redéfinir et de diversifier les sources de financement de la formation pour accroître les ressources propres, d’améliorer la gestion financière, administrative, logistique, matérielle et des ressources humaines des institutions de formation.

  • Accroissement de l’efficacité interne et externe des systèmes de formation

Pour renforcer la qualité de la formation des formateurs, il convient, entre autres, de renforcer les relations entre les institutions de formation des formateurs et les milieux professionnels, de promouvoir la formation professionnelle continue et la recherche didactique. Il importe également d’élaborer un répertoire opérationnel des métiers (ou des filières) et des filières porteuses afin de choisir les filières de formation les plus utiles au besoin de développement des états.

  • Développement de l’utilisation des TIC et la formation à distance

L’accès aux TIC est une nécessité vitale pour les établissements d’enseignement technique et professionnel. Les écoles de formation des formateurs des spécialités technologiques doivent développer chez les élèves, futurs formateurs, la maîtrise de l’outil technologique. Ceci passe notamment par l’ouverture en leur sein de centres multimédia, la disponibilité permanente de l’accès à internet ou la création de laboratoires et de salles spécialisés en audiovisuel et autres supports de communication.

  • Développement du partenariat entre les institutions de formation des formateurs de la région

Dans la perspective de l’intégration sous-régionale, il importe de développer la capacité des institutions à offrir des programmes régionaux et à développer la coopération sous-régionale. Dans ce cadre, les institutions de formation pourront :

  • partager leurs ressources (matérielles, financières, logistiques, humaines).
  • créer et animer un organe de liaison ;
  • Mettre en place une revue régionale pour soutenir les efforts de recherche et la capacité de publication dans la région.

CONCLUSION

Les institutions de formation des formateurs en Afrique de l’Ouest et du Centre sont soumises aux contraintes liées à l’évolution des situations sociopolitiques et financières nationales et au  changement provoqué par l’internationalisation des rapports sociaux et professionnels. Ces changements constituent des enjeux importants face aux contraintes et difficultés diverses auxquelles elles sont confrontées. Les efforts des acteurs internes peuvent aider à créer un climat et un cadre propices au développement de la formation des formateurs en particulier et à celui de l’éducation en général. Le soutien des institutions de coopération bilatérale et multilatérale permettra sans doute d’accroître l’efficacité des institutions de formation de la sous région.

BIBLIOGRAPHIE

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Benavot, A. 1989, Education, gender and economic development: a cross-national study, Sociology of Education, vol. 62

Hyde K., A., L., 1989, Improving Women’s Education in Sub-saharan Africa: A review of the Literature, Education and Employment Division, Population and Human Resources Department,

Odaga A., Heneveld W. 1995, Les filles et l’école en Afrique Subsaharienne. De l’analyse à l’action, Banque Mondiale, document technique n°298, 112

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