Summary
A long time misunderstood by employers’ associations, the national offer of technical formation has just known a decisive and full with hope turn. The reform of technical and professional education set up a Service for Relations with the Economic operators, to bring closer the two worlds, production and formation. Among the axes of collaboration, we emphasize the professionalization of initial training. The college Fulbert Bongotha in Moanda, is placed in a basin of employment where several companies are, of which most important are COMILOG, a company of group ERAMET, exploits manganese ; SUCAF, is specialized in the transformation of the cane with sugar.
The technological mutations require qualified employees, fulfilling the requirements of competitiveness. Taking into consideration needs of the companies, the Ministry has good opened a Certificate of Technician in the Industrial Vehicles, and Building Machines, sited to the Technical School of Moanda. I was thus sent there to work with the companies, in order to set up a reference frame of the professional activities. The communication will recall the methodology used as well as the obtained results. The formations of the type CT in the Industrial Vehicles and Building Machines have started for two years. That formation proceeds by alternated teaching.
Introduction
Longtemps décriée par les organisations patronales et reconnue par les responsables du système éducatif, l’offre de formation du Ministère de l’Enseignement Technique de la formation professionnelle vient de connaître un tournant décisif et plein d’espoir. En effet, la Reforme de l’Enseignement Technique et Professionnelle a mis en place un Service de Relations avec les Opérateurs Économiques pour rapprocher les deux mondes qui ont des logiques différentes (production et formation). C’est en cela que nous avons mené un certain nombre d’actions visant à améliorer la relation Emploi/Formation. Parmi ces axes, figure la professionnalisation de la formation initiale. Le cadre de cette professionnalisation est le Lycée Technique Fulbert Bongotha (LTFB), un lycée qui forme dans les métiers industriels. Il est situé dans un bassin d’emplois où se trouvent plusieurs sociétés industrielles. Parmi celles-ci, la COMILOG, une société du groupe ERAMET, exploite le manganèse ; SUCAF une autre entreprise spécialisée dans la transformation de la canne à sucre. Préoccupée par cette problématique et soucieux de prendre en compte les besoins des entreprises, le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’insertion professionnelle des jeunes a décidé de créer un brevet de technicien en maintenance d’engins de chantiers et travaux public au LTFB de Moanda. Notre travail a donc consisté à monter ce brevet avec les entreprises afin de mettre en place un référentiel d’activités professionnelles. La présente communication rend compte du travail qui a été entrepris et des résultats obtenus. Nous allons donc vous présenter tour à tour : la genèse du projet, l’intérêt du référentiel d’activités professionnelles, la méthodologie utilisée, le référentiel d’activités professionnelles et la conclusion.
Genèse du projet
Étude
En 2003, la coopération française avait fait venir un inspecteur pédagogique Jean-Paul Nicolau, spécialisé dans l’apprentissage en alternance. Celui-ci était arrivé au LTFB de Moanda pour une étude de faisabilité sur la mise en place de la filière VIEC.
Résumé des conclusions de l’étude
Les objectifs, les contenus et l’organisation de la formation sont à définir en étroite concertation entre l’institution de formation et les professionnels œuvrant dans les entreprises en question.
Faisabilité de la formation
Compte tenu des carences des établissements de formation en matière d’équipements et du potentiel limité de formateurs dans les spécialités de la maintenance, il est préconisé de mettre en œuvre cette formation dans le cadre d’un partenariat établi entre les entreprises concernées et la DETP avec le lycée technique de Moanda. Le lycée de Moanda dispose des atouts nécessaires pour entrer dans une démarche partenariale avec des entreprises.
Intérêt du référentiel d’activités professionnelles
Le référentiel des activités professionnelles est un document constitutif de la définition de chaque diplôme de l’enseignement technique et professionnel. Il décrit les activités professionnelles que sera appelé à exercer le titulaire du diplôme après une période d’adaptation dans l’entreprise. Le référentiel des activités Professionnelles est utile aux enseignants pour mieux percevoir les objectifs professionnels du diplôme la finalité de la formation et dialoguer avec les professionnels dans le cadre de la négociation des stages en milieu professionnel des élèves.
Méthodologie utilisée
Du 12 au 15 mai 2004, une mission s’est rendue au LTFB de MOANDA à huit cent Km de Libreville par avion. Cette mission avait pour objectif de rencontrer les responsables de SUCAF afin de réaliser un référentiel d’activités professionnelles (RAP). La méthodologie utilisée est celle de l’analyse globale du métier en deux étapes. La première étape d’élaboration du référentiel fut la rencontre de M. Malaval, directeur du parc matériel, pour le recueil d’informations sur le matériel utilisé, les fonctions et les taches que le titulaire d’un BT doit être capable de réaliser. La seconde étape consiste à analyser les informations recueillies, à les structurer et les classer par domaine d’activités. L’analyse des informations recueillies ainsi que leurs structurations ont abouti au projet de référentiel maintenance d’engins de chantiers et travaux publics (MECTP). C’est ce dernier que nous examinons.
Référentiel maintenance d’engins de chantiers et travaux publics
Introduction
Ce référentiel d’activités professionnelles, réalisé avec le concours des spécialistes de la profession (SUCAF) définit le portrait robot du technicien en maintenance d’engins de chantiers et travaux publics. Actualisable en fonction des évolutions technologiques et professionnelles, il s’inscrit dans le cadre des nouvelles exigences de la réforme, en particulier la professionnalisation du cycle brevet de technicien. Le nouveau BT a pour principal objectif l’insertion dans la vie active, à l’issue de trois années d’une formation professionnelle, des jeunes sortants du système scolaire. Il vise également le développement d’un partenariat école-entreprise dans la formation initiale. Il permettra la recherche d’une meilleure adéquation formation-emploi. L’entreprise et l’école associent leurs savoir-faire et compétences dans le cadre de la formation réalisée en alternance apprentissage au cours de la deuxième année. La formation dispensée est ainsi validée par le système public et les opérateurs économiques des branches d’activité concernées.
Par ailleurs, il s’agit d’optimiser l’adaptation de la formation à la réalité de l’activité professionnelle. L’élève sera guidé en fin de première année vers l’une des options proposées en fonction de la situation du secteur industriel du moment. Ces options seront réparties sur les différents établissements techniques par rapport à l’activité économique du bassin d’emploi. Enfin, le profil des formateurs sera orienté vers la professionnalisation pour répondre à une double exigence : (i) satisfaire aux réalités d’une formation initiale cohérente avec les pratiques professionnelles et (ii) favoriser la recherche permanente d’un cadre de concertation et de collaboration constructif et partenarial entre l’école et l’entreprise (formation continue, prestation de service, conseil…).
Types d’installations et technologies utilisées
La demande de main d’œuvre qualifiée est plus importante sur les gros engins industriels, notamment à Moanda, Franceville, et Libreville. Cependant, la réparation des véhicules légers doit être abordée dans l’optique d’un accès à l’auto emploi dans la création de petites entreprises au service des particuliers. Les listes ci-dessous récapitulent les types d’équipements sur lesquels les techniciens seront amenés à travailler sur les engins coupeurs (Cameco qui nécessitent une mécanique lourde et de l’hydraulique), les engins de transport de canne (tracteurs Cameco), les engins de broyage, labour, sous-solage, petit transport (tracteurs Case), les engins d’entretien de pistes (Caterpillars, niveleuses), les engins d’entretien de pistes et divers travaux (chargeurs) et les engins de travaux divers (transport, broyage : tracteurs Massey Ferguson). Ces engins peuvent être repartis en deux groupes : (i) les engins de coupe tels les Cameco (qui nécessitent une mécanique lourde, de l’électronique et de l’hydraulique), les tracteurs Cameco, les tracteurs Case, les tracteurs Massey Ferguson et (ii) les engins de transport tels les Caterpillars, niveleuses et chargeurs. Les matériels roulants utilisés sont es engins de transport et travaux divers (camions RVI) et les véhicules pour le petit transport (véhicules légers Ford, Toyota, Nissan).
Secteurs d’activité et domaines d’intervention
Le technicien en maintenance d’engins de chantiers et travaux publics a pour but de monter, démonter, faire les réglages qui s’imposent, dépanner et assurer la maintenance aussi bien préventive que curative des engins de chantiers. Il a trois rôles essentiels : (i) l’intervention : il peut aussi diagnostiquer que la dépanner si un dysfonctionnement se produit, (ii) l’assistance technique : il choisit un matériel adapté aux problèmes techniques rencontrés et
- l’organisation : installer du matériel requiert la mise en place d’un planning d’intervention, un suivi, une vérification des commandes de matériel.
Le titulaire du Brevet de Technicien en Maintenance d’engins de chantiers et travaux publics exerce ses activités dans la maintenance des engins de coupe de canne à sucre, de transport d’entretien de pistes et de broyage. Les différents secteurs d’intervention en fonction de sa spécialité sont l’automobile (véhicule léger), le chantier (travaux publiques et forestiers), le transport routier (poids lourds et véhicules utilitaires) et le moteur diesel industriel (Cameco, Caterpillar…). Son domaine d’intervention est défini par les tâches suivantes : (i) démonter et remonter les moteurs complexes et de grandes dimensions conduire et pratiquer la maintenance préventive, (iii) établir des relevés périodiques, (iv) effectuer les opérations de maintenance, (v) suivre les directives et s’intégrer dans un chantier de grosses installations et (vi) respecter le cahier des charges (temps, coût).
Les véhicules légers de particulier (Ford, Toyota, Nissan)
Les objectifs de l’option véhicules légers tendront à acquérir une autonomie pouvant amener à analyser les symptômes de défaillance des organes mécaniques, effectuer des réparations simples chez l’usager, établir un devis et une facture de réparation, conseiller le client sur la réparation ou le remplacement des organes, conseiller le bon choix et la bonne utilisation des organes électriques, mécaniques, hydrauliques, analyser et étudier les différents organes des camions et engins, poser un diagnostic, effectuer la réparation sur le véhicule et démonter et remplacer un organe défectueux sur le véhicule. Le tableau ci- dessous présente l’articulation entre les fonctions principales, les tâches à exécuter et les ressources disponibles.
Fonctions principales | Tâches | Ressources ou supports | Observations |
S’informer, communiquer (3) | Utiliser les outils informatiques et de bureautique | Word initiation Excel initiation Logiciels spécifiques
ex : FUNK |
Ces compétences doivent permettre d’acquérir une autonomie pouvant amener à l’auto emploi dans la réparation de petites unités domestiques |
S’informer sur les normes et réglementations en vigueur | Droit du travail (1). | Le technicien de maintenance est souvent appelé à rencontrer des clients ou des responsables d’entreprises.
Il doit aussi travailler en étroite collaboration avec ses patrons, ses collègues et fournisseurs. Pour toutes ces raisons, le technicien devra faire preuve de qualités humaines et professionnelles |
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Communiquer avec les fournisseurs, transmettre des informations (1) | Contact direct Par téléphone Par fax
Par e-mail |
Le technicien en maintenance est souvent appelé à rencontrer des clients ou des responsables d’entreprises.
Il doit aussi travailler en étroite collaboration avec ses patrons, ses collègues et fournisseurs. Pour toutes ces raisons, le technicien devra faire preuve de qualités humaines et professionnelles. |
|
Rechercher des informations, actualiser ses connaissances (1) | Répertoires et annuaires professionnels Catalogues Documentation technique Internet |
Tableau 1 : articulation, fonctions, tâches et ressources
Du 1er au 2 juillet 2004, lors de la 2e mission à Moanda, nous avons présenté ce projet de RAP à M. Malaval, Directeur du Parc Matériel à SUCAF Gabon. Au terme de son examen,
- Malaval a estimé que ce référentiel d’activités professionnelles était fidèle aux différentes tâches énoncées en mai Ce RAP a été remis ensuite à la société COMILOG qui l’a apprécié. Le Projet du RAP a été transmis à l’Institut Pédagogique National pour la réalisation du référentiel de formation et la rédaction des programmes.
Conclusion
L’ouverture de la filière MECTP en concertation avec le secteur économique est une étape importante pour notre Ministère. C’est à partir de ce référentiel d’activités professionnelles qu’est élaboré le référentiel du diplôme, ou de certification. C’est un outil intéressant pour le professeur qui doit avoir une vision de l’ensemble des situations de travail couvertes par la profession préparée. Il est nécessaire de formaliser les relations école-entreprise avec pour objectifs : (i) efficacité des programmes, (ii) mise à l’écart des filières obsolètes, (iii) programmes adaptés et (iv) meilleure adéquation formation-emploi. L’ouverture de la filière s’est faite il y a deux ans. On aura à la fin de la présente année la première promotion des récipiendaires du diplôme de la filière. Depuis le 8 janvier 2008, notre ministère commence à avoir un projet de schéma directeur des programmes. Il sera adopté à l’atelier d’harmonisation des programmes prévu courant avril-mai 2008. Nous avons beaucoup appris dans la conduite des réunions en vue de la mise en place de ce référentiel. Nous tenons à remercier d’une part l’État gabonais qui a pris la décision de mettre en place ce brevet, et la coopération française pour l’aide apportée dans l’achat des titres de transport. Nos remerciements vont également à l’endroit des organisateurs de ce colloque.
Bibliographie
Centre INFFO, 1996, Du référentiel d’emploi au référentiel de formation, Actualité de la formation permanente, août, n° 146
DAFCO de Créteil, Textes et documents pour les groupes de travail référentiel de compétences États Généraux de l’Éducation, 1983
États Généraux du Baccalauréat, 18-21 février 1998
Ginestié, J., 2004, Mission d’expertise sur l’Enseignement Technologique et la Formation Professionnelle au Gabon.
Office National de l’emploi, 1993, Données de cadrage
Proposition pour un plan de redressement de l’Enseignement Technique et Professionnel secondaire long 10 février 1995
Rapport d’évaluation du Projet Éducation III, Gabon/BAD
Résumé
Longtemps décriée par les organisations patronales, l’offre de formation technique du Ministère de la formation professionnelle vient de connaître un tournant décisif et plein d’espoir. La réforme de l’Enseignement Technique et Professionnel a mis en place un Service de Relations avec les Opérateurs Économiques, pour rapprocher les deux mondes, production et formation. Parmi les axes de collaboration, figure la professionnalisation de la formation initiale. Le lycée Fulbert Bongotha de Moanda est l’un des trois lycées placé dans un bassin d’emploi où se trouvent plusieurs sociétés dont les plus importantes sont : COMILOG, une société du groupe ERAMET, exploite le manganèse ; SUCAF, spécialisée dans la transformation de la canne à sucre. Les mutations technologiques nécessitent d’avoir du personnel qualifié, répondant aux exigences de la compétitivité. Au regard des besoins exprimés par les entreprises, le Ministère a cru bon d’ouvrir un Brevet de Technicien en Véhicules Industriels et Engins de Chantier au Lycée Technique de Moanda. J’y ai donc été envoyé pour travailler avec les entreprises afin de mettre en place un référentiel des activités professionnelles. La communication retracera la méthodologie utilisée ainsi que les résultats obtenus. Les formations de type BT en Véhicules Industriels et Engins de Chantiers ont démarré depuis deux ans. C’est une formation qui se déroule en alternance.
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