DANS QUELS CADRES GARANTIR LA QUALIFICATION ET LES COMPÉTENCES DES PRINCIPAUX ACTEURS PÉDAGOGIQUES DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE EN AFRIQUE ? – DANIEL NDONG ONDO HOW IMPROVE QUALIFICATION AND COMPETENCIES GUARANTEE FOR THE MAIN PEDAGOGICAL ACTORS FOR THE TECHNICAL EDUCATION IN AFRICA ?

DANS QUELS CADRES GARANTIR LA QUALIFICATION ET LES COMPÉTENCES DES PRINCIPAUX ACTEURS PÉDAGOGIQUES DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE EN AFRIQUE ? – DANIEL NDONG ONDO HOW IMPROVE QUALIFICATION AND COMPETENCIES GUARANTEE FOR THE MAIN PEDAGOGICAL ACTORS FOR THE TECHNICAL EDUCATION IN AFRICA ? LIBREVILLE2005

DANS QUELS CADRES GARANTIR LA QUALIFICATION ET LES COMPÉTENCES DES PRINCIPAUX ACTEURS PÉDAGOGIQUES DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE EN AFRIQUE ? – DANIEL NDONG ONDO HOW IMPROVE QUALIFICATION AND COMPETENCIES GUARANTEE FOR THE MAIN PEDAGOGICAL ACTORS FOR THE TECHNICAL EDUCATION IN AFRICA ? LIBREVILLE2005

HOW IMPROVE QUALIFICATION AND COMPETENCIES GUARANTEE FOR THE MAIN PEDAGOGICAL ACTORS FOR THE TECHNICAL EDUCATION IN AFRICA?

Chef de section construction mécanique – ENSET – Libreville, Gabon

SUMMARY

Since the independence of the African countries, the managers training necessary to their development knew a particular emphasis. To train technicians, we created training structures as well in the Secondary school as in Higher education. It is in this perspective we created, in Gabon, the secondary level technological and professional high schools, the higher education national colleges such as the ENSET and the EPM (Masuku Polytechnic College). Animation from the educational point these different structures demanded and demands competent human resources in order to guarantee a teaching of high quality. However, if we consider the ICT development, the university reforms over the world and the precariousness of our training structures, we can observe a real great concern, in the African countries, about the creation of a more efficient trained personnel’s training network. This colloquium is thus a great opportunity to exchange our experiences, which will allow our governments to understand the necessity of such a structure in Africa.

INTRODUCTION

Depuis toujours, l’Homme n’a eu de cesse de transformer son environnement, de le façonner, dans le but d’améliorer ses conditions d’existence et aussi de comprendre le monde qui l’entoure. Cette volonté permanente de satisfaire ses besoins, de toutes natures, prend appui sur la science et la technique. L’évolution et le développement incessant de ces deux domaines ont permis la réalisation d’exploits jadis inimaginables et ayant conduit au progrès général de l’humanité. Nous citerons en guise d’exemples, le développement des moyens de transport, la conquête de l’espace, la découverte de nombreux vaccins, le développement des technologies de pointe… Aujourd’hui encore, l’Homme continue d’inventer, de créer, d’innover, de découvrir, et met à profit les dernières avancées technologiques en vue, en principe, du développement harmonieux des différentes sociétés du monde. L’Afrique, qui a toujours bénéficié des progrès scientifiques et technologiques issus des pays avancés, se doit elle aussi, de se mettre en valeur afin de s’intégrer dans ce monde compétitif. Pour se développer, les pays du sud doivent mettre en œuvre des technologies nouvelles, qui rompent  avec leurs techniques rurales, pour améliorer la productivité de leur appareil de production. Dans un rapport présenté à L’UNESCO, le conseil international de la science distingue trois groupes de pays :

  • ceux qui n’ont aucune base scientifique et technique,
  • ceux qui ont les éléments fondamentaux d’une telle base,
  • ceux qui ont une base scientifique et technique réelle.

Dans cette typologie, aucun pays d’Afrique n’appartient au troisième groupe, et la majorité des pays les plus pauvres appartient au premier. Il faut alors se demander pourquoi certains pays du Tiers Monde réussissent à s’approprier les techniques et technologies des pays industrialisés alors que d’autres n’y parviennent pas ?

ÉDUCATION SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE

Les spécialistes retiennent cinq éléments déterminants : une culture associée à l’écriture et à l’imprimerie, l’existence d’un passé scientifique, l’ancienneté de l’industrialisation (les pays d’Asie l’ont commencée il y a un siècle), la priorité donnée par le gouvernement à l’éducation et à la formation, la volonté d’échapper à la dépendance à l’égard des pays occidentaux. Ces cinq éléments se retrouvent tous, à des degrés divers, dans les nouveaux pays industriels d’Asie. Ils n’existent pas dans les pays les plus pauvres d’Afrique. Au vu de ce qui précède, nous pensons qu’il est plus qu’urgent pour les pays africains, de promouvoir une culture scientifique et technique, s’appuyant sur leurs réalités socioculturelles, et permettant d’envisager à long terme, la possibilité d’accès au statut de nouveaux pays industriels. Cela ne peut se faire que par une reconsidération de l’enseignement scientifique et technique. Les pays développés, en premier, ont, au fil des générations, entretenu la flamme du  savoir scientifique et technique par la mise en place de cadres de transmissions de connaissances. Ces cadres structurels ont assuré, dans chacun de ces pays, à des degrés différents, le développement d’un enseignement scientifique et technique de qualité. En Afrique, de façon beaucoup plus tardive, l’engouement crée lors de la période des indépendances, conjugué à l’urgence légitime de la modernisation de nos sociétés traditionnelles, ont permis, à un grand nombre de pays , d’entreprendre des transformations profondes touchant à tous les secteurs du développement : génie civil, ponts et chaussées, électricité, santé, télécommunications…

Dans un tel contexte, la présence d’une main d’œuvre locale et qualifiée était indispensable à court, moyen et long terme pour l’exécution des travaux et la maintenance des équipements. Cette volonté de disposer d’une main d’œuvre nationale qualifiée va entraîner, dans la majorité des états africains, la création de structures de formation en enseignement technique secondaire, professionnel et supérieur. Dans le cas du Gabon, des structures, à l’exemple du Lycée technique National Omar BONGO ONDIMBA, de l’ENSIL (École Normale Supérieure des Ingénieurs de Libreville), de l’ENSET (École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique), de l’EPM (École Polytechnique de Masuku), de l’INC (Institut National des cadres), vont faire leur apparition et se verront dotées de matériels et laboratoires coûteux dans un environnement propice au travail. Mais aujourd’hui, avec le développement accéléré de la science et la technique notre enseignement technique, qui a rempli ses missions dans le passé, n’est-il pas devenu tout simplement inadapté, voire obsolète ?

UN ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ADAPTÉ

A cet effet, nous nous permettons de rappeler que, dans les pays développés, l’enseignement technique est un enseignement d’élite et, de ce fait, bénéficie de moyens considérables en termes de matériels et d’équipements. Avec la mondialisation qui est apparut en ce début de 21ème siècle, des règles impitoyables en matière de compétitivité, de qualité, de productivité et d’innovation ont été établies et ont contraint, chacun des pays riches, à investir toujours plus sur  la formation scientifique et technologique. Des réformes pédagogiques permanentes et régulières, que ce soit au niveau secondaire, professionnel qu’au niveau du supérieur, sont donc nécessaires pour garantir la meilleure formation aux techniciens et ingénieurs. Il est évident que, plus l’industrialisation est avancée, plus le besoin de faire correspondre les besoins des entreprises, en termes de compétences et de qualification, avec la formation dispensée dans les différents établissements d’enseignement technique, s’accroît.

Nous constaterons par ailleurs que, dans les sociétés modernes, il est banal de remarquer que la  crise de l’éducation tend à se perpétuer. En effet, à peine une réforme scolaire et universitaire est-elle commencée qu’elle est déjà contestée et qu’une autre paraît à l’horizon. Les changements de l’école sont beaucoup moins rapides que ceux de la société et de la culture. Les besoins culturels de l’économie, de la collectivité ou de la personne sont de moins en moins satisfaits, malgré les mutations en cours du système scolaire et universitaire. La mise en place du système universitaire LMD (Licence, Master, Doctorat) en est une illustration frappante car ce système, qui découle de longues tractations entre universitaires européens, constitue la dernière réponse aux préoccupations des étudiants et enseignants européens en matière de formation universitaire. Par contre, dans les pays pauvres, l’enseignement technique reste plongé dans une profonde léthargie par faute de moyens financiers et matériels suffisants. Le développement d’un enseignement technique de qualité passe donc par une prise de conscience collective des priorités à accorder à la science et la technologie. L’UNESCO, qui est un organisme des Nations Unies et qui a pour mission de promouvoir le partage du savoir mondial, a d’ailleurs organisé dans ce sens, en février 1995, une conférence internationale, les Assises de l’Afrique, afin de demander aux africains de présenter leurs propres priorités dans ces domaines. Comment donc développer un enseignement technique de qualité dans les pays pauvres ? La réponse peut paraître aisée, car il suffirait de:

  • redéfinir et réadapter les référentiels et programmes d’enseignement,
  • de réguler les effectifs,
  • de doter les laboratoires et ateliers en équipements et matériels nouveaux,
  • de disposer d’acteurs pédagogiques qualifiés et compétents.

Nous analyserons spécifiquement le volet concernant la qualification et les compétences car correspondant au thème que nous avons choisi de développer dans ce colloque. En effet, l’enseignement technique en Afrique, et particulièrement au Gabon, souffre d’une image dévalorisante et d’un manque de considération avéré. Dans l’opinion, la technique s’apparente au travail manuel et  à des méthodes pratiques qui s’acquièrent par imitation, par répétition et par conséquent n’exigent  pas de compétences ou de connaissances universitaires de haut niveau. N’ayant souvent rien apporté de novateur sur le marché des produits industriels, cet enseignement ne suscite, dans nos populations, aucune admiration ni reconnaissance particulière. Au lycée Technique National Omar BONGO ONDIMBA, dans les filières technologiques industrielles et même tertiaire, l’on enregistre depuis une décennie, un accroissement anormal des effectifs entraînant inévitablement une baisse de niveau. La loi pyramidale ou règle de l’entonnoir qui prévaut, en principe, dans tous les systèmes scolaires au monde s’en trouve bafouée. Les établissements d’enseignement technique semblent constituer le lieu d’accueil de tous les mauvais élèves du système scolaire gabonais. Au niveau du cycle technologique de ce même établissement, on est passé de quatre terminales scientifiques et technologiques en 1990/1991 à près d’une douzaine de terminales pour l’année scolaire 2004/2005, sans en retour un rééquipement proportionnel en matériels didactiques et systèmes instrumentés pour les ateliers et laboratoires. Nous constatons donc, que l’enseignement technique qui se veut d’élite est devenu un enseignement de masse dans lequel aucune qualité de formation ne peut être garantie.

Cela est d’autant plus vrai, qu’un grand nombre de bacheliers technologiques ne réussissent pas le concours d’entrée à l’EPM (École Polytechnique de Masuku), à cause principalement d’un niveau insuffisant dans les matières scientifiques. A un niveau plus élevé, l’entrée à l’ENSET de Libreville reste accessible, sur concours, aux bacheliers techniques et aux Brevets de Techniciens pendant  que, dans le même temps, les écoles supérieures de même rang, telle que L’ENS (École Normale Supérieure), recrute des étudiants de niveau licence et maîtrise. En dehors de certains enseignants formés dans les universités européennes, américaines ou canadiennes, les enseignants techniques du secondaire et les formateurs de formateurs de l’ENSET de Libreville, sont issus, pour la plupart, de ce système de formation défaillant à certains points de vue. Dans ce contexte, dans quels cadres institutionnels garantir la qualification et les compétences de nos enseignants ?

LA FORMATION DES ENSEIGNANTS DU TECHNIQUE

Aujourd’hui beaucoup plus qu’hier, le caractère mondialiste des nouvelles technologies fait que l’enseignement technique en Afrique doit être développé pour espérer combler, sinon réduire de façon significative, le fossé scientifique et technologique entre les pays du Nord et ceux du Sud. La science et la technique évolue à un rythme accéléré, de sorte qu’aujourd’hui, les universités seules ne sont plus détentrices du savoir qui est aussi crée de façon massive dans les entreprises. L’aspect qualifications et compétences de nos enseignants revêt donc une place particulière et une politique de formation permanente ou continue des enseignants techniques est à mettre en place. Au vu du partenariat évident qui existe entre l’école et l’entreprise, la place de l’enseignant dans cette chaîne de validation de compétences est primordiale. Ce recyclage ne concerne pas seulement l’acquisition des aspects théoriques de la technologie mais également les méthodes pratiques. En effet, au moment où la mécanique automobile, par exemple, fait une large place à l’électronique, quelle sera encore, à moyen terme, la place de l’enseignant de mécanique automobile du secondaire comme du supérieur, dans le processus de formation du mécanicien automobile devant être opérationnel dans les différentes entreprises de nos pays ?

Au Gabon par exemple, une réflexion portant sur l’ouverture d’un cycle de formation de technicien supérieur en Diagnostic et Intervention sur Équipements et Systèmes (DIES) et motivé par la volonté des entreprises de disposer de techniciens opérationnels est en projet. Le problème de la formation  de nos enseignants en termes de qualifications et de compétences est donc réel et requiert la mise en place de cadres institutionnels adaptés. Au Gabon, l’inspection générale de l’enseignement technique en accord avec la DETP (Direction de l’Enseignement Technique et Professionnel) procède, depuis  un certain temps, à la mise en stage d’enseignants du secondaire dans certaines structures de formation en France, notamment à l’IUFM de Créteil Saint-Denis et l’IUFM d’Aix-Marseille. Ces stages, malgré tout, restent circonscrits à une convention donnant lieu à une attestation de stage et non à la préparation d’un diplôme comme c’est le cas lorsque le stage se déroule à l’ENSET de Libreville. L’ENSET de Libreville, qui rencontre des difficultés énormes pour constituer un effectif en enseignants permanents hautement qualifiés, aurait dû constituer un de ces cadres dans lequel la formation continue des formateurs de formateurs serait assurée. C’est dans cette optique que certains enseignants permanents de l’ENSET, bénéficient de bourses pour préparer des diplômes de type Master dans les universités françaises, notamment en didactique. Il est donc souhaitable que les formations de type Master s’étendent aux disciplines de spécialité. D’une façon générale, nous dirons que le manque de communication et d’échanges entre institutions universitaires africaines, donne une idée de la difficulté de trouver des structures de formation en enseignement technique, disposant de toutes les compétences et matériels nécessaires à un recyclage de haut niveau des enseignants. De même, il faut remarquer qu’au Gabon, contrairement à l’enseignement général, l’enseignement technique ne dispose d’aucune passerelle donnant lieu à la préparation de diplômes universitaires tels que la maîtrise, le Master ou le Doctorat sur le plan national (voir parcours de formation des enseignants en annexe 1). Cette difficulté s’en trouve accentuée lorsque certains enseignants sollicitent des inscriptions dans des universités européennes car un doute subsiste quant à leur  niveau réel dans les matières fondamentales que sont les mathématiques, la mécanique et la technologie. Cette situation est à l’origine de la présence d’enseignants du secondaire, bien qu’expérimentés mais non qualifiés, dans les structures d’enseignement supérieur telles que l’ENSET et les classes préparatoires scientifiques du Lycée National Léon Mba.

Le bulletin officiel des programmes en France (B.O.), par exemple, recommande des professeurs agrégés de mécanique ou de génie mécanique pour dispenser des cours de sciences industrielles et de construction mécanique au niveau de l’enseignement supérieur. Au moment où, sur le plan pédagogique, nous assistons à un regroupement des valeurs universitaires et à une harmonisation des enseignements dans le monde, il est question pour nous, Africains, de trouver des cadres, qui habilitent notre enseignement technique. Concernant ces cadres, nous proposons ce qui suit :

  • la revalorisation de réseaux régionaux et sous-régionaux ;
  • la création de centres d’excellence ;
  • l’utilisation des technologies modernes de l’information afin d’améliorer la communication au sein des milieux de Sciences et Technologies ;
  • la promotion de l’enseignement à

Concernant les réseaux, ceux-ci devraient permettre la mise en commun des ressources scientifiques et technologiques des différentes structures d’enseignement techniques en Afrique. Ils ont pour avantage le partage des compétences et l’assurance de riches échanges d’expériences. Le système LMD, qui voit progressivement son adoption dans les universités et grandes écoles africaines, doit se concrétiser pour permettre :

  • l’harmonisation des enseignements,
  • le partenariat entre institutions scientifiques et technologiques,
  • la mobilité des enseignants qualifiés et compétents et des étudiants,
  • l’habilitation de notre enseignement technique à l’échelle

Les réseaux africains tels que le RAIST (Réseau africain d’institutions de science et de technologie) crée en 1980 par l’UNESCO, le RAIFFET (Réseau africain des institutions de formateurs de formateur de l’enseignement technique) doivent nous informer sur les réponses qu’ils proposent concernant la qualification et les compétences des enseignants techniques en Afrique. Le CAMES, par exemple, doit élargir son champ d’habilitation des formations en s’ouvrant aux disciplines technologiques qui ont besoin d’être valorisées. Une agrégation de lycée pourrait être créée dans ce cadre de référence approprié et reconnu. Concernant la création de centres d’excellence, on peut s’appuyer sur certains pays comme l’Afrique du Sud, la Cote d’Ivoire, le Kenya et le Zimbabwe, qui sont déjà dotés d’une infrastructure scientifique et technologique assez élaborée dans un large éventail de disciplines. Un investissement supplémentaire relativement modeste permettrait alors de mettre en place des installations de niveau international pouvant avoir un effet moteur pour l’ensemble des autres pays.

Il est difficile de concevoir, à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, qu’il n’y ait pas suffisamment d’échanges d’expériences pédagogiques entre, par exemple, les écoles normales supérieures d’enseignement technique de l’Afrique. Les NTIC (Nouvelles technologies d’information et communication) doivent être mises à profit, d’une part, pour sortir nos institutions d’enseignement technique et professionnel de l’isolement, et d’autre part, pour conforter les qualifications des enseignants, par exemple, par l’utilisation de la vidéoconférence. Les enseignants des classes préparatoires scientifiques qui existent en Afrique pourraient suivre, avec leurs étudiants, le déroulement des séances de travaux pratiques sur des appareils et systèmes didactisés réels dont ils ne disposent pas dans leurs laboratoires. Concernant l’enseignement à distance, nous nous permettrons de rappeler que les études à l’étranger, notamment en France coûtent de plus en plus cher aux états déjà éprouvés financièrement. Aussi, nous pensons que ce type d’enseignement doit être développé dans nos pays car il nous permettrait de rester dans notre environnement professionnel et familial tout en étant en contact étroit et suivi avec une université même éloignée. Nous aurons la possibilité de travailler à un rythme adapté à nos contraintes par un choix judicieux du nombre de modules et de choisir nos horaires de travail avec au bout, une formation universitaire diplômante.

CONCLUSIONS

Il est donc souhaitable que des centres de formation à distance se créent dans des structures appropriées et que les états soutiennent et encouragent ce type de solutions plutôt économiques. Toutes ces dispositions ont malheureusement un coût financier. Aussi, les pays africains qui ont opté pour l’intégration sous-régionale devraient s’investir pour sortir l’enseignement technique de l’état de déperdition et de précarité dans lequel il est plongé. Pour conclure, nous affirmons que dans le domaine de la science et la technique, la connaissance est essentielle. Sans elle, il n y a pas de développement possible pour nos pays. C’est pourquoi, dans un monde globalisé en proie à une évolution rapide et incessante de la technologie, il est nécessaire et primordial de garantir la qualification et les compétences des principaux acteurs de l’enseignement technique en Afrique. Cette exigence trouvera des solutions appropriées dans la capacité des pays africains à créer des cadres d’émulation scientifiques et technologiques à même de faire face aux enjeux de notre époque.

Figure 16  parcours de formation des enseignants à l’ENSET au Gabon

Figure 16 parcours de formation des enseignants à l’ENSET au Gabon

Figure 17  parcours de formation à l’ENSET en France

Figure 17 parcours de formation à l’ENSET en France

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