Discours du Professeur James Mouangue Kobila le représentant du Professeur François-Xavier Etoa Recteur de l’université de Douala

Discours du Professeur James Mouangue Kobila le représentant du Professeur François-Xavier Etoa Recteur de l’université de Douala

Discours du Professeur James Mouangue Kobila le représentant du Professeur François-Xavier Etoa Recteur de l’université de Douala

Monsieur le Maire de l’Arrondissement de Douala 5e,

Monsieur le Président du RAIFFET, dignement représenté par le viceprésident,

Monsieur le Directeur des Affaires Académiques et de la Coopération de l’université de Douala,

Messieurs les Doyens et Chefs d’établissement de l’Université de Douala,

Monsieur le Directeur de l’ENSET, établissement hôte du Colloque,

Madame et Monsieur les représentants de l’ENS de Yaoundé,

Mesdames et Messieurs les membres du Comité scientifique du

RAIFFET, ici conduits par leur Présidente,

Chers collègues participants en vos rangs et grades respectifs,

Chers étudiants participants,

Chers invités,

Chers Choristes,

Mesdames et Messieurs,

Je mesure l’honneur qui m’échoit de prendre la parole en ce jour en ma qualité de représentant du Recteur de l’Université de Douala, le Professeur François-Xavier Etoa, en mission à l’étranger, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 5e Colloque International du Réseau Africain des Institutions de formation de formateurs de l’enseignement technique (RAIFFET).

Permettez-moi avant tout de me joindre à Monsieur le Maire de la Commune de l’Arrondissement de Douala 5e et au Président du Comité local d’organisation pour souhaiter, d’abord à nos hôtes étrangers, puis à toutes et à tous, une chaleureuse bienvenue au Cameroun, à l’Université de Douala et à l’école normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET), la mère des ENSETs du Cameroun.

L’Université de Douala est très honorée ce jour par la tenue en son sein des travaux du 5e colloque international du RAIFFET dont elle attend beaucoup. Elle se réjouit davantage au regard de la qualité et la diversité des participants, de la pertinence et de la teneur des communications attendues tel qu’on peut le voir dans le programme – j’y reviendrai tout à l’heure.

Le Cameroun, vous le savez, est qualifié d’« Afrique en miniature ». C’est donc avec joie que l’Afrique en miniature accueille, les participants venus du Gabon, du Ghana, du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, d’Haïti, du Swaziland, du Burkina, de la Tunisie ainsi que de la France dans sa profusion culturelle, géographique et humaine où la modernité la plus éblouissante côtoie le pittoresque le plus rustique. Sentez-vous chez vous au Cameroun, à Douala et à l’Université de Douala !

Monsieur le Président du RAIFFET,

Madame la Présidente du Comité Scientifique,

Mesdames et Messieurs,

L’Université qui vous accueille en ce jour est relativement jeune. Elle est née de la réforme des Universités du 23 janvier 1993 et s’est implantée sur l’ancien site du Centre universitaire de Douala qui comptait au départ deux grandes Ecoles : l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et du Commerce (ESSEC) et l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET). Aujourd’hui, l’Université de Douala qui attend 60 000 étudiants cette année est la plus grande des huit universités d’Etat du Cameroun, avec ses 11 Etablissements : la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, la Faculté des Sciences, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée, la Faculté du Génie Industriel, la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, l’Institut des Sciences Halieutiques, l’Institut Universitaire de Technologie, l’Institut des Beaux-Arts, l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et du Commerce et, bien sûr… l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique.

Mesdames, Messieurs,

L’enseignement technique est au cœur de la politique de formation du Gouvernement Camerounais. J’en veux pour preuve, la création de deux nouvelles écoles normales supérieures pour la formation des formateurs dans les universités de Bamenda et de Buea, ceci en vue d’appuyer l’institution mère qu’est l’ENSET de Douala. En effet, l’aspiration légitime de notre pays à atteindre l’émergence à l’horizon 2035 est conditionnée, entre autres, par la formation en qualité et en quantité de la main d’œuvre qualifiée devant contribuer à l’expansion du tissu industriel de notre pays. Cela est inimaginable sans le renforcement des capacités des formateurs de formateurs, ce qui est l’un des objectifs clé du RAIFFET dont l’ENSET de Douala est membre. C’est d’ailleurs l’occasion d’inviter l’ENSET de Kumba et de Bamenda à rejoindre le RAIFFET, afin que notre pays puisse non seulement offrir le maximum aux autres institutions du Réseau, mais aussi profiter de leur longue expérience pour s’enrichir.

Vous comprenez pourquoi le présent Colloque a rapidement obtenu toutes les autorisations nécessaires de l’Université de Douala et celle de la plus Haute Autorité du pays, en passant par celle du Ministère de l’Enseignement, dirigé avec Maestria par Monsieur le Professeur Jacques Fame Ndongo, Chancelier des Ordres académiques et non moins Chevalier les Palmes Académiques du Conseil africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur.

Cette promptitude indique à n’en plus douter l’intérêt et aussi les attentes du Gouvernement par rapport à cette manifestation scientifique.

Mesdames et Messieurs,

Le 5e Colloque qui nous rassemble aujourd’hui porte sur trois thèmes principaux qui résonnent comme autant de sujets de plaidoyers :

  • Méthodes pédagogiques, situations didactiques et organisation de formations innovantes et leur efficacité en matière d’apprentissage et de développement des compétences professionnelles des enseignants ;
  • Nouveaux outils, nouvelles pratiques, le rôle des technologies numériques dans l’éducation et la formation technologique et professionnelle
  • Pratiques innovantes en formation et professionnalisation : pédagogie universitaire

Qu’il me soit cependant permis de partager les doutes qui m’habitent, en ce qui concerne l’utilisation du terme « pédagogie » ici et là, car si l’on se réfère à la racine grecque de ce mot, « pedo », qui renvoie au petit enfant, la pédagogie est la science de l’éducation des enfants, voire de petits enfants. Or, ce n’est point de cela qu’il est question ici. Ni les étudiants des Ecoles Normales d’Enseignement technique, ni les élèves des lycées et collèges ne sont de « petits enfants ». L’on devrait sans doute mieux parler de « Méthodes didactiques », et de situations didactiques…

Sans oublier qu’il est difficile d’envisager des méthodes didactiques sans docimologie, c’est à dire, sans parler de la science qui étudie les différents moyens de contrôle des connaissances.

Quoiqu’il en soit, l’ambition de balayer tous les champs de la thématique choisie, qui interpelle les formateurs d’aujourd’hui et de demain est manifeste à travers certains sujets de communications qui s’enracinent dans les terroirs et rendent hommage à la tradition comme celui voué à « L’enseignement des pratiques culturelles, la promotion des ressources traditionnelles camerounaises à l’Ecole Normale Supérieure de

Yaoundé : le cas du ghomala ». J’ai aussi noté des sujets de communication de grande actualité comme « les enjeux d’une éducation critique aux médias numériques dans le système éducatif en Afrique centrale : le cas du Cameroun », à côté des sujets de communication plus classiques comme « La pédagogie différenciée, voie de démocratisation de l’Enseignement Supérieur dans un contexte de massification et d’hétérogénéité des classes. Cas des Sciences graphiques et de la technologie des matériaux de l’ESP de Dakar » ou encore « Usage des logiciels en enseignement à distance comme alternative des travaux pratiques en formation en ingénierie : étude évaluative en MASTEL de l’ENSP ».

Ces thématiques et sujets permettent d’imaginer que les communications seront d’une haute pertinence pour l’amélioration et le renforcement des capacités des formateurs ou formateurs en devenir qui prendront part aux travaux du colloque, et je puis faire le pari que les collègues des écoles normales d’enseignement technique du cameroun songeront à multiplier de telles occasions pour partager leurs acquis avec leurs pairs. Les actes de ce colloque, qui seront publiés, y contribueront déjà. Mais des séminaires pourront être envisagés par la suite.

Je me réjouis de savoir que parmi les participants, on compte beaucoup de doctorants, ce qui suppose que les communications seront reçues sur des sols fertiles et bien labourés.

Mesdames et Messieurs,

En elle-même, la tenue de ce Colloque témoigne de la qualité de la coopération entre l’Université de Douala et le RAIFFET. Et il ne fait aucun doute que l’Université de Douala, à travers l’ENSET, poursuivra activement et renforcera la coopération avec le RAIFFET, afin d’offrir aux élèves de l’ENSET qui ont choisi de faire de l’enseignement technique non seulement un métier, mais une passion, une formation de formateurs toujours à la pointe de l’évolution technologique et professionnelle et de contribuer à la mise à niveau des programmes de formation des formateurs.

Je n’achèverai pas mon propos sans rendre un hommage appuyé au président du Comité d’organisation de ce Colloque, Monsieur le Professeur Léandre Nneme Nneme, Maréchal de l’Enseignement technique, Maître d’œuvre de cet événement.

Je déclare à présent solennellement ouverts les travaux du 5e Colloque international du Réseau africain des institutions de formation de formateurs pour l’enseignement technique et souhaite à tous les participants un agréable séjour en terre camerounaise.

Vive l’Université de Douala,

Vive le RAIFFET, instrument de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud,

Vive le Ministère de l’Enseignement Supérieur,

Vive Son Excellence Paul Biya, apôtre de la professionnalisation bilingue de la formation des formateurs,

Vive le Cameroun Un et Indivisible !!!

Pr James Mouangue Kobila,

Vice-recteur, Représentant du Pr François-Xavier Etoa, Recteur de l’université de Douala


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